Joaquim Rodriguez. Prudent comme de coutume, le leader de la Vuelta, a déclaré qu’il n’avait pas encore remporté l’épreuve. « Il reste une semaine et je ne me vois pas encore vainqueur ». Il consent néanmoins que ses performances lors du week-end en haute montagne dans les Asturies lui ont permis, si ce n’est de conforter définitivement son maillot, au moins de grappiller chaque jour quelques secondes à ses plus redoutables adversaires. « Bien que ce soit peu, j’ai creusé un bon écart par rapport aux autres leaders (…). Si nous suivons cette ligne de conduite, je pense que nous pourrons y arriver. » Lucide, l’Espagnol du team Katusha sait très bien que la tactique la plus pertinente est de ne pas lâcher un Contador qui ne compte pas laisser tomber si facilement. Il est clair qu’il faut que je colle à la roue de Contador », a-t-il analysé.
Alberto Contador. Le deuxième au classement général a tenu hier une conférence de presse. L’Espagnol de la Saxo Bank-Tinkoff semble déterminé à se battre jusqu’à Madrid. « Je vais donner tout ce que j’ai », a lancé Contador pendant la journée de repos des coureurs. « Je suis en ce moment en deuxième position, ce que j’aimerais changer pour passer en tête mais je sais à quel point il est difficile de gagner ». Regrettant d’avoir perdu du temps dans les premiers jours, Contador semble persuadé que la victoire finale se jouera dans la dernière étape de montagne, samedi. « Je déteste me trouver des excuses, mais il est vrai que lors des dix premiers jours, j’ai perdu du temps là où je n’aurai normalement pas du en perdre, comme à Jaca et Barcelone, mais la Vuelta est une somme d’étapes à attendre, et j’attends vraiment avec impatience l’étape de Bola del Mundo. C’est ma dernière chance de conquérir le titre et je ferai tout ce que je peux pour que cela arrive. »
Alejandro Valverde. Le coureur du team Movistar semble plus déterminé à conserver sa troisième place au détriment de Christopher Froome (Team Sky) plutôt que de chercher à monter sur la deuxième marche du podium. « Il reste encore un long chemin à parcourir sur cette Vuelta. L’étape la plus vitale sera celle de Bola del Mundo, mais la route de cette 17ème étape sera également dure, et celle de Valladolid (18ème étape, demain) sera dangereuse à cause du vent. On ne peut pas se relaxer un seul jour. Jusqu’à ce qu’on arrive à Madrid, Froome sera toujours une menace pour le podium. C’est vrai qu’il est derrière, à près de trois minutes, mais nous devons continuer à être attentifs et ne pas perdre de vue notre objectif. » L’Espagnol a conclu par un bref état d’esprit et de forme : « Mes sensations sont très bonnes en ce moment, j’aurai le temps de recouvrir mes forces et j’essayerai d’être aussi bonne forme que possible avant les Mondiaux. Le parcours me correspond bien. »
L’étape du jour :
17ème étape entre Santander et Fuente Dé (187,3 kilomètres)
Voilà déjà 39 fois que le départ d’une étape de la Vuelta a été donné de la ville de Santander. Cette 17ème étape ne devrait pas permettre aux leaders de s’expliquer. Ceux-ci resteront probablement au chaud au sein du peloton. Car avec seulement deux cols (de deuxième et troisième catégorie) à franchir avant d’atteindre l’arrivée au sommet d’un nouveau col de deuxième catégorie, cette étape semble propice à une échappée. D’autant qu’il s’agit d’une des dernières chances de victoire pour de nombreux coureurs qui n’ont pas eu la possibilité de lever les bras sur la ligne blanche.