Dario Cataldo. Au bout d’un effort d’une intensité incroyable, le coureur italien de la formation Omega Pharma-Quick Step s’est imposé sur la 16ème étape de la Vuelta : « Je suis arrivé sur la Vuelta avec l’intention de gagner. Heureusement, j’ai réussi à le faire malgré le fait que je souffrais toujours de ma chute de dimanche. Ça a été difficile de s’échapper. Avec Thomas De Gendt, quand nous avons entendu qui menait la chasse derrière nous, nous avons eu peur d’être rattrapé, mais nous avons bien résisté et cela nous a permis de conserver une certaine avance sur le groupe de chasse. » Pour l’Italien, c’est Rodriguez (Team Katusha) qui va remporter l’épreuve : « Depuis le début de la Vuelta, je pense que Rodriguez va gagner, et je l’ai répété plusieurs fois avant le début de la course. Il a désormais démontré qu’il est un grand champion. Il mérite de gagner. »
Thomas De Gendt. Le deuxième de l’étape, à l’avant de la course avec Cataldo pendant longtemps, a finalement été lâché par l’Italien dans la dernière côte, avant de revenir dangereusement à 200 mètres de l’arrivée. Mais il était déjà trop tard pour le Belge de Vacansoleil-DCM : » Dario Cataldo m’a distancé avant la flamme rouge et j’ai retrouvé un peu de jambes à 500 mètres de la ligne, je suis un peu revenu sur lui mais il a gagné l’étape. Tous les deux, dans cette dernière partie d’ascension nous avions les jambes explosées. A 20 kilomètres de l’arrivée, nous étions en survie mais nous avons tenu dans cette fin de col qui m’a fait penser au Mortirolo. Je n’ai pas gagné mais cette deuxième place est un bon résultat pour moi. »
Joaquim Rodriguez. Le Maillot Rouge est soulagé d’avoir passé ces trois jours de haute montagne sans avoir montré le moindre signe de faiblesse : « Euskaltel et Saxo Bank-Tinkoff ont imprimé un rythme soutenu en début d’ascension. Je n’avais d’autre option que de suivre Contador. Je n’étais pas trop inquiet parce que je me sentais bien et c’est pourquoi j’ai préféré laisser la responsabilité de la course à d’autres. Je n’évalue pas mon pourcentage de chances de gagner la Vuelta mais j’ai de nouveau fait un pas de géant aujourd’hui. Il y avait trois étapes de haute montagne, difficiles après les étapes en Galice qui nous avaient fatigués. Regardez Froome ! Dans cette course, un passage à vide se paie cher. Katusha a démontré sa capacité à contrôler la course mais je n’ai pas une avance énorme. Je dois résister. Je focalise sur la victoire dans la Vuelta. »
Robert Gesink. Le leader de la formation Rabobank s’accroche dans la montagne. Après avoir craqué lors de la 13ème étape, Gesink a perdu une place au classement général, et est désormais 6ème à près de 7 minutes de « Purito » : « Je regrette vraiment d’avoir connu un jour sans samedi. Dimanche et aujourd’hui j’ai été régulier. Cette course est très difficile. Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi dur que ce dernier col de Cuitu Negru. Dans ces trois derniers kilomètres, j’ai espéré que les gens me poussent un peu mais ce n’est pas arrivé ! »
Alberto Contador. Encore une fois, Contador s’est montré agressif et conquérant dans la dernière bosse sans jamais parvenir à ébranler la sérénité du leader Rodriguez, qui lui prend même quelques secondes dans les derniers mètres. « Indépendamment du résultat et du fait que Joaquim Rodriguez est très fort, je suis content de ma course et de ma conduite. Aujourd’hui j’avais de meilleures jambes. En tant qu’équipe, nous avons durci la course, donné de la chaleur et des émotions. » Bradley McGee, le directeur de la formation Saxo Bank-Tinkoff, est lui aussi fier du travail de ses coureurs, et continue à espérer une victoire finale pour Contador : « Une nouvelle fois les gars ont fait un travail magnifique et ils ont tout donné. Contador a attaqué, a insisté mais Rodriguez est encore très fort. La course n’est pas finie et nous allons continuer pour gagner la Vuelta. »
Aujourd’hui, c’est jour de repos pour les coureurs, avant d’attaquer les dernières étapes de cette 67ème édition de la Vuelta.