Mark Cavendish. Si un sprint massif n’était pas à exclure hier à Cherasco, les finisseurs ne partaient pas forcément avec l’avantage des pronostics au vu du final accidenté. C’est d’ailleurs un peloton réduit de moitié qui en a terminé, peloton au sein duquel Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) s’est sorti les tripes pour s’accrocher et obtenir la 101ème victoire de sa carrière. « C’est une fausse idée commune de penser que le sprint est un effort paresseux ! Il faut beaucoup pour le faire, surtout quand tu es à la limite. Après une journée aussi longue, j’étais sur les rotules. En fait je ne voulais pas faire le sprint aujourd’hui mais mes dirigeants m’ont demandé d’essayer et je me suis exécuté. Les gars sont restés avec moi dans les montées, ils avaient confiance et ont travaillé si dur que je suis très fier de leur apporter cette nouvelle victoire. »
Vini Fantini-Selle Italia. Et si le danger, pour Vincenzo Nibali, venait de l’équipe Vini Fantini-Selle Italia ? Omniprésente hier dans le final, quand six de ses coureurs se sont succédé à l’attaque (!), la formation dirigée par Luca Scinto détient peut-être les clés de l’opposition à l’actuel porteur du maillot rose. « Nous allons désormais changer notre façon de courir, tout du moins en partie, a déjà fait savoir Luca Scinto. Dès ce samedi nous devrons protéger encore plus notre leader Mauro Santambrogio, qui occupe la 6ème place à 2’55 ». Quelques coureurs de l’équipe seront mis à sa complète disposition. Mais nous en réservons d’autres aussi pour provoquer des attaques et chercher à provoquer un coup d’Etat ! » En vue hier, les anciens vainqueurs du Giro Stefano Garzelli et Danilo Di Luca devraient être ceux-là.
Lars-Ytting Bak. Parmi les grands animateurs de l’étape marathon d’hier, le Danois Lars-Ytting Bak n’est finalement pas parvenu à offrir à l’équipe Lotto-Belisol la victoire d’étape après laquelle elle n’a de cesse de courir dans le Giro 2013. Un an jour pour jour après son succès sur les routes italiennes, Lars Bak n’a pu rééditer sa performance. « J’ai marqué cinq étapes qui se prêtent à une échappée dans ce Giro, a expliqué le coureur danois. C’était l’une d’entre elles. J’avais projeté d’en faire partie aujourd’hui. L’an passé, j’avais remporté l’étape le 17 mai et j’espérais à nouveau fêter la victoire. Bien que j’aie tout donné à l’avant, cela n’a pas réussi. Nous avons roulé fort dans le groupe de tête, mais au peloton, ils en ont fait de même. Il n’y a pas beaucoup de possibilités sur ce Giro où les échappés peuvent aller jusqu’au bout, on doit toutes les exploiter. »
L’étape du jour :
14ème étape : Cervere-Bardonèche (168 km). Arrivé hier dans le Piémont après l’étape la plus longue du tracé 2013, le Giro aborde ce week-end la haute montagne avec son entrée dans les Alpes. Si les inquiétudes prédominent toujours quant à la bonne tenue de l’étape-clé de demain, qui doit s’achever au sommet d’un Galibier prisonnier des neiges, la quatorzième étape ne devrait pas souffrir de modifications. Deux ascensions seront au programme. La course grimpera tout d’abord jusqu’à Sestrières par son versant le moins ardu (16,3 km à 3,8 %). Elle franchira alors pour la première fois le seuil des 2000 mètres d’altitude avant de plonger dans la vallée de Suse pour un final bien plus rude sur les rampes menant à Bardonèche, la station piémontaise entourée de montagnes qu’elle atteindra après 7 kilomètres d’ascension à 9 %.