A 12h00 se sont élancés les coureurs de Milan, à l’occasion de la 98ème édition de « Milano-Torino », la plus vieille classique mondiale, avec la première édition datant de 1876. Dernière grande répétition avant le Tour de Lombardie, la majorité des favoris sont au départ. On peut noter la présence du vainqueur du Giro d’Italie Tom Dumoulin et du meilleur grimpeur du Tour de France Warren Barguil (Sunweb), de Nairo Quintana (Movistar), Fabio Aru (Astana), Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac), Thibaut Pinot (FDJ), mais encore Illnur Zakarin (Katusha-Alpecin), Mikel Landa et Michal Kwiatkowski (Sky), Primoz Roglic (Lotto NL-Jumbo), Dan Martin et Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors). Côté français les feux sont aux verts après le doublé d’Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale) devant Thibaut Pinot (FDJ) sur les Trois Vallées Varésines il y a 2 jours. L’an dernier la victoire était revenue à Miguel Angel Lopez (Astana) devant le canadien Michael Woods et le colombien Rigoberto Uran, tous les deux membres de la Cannondale-Drapac.
Au menu du jour, 186km pour rallier Milan à Turin. La première moitié est relativement plate jusqu’à la première difficulté, le « Casale Monferrato », km91. La seconde partie est beaucoup plus usante avec un enchainement de petites montées et descentes jusqu’à l’entrée sur le circuit final. La montée de la « Basilica of Superga » où sera jugée l’arrivée au sommet, longue de 4,8km à 9% de moyenne, est à parcourir à deux reprises en fin de course. Il faudra de la fraicheur pour faire la différence dans ce final très difficile.
Comme habituellement sur les classiques une échappée « matinale » prend le large, composée de 4 coureurs, le français Guillaume Bonnafond (Cofidis), le suisse Grégory Rast (Trek-Segafredo), Simone Andreetta (Bardiani-CSF) et le stagiaire de l’équipe Astana, Karl Lauk. A une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, c’est la FDJ qui emmène le peloton pour son leader Thibaut Pinot, sans oublier le jeune David Gaudu qui peut avoir ses chances sur les pentes de la montée finale de Superga.
Dès le pied de la première ascension de Superga le peloton lancé à vive allure reprend les quatre fuyards. Gros écrémage, le peloton a perdu la moitié de ses unités. Plusieurs coureurs tentent leur chance dans cette difficulté, à l’image de Winner Anacona (Movistar) et de David Gaudu (FDJ). La première attaque qui fera la différence est celle de Julian Alaphilipe (Quick-Step Floors) sur le sommet de la bosse. Mais sous l’impulsion de l’équipe Astana, avec Luis Leon Sanchez qui roule pour son leader Fabio Aru, le français sera reprit à moins de 8km de l’arrivée.
C’est un groupe d’une petite trentaine de coureurs, avec tous les favoris, qui se présente au pied de la montée finale. Rudy Mollard (FDJ) lance les hostilités dès le pied, il sera rejoint par Fabio Aru (Astana), Mickael Cherel (AG2R La Mondiale), Egan Bernal (Androni-Giocattoli), David Gaudu (FDJ) et Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac). Cherel tente à son tour mais c’est finalement Rigoberto Uran qui fera la différence dans les pentes les plus raides. Le jeune français David Gaudu est longtemps resté dans la roue du colombien.
Très à l’aise dans ce genre de montée, Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac) s’impose en solitaire, devant Adam Yates (Orica-Scott), auteur d’un très gros final. Le champion d’Italie Fabio Aru (Astana) complète le podium. David Gaudu et Thibaut Pinot (FDJ) terminent respectivement 5ème et 8ème, le champion de France de contre-la-montre Pierre Latour prend la 9ème place.
Classement :
Par Maëlle Grossetête