Pendant les Jeux Olympiques de Londres, Vélo 101 part à la rencontre d’athlètes olympiques ou d’anciens champions pour découvrir leur attachement pour le cyclisme. Echange aujourd’hui avec l’une des athlètes sur glace au palmarès les plus impressionnants, la Réunionnaise Surya Bonaly.
Surya, quel premier souvenir de vélo pouvez-vous partager avec nous ?
Quand j’étais petite, je sais que j’avais un vélo, mais je n’y étais pas très forte. Ensuite, à l’âge de 16 ans, on m’en a offert un, et je ne savais plus pédaler ! Bien entendu, j’ai connu quelques grosses chutes et de bons accidents. J’ai même écrasé mon chien ! Mais aujourd’hui ça va beaucoup mieux. J’en fais un petit peu, ça roule ! J’ai un ami qui est très fan de vélo, et bien sûr je suis le Tour de France comme tout le monde.
Le Tour de France, vous êtes allé le voir ?
J’y suis allée, oui, je ne pourrais dire en quelle année. Je crois que c’était en 1996. Dans les années 90, je suis allée voir quelques étapes du Tour de France. J’ai aussi été sur deux étapes du Tour de France féminin. C’est toujours agréable. Cette année je devais y être mais j’ai eu un contretemps et je n’ai pas pu m’y rendre.
Avez-vous pratiqué le vélo dans le cadre de votre préparation ?
Quand j’étais jeune, je n’en faisais que pour m’amuser. Mais quand j’ai été ado, vers 16-17 ans, j’ai commencé à faire une préparation à base de vélo. Ça me faisait plaisir d’être à l’extérieur car nous étions toujours en intérieur avec la patinoire. Tous les samedis, pendant un ou deux ans, j’ai fait du vélo. Je faisais le tour du lac de Vincennes.
Qui dit patinoire dit souvent proximité de la montagne, avez-vous monté ou descendu des cols ?
Non, j’essaie de ne rien faire de trop dangereux pour pouvoir m’entraîner le lendemain. C’est comme ça que je fonctionne la plupart du temps.
Beaucoup de disciplines pratiquent le vélo, à la fois pour la cohésion et le foncier…
C’est vrai que la pratique du cyclisme est devenue très courante chez les sportifs comme chez les pratiquants occasionnels qui souhaitent entretenir leur forme. Je pense notamment au spinning. Moi-même, l’hiver, quand il fait froid et qu’on ne peut pas faire grand-chose, je fais des efforts comme ça.
Il y avait un coureur d’outre-Mer sur le Tour de France en la personne de Yoann Gène, l’avez-vous suivi ?
Non, je ne connais pas bien les coureurs. Je sais que Lance Armstrong est un grand nom du cyclisme, connu dans le monde entier. Je pourrais vous citer Thomas Voeckler aussi. J’ai suivi un peu les résultats des Français sur le Tour, où ils ont bien fait.
Quelles disciplines allez-vous suivre pendant les Jeux Olympiques ?
La gymnastique, obligatoirement. J’aimerais bien aussi aller voir nos Français gagner en natation. Et j’aimerais absolument voir de l’équitation. Je suis venue à Londres en spectatrice et pour supporter les Français. Ça me fait plaisir de revenir dans le monde sportif de haut niveau.
Quel est votre pronostic en termes de médailles ?
Je sais qu’à Pékin l’équipe de France avait établi un record avec 41 médailles. J’espère qu’on en aura plus, que les nageurs feront quelque chose de bien, notamment Laure Manaudou. J’ai un peu pleuré avec elle quand elle a échoué. J’espère qu’elle fera tout pour bien finir sa carrière. Et puis nous avons des sportifs extraordinaires.
L’atmosphère des Jeux, vous aimez la retrouver ?
Oh oui bien sûr. Les Jeux, on a ça dans le sang. Personne ne peut avoir cette autre sensation que nous ! Même étant vétérane, j’ai toujours cette petite émotion dans le cœur.
Quelle est aujourd’hui votre activité principale ?
J’entraîne et je continue un peu de faire du spectacle, pour moi, de temps en temps.
Propos recueillis à Londres le 27 juillet 2012.