Tony Gallopin Podium de la Vuelta | © Sirotti
Décidément, cette 73ème édition de la Vuelta sourit aux Français. Après le numéro de Rudy Molard (Groupama FDJ) pour aller chercher le maillot rouge, le sprint maitrisé de Nacer Bouhanni (Cofidis), jeudi, c’est au tour de Tony Gallopin (AG2R La Mondiale) de se mettre en évidence à Pozo Alcon. A deux kilomètres de la ligne, le puncheur a surgi pour s’envoler vers la victoire, résistant au retour du peloton. « C’est un peu comme ma victoire d’étape sur le Tour de France (en 2014) explique Gallopin sur le site de sa formation. Souvent, lorsque j’attends le sprint, je vais vite mais je finis seulement placé. Et il y a un peu de regret. Aujourd’hui j’ai attendu le bon moment. Pour moi les victoires en solitaire sont les plus belles. C’est souvent de cette manière que je vais les chercher. » L’attaque était murement réfléchie d’après les propos du Dourdannais. « Ce matin, le plan était d’aller dans l’échappée, ce que nous avons fait avec Alexis (Gougeard). Les copains m’ont ensuite super bien placé à 20 kilomètres de la fin en arrivant sur les petites routes. Je suis resté au contact des meilleurs, dans les 10 premiers. Quand on est arrivé dans la ligne droite, j’avais un plan et le soutien de mon directeur sportif. »
Vainqueur de la deuxième étape à Caminito del Rey, Alejandro Valverde (Movistar) n’a pas été loin d’accrocher une deuxième victoire de rang sur cette Vuelta. Le Murcien était bien présent dans le final pour se disputer un sprint de grimpeurs aux côtés des Sagan (Bora Hansgrohe), Fraile (Astana) ou Prades (Euskadi Murias). Mais les plans du vétéran espagnol ont été contrariés par l’attaque de Gallopin dans les derniers instants. « Gallopin ? Je ne peux pas contrôler tout, c’est très clair » affirme Valverde. Si la victoire n’est pas au bout, il a repris des secondes de bonifications pour réaliser un rapproché au général et pointer à la deuxième place. « Nous n’avons pas perdu de temps aujourd’hui, c’est le plus important parce qu’à la fin, comme on a pu le voir, c’était assez compliqué. D’une façon générale, l’asphalte était très mauvais, bien que dans les derniers kilomètres ça s’est amélioré. Pour le moment aujourd’hui nous avons pris 2 secondes de bonification et 4 secondes à l’arrivée … c’était un bon jour et nous espérons suivre cette dynamique. Disputer le général ? Il faut attendre. Il reste beaucoup de jours. Nous allons peu à peu. »
Les puncheurs encore à la fête
Profil de la 8ème étape La Vuelta | © LV
Déjà servis avec l’étape de vendredi et son arrivée à Pozo Alcon, une nouvelle journée taillée pour les puncheurs sera disputée ce samedi entre Linares et Almaden. Une étape longue de 195 kilomètres, et non dénuée de difficultés. Après quelques bosses dans la première heure qui favorisera la formation de l’échappée, les coureurs devront s’atteler à grimper l’Alto de Espanares, classé en 3ème catégorie. La route descendra légèrement pendant une cinquantaine de kilomètres avant que la dénivellation redevienne positive dans les 25 dernières bornes. Le final, qui mène à Almaden, offrira un terrain de chasse parfait aux meilleurs sprinteurs sur les bosses. Peter Sagan, qui a retrouvé des couleurs, vendredi, en terminant deuxième de l’étape, pourrait tenter d’accrocher cette victoire à son palmarès.
*** : Alejandro Valverde, Peter Sagan
** : Simon Yates, Dylan Teuns
* : Gianluca Brambilla, Thibaut Pinot