Sylvain Chavanel. Le champion de France est passé tout près du succès hier sur la troisième étape du Tour d’Espagne. Seul un Pablo Lastras (Movistar Team) impressionnant de fraîcheur et de sens tactique a pu battre le français de la Quick Step. Lastras a su partir au bon moment pour ne jamais être rejoint. » A 600 mètres du sommet de l’Alto de la Santa, Lastras est parti. Je ne pouvais pas le suivre parce que j’étais sur le point d’avoir des crampes » a déclaré Chavanel à l’arrivée. Presque aussi fort que l’Espagnol, Chavanel a effectué la quasi-totalité de la poursuite dans les derniers kilomètres : « Dans les lignes droites vers l’arrivée, j’ai tout donné pour le reprendre. Mais il n’y avait pas une très bonne collaboration de la part d’Irizar et de Pydgornyy. J’ai donné tout ce que j’avais, je n’aurais pas pu faire plus ». Récompensé par le prix de la combativité, Sylvain Chavanel n’est pas résigné et retentera sa chance dans les prochains jours. « En tout cas, je suis satisfait de ma forme, je me sens bien et je vais essayer à nouveau de gagner. »
Christophe Le Mével. Le Breton de la Garmin-Cervélo a connu une journée forte en émotions hier. Alors qu’il se trouvait en milieu de peloton, Le Mével s’est retrouvé brutalement à terre à 25 kilomètres de l’arrivée. « C’était une terrible chute, un coureur a placé sa pédale dans les rayons de ma roue et je suis tombé violemment au sol » a-t-il expliqué à l’arrivée. Allongé sur le bitume, il a pensé s’être fracturé la hanche et a songé à l’abandon. Mais Christophe Le Mével a ensuite fait preuve d’une belle force mentale. Il est reparti et a réussi à réintégrer le peloton. Mieux, il ne fait même pas partie des lâchés lors de l’ascension de l’Alto de la Santa. Il termine 43ème de l’étape à 1’43 » de Pablo Lastras et dans le même temps que tous les favoris. De bon augure pour celui qui espère aider son leader Daniel Martin et réaliser un bon classement général sur cette Vuelta.
Quatrième étape. Les choses sérieuses débutent aujourd’hui sur le Tour d’Espagne. Les organisateurs de la Vuelta n’ont pas attendu longtemps avant de proposer des étapes de haute-montagne ! Cette quatrième étape, entre Baza et la Sierra Nevada, présente deux ascensions à plus de 2000 mètres d’altitude. Autant vous dire qu’il faut être en forme dès les premiers jours pour ne pas connaître de mauvaises surprises. Certes, les deux cols, l’Alto de Filabres (km 31) et la montée finale vers la Sierra Nevada (km 170), sont très roulants mais extrêmement longs ! Le premier grimpe durant 30 kilomètres à près de quatre pourcents de moyenne, tandis que la Sierra Nevada est longue de 22,6 kilomètres à 5,6 % de moyenne. Il y a deux ans, David Moncoutié (Cofidis) s’était imposé ici-même mais en grimpant par un autre versant, plus difficile. Aujourd’hui, il sera intéressant d’observer l’attitude des favoris. Passeront-ils à l’attaque ou géreront-ils les deux ascensions dans la perspective de bien gérer les trois semaines de course ? Réponse dans quelques heures.