Alessandro De Marchi | © AFP
Alessandro De Marchi (BMC Racing Team), vainqueur de la 11e étape de la Vuelta :
« Cette victoire est spéciale. Je courais après depuis un certain moment. J’ai ressenti beaucoup de soulagement sur la ligne d’arrivée. Parfois, j’avais l’impression d’avoir oublié ce que c’est de gagner. Maintenant, j’ai le sentiment d’être revenu à mon meilleur niveau. Je ne pourrais pas décrire toute la journée, c’était tellement intense. Parfois, j’étais lâché, parfois j’étais à l’avant… J’ai juste pensé à donner le maximum et voir ce que ça donnerait. Dans la dernière ascension, j’ai rejoint Restrepo et ensuite j’ai attaqué, mais c’était trop loin, donc j’ai préféré attendre et décidé d’essayer dans les quatre derniers kilomètres. Je savais qu’il y avait encore cette montée dans le final. Je n’avais qu’une cartouche, les jambes étaient vides. Ça se jouait dans la tête. Si je ne parvenais pas à le lâcher, ça devenait très compliqué… Dans un sprint, je pense que j’aurais fini deuxième. »
Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) :
« C’était un coup de poker… Cela n’a pas marché mais je retenterai ma chance. Je suis venu pour prendre du plaisir… J’en ai pris, j’ai de bonnes sensations. J’ai dépensé de l’énergie, mais je ne calcule pas, je n’ai pas envie de calculer. »
Simon Yates (Mitchelton-Scott), porteur du maillot rouge de leader :
« Je n’ai jamais eu peur de perdre le maillot rouge. Les cent premiers kilomètres ont été très intenses, chaotiques. On s’attendait à ce qu’il y ait beaucoup d’attaques. Ensuite Movistar a pris les choses en main. On n’a pas assez de coureurs pour le faire, c’était à eux de s’en charger. Bien sûr, Pinot représentait un danger mais on ne pouvait pas contrôler toutes les attaques. Il fallait prendre des risques et au final je suis toujours en rouge. Les jambes étaient bonnes, je me suis bien senti, et maintenant j’attends avec impatience les vraies étapes de montagne. »
Nans Peters (AG2R La Mondiale) :
« On a eu droit à une très grosse bagarre dès les premiers kilomètres. Il a fallu attendre près de cent kilomètres pour que l’échappée se dessine. Après avoir fait mon travail pour protéger Tony, j’ai réussi à faire partie d’un groupe de dix-huit coureurs. L’entente n’était pas super bonne. Il y avait des gros clients dans l’échappée et dans le final, c’était la guerre. Nous étions en prise en permanence. Je n’étais pas le plus fort dans le groupe, je me sentais même un peu petit au milieu de grands noms. La journée était vraiment usante avec près de 4000 mètres de dénivelé et avec des averses. Avant de prendre le départ de la Vuelta, je n’avais jamais dépassé neuf jours de course. Je suis content de terminer quatrième de cette onzième étape. »
Profil de la 12e étape de la Vuelta | © Vuelta
Une douzième étape promise aux sprinteurs ?
Au lendemain de la victoire d’Alessandro Marchi (BMC Racing Team), la 12e étape de la Vuelta devrait à nouveau sourire aux sprinteurs du peloton. La passe de trois pour Elia Viviani (Quick-Step Floors) ? Le profil de cette 12e étape pourrait en tout cas sourire à l’Italien, vainqueur jusqu’ici de deux étapes, déjà. Au départ de Mondonedo, les coureurs rejoindront Faro de Estaca de Bares Manon après cent quatre-vingt kilomètres et deux difficultés au programme : l’Alto de Cadeira (5,8 km, à 6,4%) et l’Alto de San Pedro (7,7 km, à 5,1 %).