Pendant les Jeux Olympiques de Londres, Vélo 101 part à la rencontre d’athlètes olympiques ou d’anciens champions pour découvrir leur attachement pour le cyclisme. Alizé Cornet et Kristina Mladenovic sont en Angleterre les seules représentantes françaises dans le tableau du double féminin, opposées au premier tour aux Chinoises Shuai Peng et Jie Zheng. Agée de 22 ans, la Niçoise Alizé Cornet concourra ensuite en simple à Wimbledon.
Avez-vous suivi le Tour de France qui s’est achevé voici une semaine ?
Alizé Cornet : Pas du tout. Par contre je suis allée à l’arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées dimanche dernier. J’étais dans le public, en touriste. Je connaissais un petit peu. J’ai surtout suivi le Maillot Jaune et ce que faisaient les Français. Je n’aime pas trop regarder du cyclisme à la télé mais j’ai bien aimé voir ça en vrai. J’ai été impressionnée par la vitesse à laquelle ils passaient.
Kristina Mladenovic : Je ne suis pas non plus fanatique de cyclisme. Je ne suis pas énormément, mais ça m’est arrivé d’aller voir la couse comme l’a fait Alizé cette année. A chaque fois j’ai trouvé ça très sympathique, sous le soleil, et c’est vraiment différent que de regarder à la télé. C’est agréable de passer voir ce que font les autres quand l’occasion se présente.
Plusieurs tennismen pratiquent le cyclisme, est-ce un sport qui vous attire pour pratiquer du foncier ?
Alizé Cornet : C’est un sport qu’on pratique en période foncière en effet mais qui est extrêmement dur. Faire des cols, aller au bout de soi-même sur un vélo, c’est vraiment très difficile. Je suis du sud de la France donc j’ai quelques cols à grimper. J’ai déjà gravi l’Alpe d’Huez dans un stage hivernal. Ça a été je crois l’épreuve physique la plus dure de toute ma vie. J’ai fini en pleurs, en larmes, j’ai eu mal aux jambes pendant cinq jours. C’est un effort physique très intense et j’admire vraiment ces athlètes capables de se mettre minables sur un vélo.
Kristina Mladenovic : Je n’ai pas monté l’Alpe d’Huez mais j’ai déjà monté des cols moi aussi en période foncière. C’est très difficile. Ça nous change de notre sport ludique, même si on est aussi dans l’effort et parfois dans le dur. En stage, on ne lâche rien. En tant que tennismen professionnels, on arrive mentalement à garder le cap, à tout donner, à finir une épreuve. Je reste admirative des performances des coureurs, du premier au dernier.
L’avantage du vélo pour des sportives comme vous qui usez beaucoup le cartilage, c’est que c’est un sport porté qui permet de faire du foncier sans trop se détruire ?
Alizé Cornet : Tout à fait. Quand on fait beaucoup de course, parfois les articulations finissent par souffrir. Dans ce cas-là, pour donner le change, on va sur le vélo, que ce soit en salle ou en extérieur. Ça soulage un peu, en allant dans du cardio assez intense et en allant chercher les muscles assez difficilement. C’est un bon compromis. J’ai les quadriceps qui brûlent très facilement sur un vélo. C’est donc un effort que je fais beaucoup plus rarement que la course. Mais pour un sport comme le tennis, c’est très intéressant de pouvoir pratiquer un sport difficile sans choc.
Portez-vous un regard sur les coureurs français ?
Alizé Cornet : Oui mais je ne les connais pas très bien, donc je n’en citerai pas pour ne pas être ridicule ! J’ai suivi leurs exploits sur le Tour de France, où ils ont bien brillé. Evidemment, quand les Français brillent, on est contents, quelle que soit la discipline.
Propos recueillis à Londres le 26 juillet 2012.