Alexandre Geniez | © AFP
Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale), vainqueur de la 12e étape :
« On a bien roulé jusqu’au dernier Grand Prix de la montagne. Tout le monde a commencé à se regarder. En plus, il y avait Nibali dans le groupe. On s’est un peu attaqués. Il fallait bien gérer pour ne pas lâcher trop d’énergie et faire le bon effort au bon moment. Ensuite, on a réussi à séparer le groupe et nous nous sommes mieux entendus. Dans le final, c’était plus de la gestion. Il fallait surveiller les coureurs dangereux pour arriver groupé à l’arrivée. Je ne savais pas à quoi m’attendre de Van Baarle. C’était un sprint particulier. On ne voyait pas la ligne. Il a fallu regarder les panneaux pour se lancer. C’est bien de gagner pour la troisième fois ici. J’ai fait un bon début de saison et j’arrive à regagner ici, après six mois sans victoire. Tout mon travail de cet été a enfin payé. »
Jesus Herrada (Cofidis), nouveau leader de la Vuelta :
« L’un des objectifs du jour était d’essayer de gagner quelques minutes. J’y pensais déjà depuis plusieurs jours. J’avais surtout l’étape à l’esprit et puisque je n’ai pas pu, le maillot rouge était un objectif secondaire et au final je suis très content. Je n’ai pas pu lutter pour la victoire parce qu’il y avait vraiment un niveau très élevé dans l’échappée. Ça fait plusieurs jours que je donne beaucoup. Maintenant on va essayer de garder ce maillot aussi longtemps que possible. Madrid est encore loin donc il faut avancer jour après jour. La troisième semaine sera très dure. J’étais ému à l’arrivée. J’ai pensé à tout le travail accompli, à mes amis, ma famille… C’est un honneur d’être le second coureur de Cuenca (après Luis Ocaña) à porter ce maillot. »
Simon Yates (Mitchelton-Scott) :
« Nous avons essayé de maintenir un écart raisonnable avec l’échappée. Mes coéquipiers ont fait un bon travail, mais maintenant nous attendons avec impatience que la course commence vraiment, c’est à dire demain (vendredi). Je me sens bien et maintenant je vais récupérer. Nous ne pouvions pas contrôler tout de nouveau. Il y avait beaucoup de coureurs fatigués dans le peloton aujourd’hui (jeudi). Nous avons décidé de ne pas vraiment poursuivre quelqu’un, on voulait juste garder à un écart convenable et c’est ce que nous avons fait. Maintenant, nous ne devons rien contrôler pendant le week-end. C’est une partie vraiment importante de la course. »
Nairo Quitana (Movistar) :
« Nous avons essayé de contrôler dans la partie finale mais il est clair que l’avantage des échappés était trop grand et le changement de leader était inévitable. Je suis très content pour Jesus. C’est un coureur de grande qualité, très complet dans tous les domaines. C’était mon coéquipier et je le félicite, car c’est mérité. Il faudra voir ce qui arrive dans les prochaines étapes. La Mitchelton-Scott était leader jusqu’à présent, elle contrôlait la course, mais demain (vendredi), c’est une autre course. Nous commençons ces trois jours avec La Camperona, qui est une montée très dure. Le plus important : avoir de bonnes jambes. »
Profil de la 13e étape de la Vuelta | © Vuelta
13e étape : pour le plus grand bonheur des grimpeurs
Les grimpeurs vont être servis. Et les favoris aussi. Vendredi, la 13e étape, reliant Candas Carreno à Valle de Sabero (174,8 km), promet du spectacle, avec le retour de la montagne et une arrivée jugée au sommet de La Camperona, à près de 1600 mètres d’altitude. De quoi offrir un terrain de jeu idéal aux favoris au maillot rouge ? Nouveau leader, Jesus Herrada pourrait subir l’attaque des différents leaders de cette Vuelta 2018 et notamment d’un certain Simon Yates, revanchard à l’idée de récupérer son bien le plus rapidement possible.