Alberto Contador. Il ne faut évidemment pas tirer de conclusions hâtives après une simple course de côte, mais la prestation d’Alberto Contador (Saxo Bank-Tinkoff) hier sur les pentes de Jaca fait naître quelques doutes chez les supporters du Pistolero. Bien calé dans la roue de Rodriguez (Team Katusha) et Froome (Team Sky), l’espagnol a été incapable de suivre ces 2 là quand Froome a appuyé sur les pédales. Une contre-performance que Contador explique par des crampes qui l’ont handicapé dans le final. Le leader de la Saxo Bank-Tinkoff est quand même satisfait de son résultat étant donné les circonstances. « Je pense que du coup j’ai bien sauvé la situation. Pour moi, ce n’était pas une arrivée comme j’aime. » Son directeur sportif Bradley Mc Gee fait aussi preuve de réalisme : » Le résultat n’est pas ce que nous espérions mais ce n’est pas non plus la fin du monde et pour sûr pas davantage la fin de la Vuelta. » Contador devrait être plus à son aise demain sur les pentes menant à la Galina.
Joaquim Rodriguez. Le puncheur espagnol du Team Katusha n’en est plus à son coup d’essai sur les arrivées en côtes. En remportant la 6ème étape du Tour d’Espagne à Jaca, Joaquim Rodriguez a confirmé son statut d’un des meilleurs – si ce n’est le meilleur- puncheur au monde. Le catalan tenait à s’imposer à Jaca, mais la tâche n’a pas été facile, il a dû faire face à un Christopher Froome impressionnant. » Et je n’ai pas été surpris de voir Froome à ce niveau. Il semble aussi fort que dans le Tour de France. » Purito a été le seul à pouvoir suivre le britannique lorsque celui-ci a accéléré à 400 mètres de l’arrivée. Rodriguez a alors attendu les 200 derniers mètres pour faire parler son explosivité. « Mon équipier Vicioso avait reconnu l’étape et m’a dit qu’elle me convenait parfaitement. A 200 mètres de l’arrivée j’ai été capable de passer Froome et de l’emporter. Je suis très heureux. » Joaquim Rodriguez, qui se dit dans une forme aussi bonne que lors du Giro, possède désormais 10 secondes d’avance sur Chris Froome au général et 35 sur Alberto Contador.
Christopher Froome. Deuxième de l’étape hier, Chris Froome a montré qu’il faudrait encore compter avec lui sur ce Tour d’Espagne. Il a surpris son monde en accélérant brutalement à 400 mètres de l’arrivée, ce qui lui a permis, bonifications comprises, de reprendre 21 secondes sur Alberto Contador. De quoi ravir son directeur sportif Nicolas Portal : « Nous ne pouvions espérer plus, c’est un résultat fantastique. » De son côté, Froome s’est avoué surpris du fléchissement de Contador dans les derniers hectomètres, mais surtout il a tenu à remercier ses équipiers qui ont travaillé toute la journée, en particulier Rigoberto Uran et Sergio Henao dans la montée finale. « Tous ceux qui ont regardé le final à la télévision peuvent comprendre combien je dois remercier mes équipiers. Ils ont fait un incroyable job. »
L’étape du jour
7ème étape : Huesca-Alcaniz (164,2 km). C’est une journée relativement calme qui attend la caravane du Tour d’Espagne aujourd’hui. Les 164,2 kilomètres entre Huesca et Alcaniz sont dépourvus de difficultés et il y a fort à parier que le peloton voudra un peu lever le pied après l’étape éprouvante de la veille et avant la 1ère étape de haute-montagne demain. Ainsi, il n’est pas impossible de voir une échappée aller au bout, même si les équipes de sprinteurs voudront certainement favoriser une arrivée groupée. A noter que l’arrivée se situe sur le circuit moto d’Alcaniz. Les 5 derniers kilomètres se font sur ce circuit à la route large et au bitume excellent, mais aux nombreux virages. En outre, le circuit est loin d’être tout plat avec notamment un petit talus à 800 mètres de l’arrivée. John Degenkolb pour le triplé ?