Igor Anton. 47ème de l’étape à 1’38 » de Daniel Moreno (Team Katusha), Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) est le grand perdant de la quatrième étape. Au classement général il pointe désormais à la 35ème place à près de deux minutes de Vicenzo Nibali (Liquigas-Cannondale). Rien de définitif évidemment puisqu’il reste encore quinze jours de course pour se rattraper, mais Anton est réaliste. « Nous ne pouvons pas tirer de conclusions définitives, mais c’est une grosse perte de temps » a déclaré le Basque en conférence de presse. « Une minute trente, c’est une différence significative. Nous devons rester calme, courir correctement et ne pas tirer de conclusions hâtives. » Une chose est sûre, Igor Anton n’a pas sa forme de la Vuelta 2010. « C’était très compliqué aujourd’hui. Déjà sur la troisième étape je ne me sentais pas au mieux mais j’avais réussi à sauver la mise, mais aujourd’hui c’était impossible pour moi de rester devant. Je n’ai pas mes meilleures jambes. »
Sylvain Chavanel. Il avait le raté le coche avant-hier sur la route de Totana. En finissant deuxième derrière Pablo Lastras (Movistar Team), Sylvain Chavanel (Quick Step) manquait le Maillot Rouge de leader pour une poignée de secondes. On pensait alors que la bagarre sur les pentes de la Sierra Nevada lui serait fatale, mais finalement le champion de France a très bien résisté hier pour finir 38ème de l’étape à 57 secondes du vainqueur. Une performance suffisante pour reprendre le Maillot Rouge. « Au long de l’ascension j’ai vu que Pablo Lastras n’avait pas un bon coup de pédale. Je savais que si je passais la première partie de la montée avec les meilleurs je pouvais être leader. Alors, j’ai compté les kilomètres jusqu’au sommet, je ne pouvais pas laisser passer une telle occasion. » C’est la deuxième fois que Chavanel est premier du classement général de la Vuelta, après une journée passée en Maillot Oro en 2008. Cette année, le champion français espère bien rendre son paletot le plus tard possible, « je vais essayer de le défendre et de l’honorer, comme je l’ai toujours fait. »
Mark Cavendish. Le Tour d’Espagne s’est arrêté bien plus tôt que l’on ne le pensait pour Mark Cavendish (HTC-Highroad). En préparation pour les championnats du monde, le Britannique a mis la flèche à quarante kilomètres de l’arrivée de la quatrième étape. Un abandon afin de mieux préparer les Mondiaux sauf que le règlement de l’UCI stipule qu’un coureur qui abandonne lors du course par étapes n’a pas le droit de participer à d’autres épreuves durant la durée de la compétition initiale, sous peine de sanction financière. Ainsi, Cavendish pourrait être privé de compétitions pendant encore près de vingt jours ! Toutefois, en cas de Grand Tour, il est possible qu’un cycliste puisse reprendre la compétition plus tôt que prévu, exceptionnellement. Cavendish va donc devoir compter sur la compréhension des commissaires et des dirigeants de l’Union Cycliste Internationale.
Cinquième étape. Attention spectacle en perspective ! Sur les 187 kilomètres entre la Sierra Nevada et Valdepenas de Jaen, le peloton devra franchir deux côtes de deuxième catégorie. Une en début d’étape, qui n’aura pas d’incidence sur le résultat de la course, l’autre à neuf kilomètres de l’arrivée qui devrait permettre de décanter sérieusement le peloton. L’an passé sur ce même final, il y avait d’ailleurs eu un sérieux travail de sape sur ce col de 9 kilomètres à environ 6% de moyenne. Mais surtout, c’est l’arrivée à Valdepenas de Jaen qui vaut le détour. L’arrivée est jugée au terme d’un mur de 900 mètres à 9,5% de moyenne dont des passages à plus de 25 % ! Au programme sur la Vuelta pour la première fois l’an dernier, c’était Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) qui s’était imposé devant Vicenzo Nibali (Liquigas-Cannondale). Spécialistes de pourcentages extrêmes, Joaquim Rodriguez (Team Katusha) fait office de grand favori.