Igor Anton. La huitième étape a peut être marqué le retour d’Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) au premier plan sur cette Vuelta. Alors que sa première semaine de course était désastreuse – il était 37ème du général à 3’16 » hier matin – le Basque semble connaître un regain de forme. En terminant sixième de l’étape hier à San Lorenzo de el Escorial Anton s’est rassuré et a rassuré son équipe. »Je suis heureux. Les premières étapes ont été très dures pour moi. A force de souffrir, j’ai fini par aller de l’avant. Finir tout près des premiers aujourd’hui est une très bonne chose pour le moral. Maintenant il faut voir si je vais continuer à m’améliorer et prendre le coup de pédale que je souhaite » a déclaré le Basque à l’arrivée. En tout cas, pour Anton, l’identité du favori numéro un ne fait plus de doute : « avec deux victoires d’étape et le maillot Rouge, il est clair que le principal favori est Joaquim Rodriguez qui est très fort. »
Bradley Wiggins. Annoncé comme l’un des favoris de cette Vuelta, le Britannique Bradley Wiggins (Team Sky) vit une première semaine compliquée. Lui le rouleur qui affectionne les longs cols réguliers qui se montent au train perd systématiquement du temps à chaque arrivée pour puncheur. Au total, il a perdu 40 secondes, sans compter les bonifications, sur Joaquim Rodriguez (Team Katusha) lors des arrivées à Valdepenas de Jaen et San Lorenzo de el Escorial. Une addition qui commence à être salée puisque le champion de Grande-Bretagne est désormais classé vingtième du classement général à 1’43 » de Purito. Aujourd’hui, il devrait retrouver un terrain un peu plus à sa faveur sur les pentes qui mènent à la Covatilla. Mais Wiggins attend surtout lundi et le contre-la-montre de Salamanque pour refaire son retard. D’ailleurs, Joaquim Rodriguez a confié qu’il perdrait au moins 2’30 » sur Wiggins lors de ce chrono de 47 kilomètres. Tout sera alors relancé.
Sylvain Chavanel. L’aventure en Rouge du français de la Quick Step s’est donc arrêtée au bout de quatre jours. Une belle performance pour Sylvain Chavanel qui aura très bien résisté que ce soit sur l’étape de Valdepenas de Jaen ou vers Cordoue. Mais hier, le dernier kilomètre à San Lorenzo de el Escorial fut celui de trop. « Je savais qu’il me serait très dur de défendre le maillot sur une arrivée comme celle-ci. La pente était vraiment très sévère, je me souvenais de ce mur que l’on avait monté à la Vuelta 2007. Au-delà du résultat, je suis satisfait de ma course. J’étais toujours à l’avant du peloton et bien aidé par mon équipe. Mais je n’ai pas l’explosivité des coureurs comme Rodriguez pour ce genre d’arrivée » a expliqué le champion de France. Désormais huitième du classement général à 44 secondes de Rodriguez, Chavanel va se concentrer sur les prochaines étapes. « Si mes jambes répondent bien, j’essaierai de rester avec les meilleurs. Sinon, je vais récupérer de l’énergie pour les prochaines étapes. »
Neuvième étape. Deuxième étape de haute-montagne aujourd’hui pour la caravane de la Vuelta. Entre Villacastin et La station de ski de la Covatilla, les 183 kilomètres de course devraient toutefois se résumer à une course de côte sur les pentes qui mènent à la Covatilla. En effet, les 165 premiers kilomètres sont dénués de difficultés – si ce n’est une côte troisième catégorie au km 8,6 – tout se jouera donc dans l’ascension finale. Une ascension longue de près de 19 kilomètres à 5,4 % de moyenne. En fait ce sont véritablement les sept derniers kilomètres qui feront la différence puisqu’ils sont à 8,4 % de moyenne dont un passage à 17 % ! En 2006, date du dernier passage de la Vuelta ici, Janez Brajkovic s’était révélé au grand public en terminant deuxième derrière Danilo Di Luca.