Pouvez-vous nous décrire le parcours de cette 2ème étape?
C’était tout plat, il y avait quelques petites difficultés avec trois grands prix de la montagne en 4ème catégorie. Mais ce n’était pas grand-chose, ça se montait tout en force. Ils ont permis de bien dynamiter la course mais pas de faire des gros écarts. On avait 122 kilomètres au total. Par rapport aux pros, il y avait une boucle dans Saint-Vulbas que nous n’avons pas parcouru.
Après l’étape de la veille, y avait-t-il un maillot jaune au départ ?
Non, les échappées avaient des bonifications qui se sont répercutées sur le temps d’aujourd’hui mais pas de maillot jaune. Il y avait simplement un maillot à pois puisqu’il y avait eu un grand prix de la montagne la veille. Les organisateurs étaient vraiment désolés, ils se sont excusés avant de partir, au micro. Tout à été correct et puis on va dire qu’ils se sont bien rattrapés aujourd’hui parce que l’organisation était au top, tout comme les signaleurs. Ils étaient présents sur tous les ronds-points, les ilots directionnels. Il y avait des motards qui sifflaient.
Des spectateurs étaient présents sur le bord des routes ?
Quand on traverse les villages, les villes, il y a un engouement. Ils sont là à l’avance pour voir les pros. Qu’ils soient présents, c’est vraiment sympa. Il y avait quelques camping-car avec des banderoles.
Comment fallait-il aborder les bosses dans cette étape?
Elles se sont montées sur le grand plateau. Même la grosse bosse à la fin, je l’ai couru sur grand plateau. Ce n’est peut-être pas le cas de tout le monde mais en tout cas devant, oui. Sachant que c’est court, on garde l’inertie et ça se monte dans un rythme vraiment fort.
Au niveau de la météo, quel temps avez-vous eu ?
Il faisait bon. Ni trop chaud, ni trop froid. Le temps était un petit peu voilé mais les conditions étaient pas mal. Après il y a eu quelques chutes, dont un de notre équipe Team Roux La Toussuire, Jean-Francis Pessey. Il est tombé sur une attaque en rentrant dans le coureur avec qui il était. Il est à l’hôpital actuellement pour se faire recoudre. Pas de fracture mais il va avoir des points. Il y a eu d’autres chutes. Un coureur est tombé juste devant moi, il doit avoir la clavicule cassée.
Comment s’est déroulée la deuxième étape ? Quel scénario ?
Au début de l’étape, il y a eu pas mal de coups qui sont partis mais à chaque fois le peloton revenait, un peu comme l’étape d’hier. Même si il n’y a pas beaucoup de monde présent, il y a beaucoup d’étrangers avec un bon niveau. Sur le plat, il y avait une forte majorité de Belges qui sont des gros rouleurs. Du coup, le rythme est assez soutenu tout le temps. Donc ça partait, ça revenait et ainsi de suite. Mais une échappée de 12 coureurs est partie au kilomètre 40 avec quelques favoris dans le groupe. Il y avait notamment le vainqueur de l’édition 2015, Koen Van Geyt et Michel Minnaert. Le peloton est resté un moment derrière ce groupe à 30 secondes. Et puis, l’écart s’est creusé car il y avait des forts rouleurs devant. Ils sont finalement arrivés pour la gagne avec 4 minutes 30 secondes d’avance. Le peloton ne s’est pas forcément endormi mais on ne s’est pas organisé derrière pour revenir, surtout quand les attaques fusent tout le temps. On était trop nombreux pour que le travail soit efficace et pour pouvoir revenir. A l’inverse devant il y avait 10 Belge sur 12 qui se sont très bien entendu et qui ont roulé très fort pour creuser l’écart.
Ou en etes-vous personnellement au soir de la deuxième étape ?
Hier, je n’ai pas eu de chance parce que j’étais dans l’échappée mal orientée. J’ai fait de gros efforts pour revenir sur l’échappée. Puis après j’ai été pris dans la chute, donc journée catastrophe hier. Et aujourd’hui, des courbatures de partout et je ne prends pas la bonne échappée donc ca commence plutôt mal pour moi. Après la forme est là donc j’espère revenir dans les prochains jours. Mais au général, ça va être difficile. L’échappée aujourd’hui a pris 4’30“. Maintenant, des coureurs comme Minnaert ou De Gent qui sont des bons grimpeurs, ça sera quasiment impossible d’aller les chercher. J’ai l’ambition de remonter au général, après les victoires d’étapes vont être compliqués à gagner vu les clients qu’il y a. Dans les douze qui ont pris 4’30“, on espère quand même qu’il y aura des rouleurs qui ne grimpent pas.
Vous avez eu le droit à une bonne collation à midi pour reprendre des forces ?
C’était varié par rapport à la veille et c’est toujours appréciable, surtout lors d’une course à étape. En plus c’était de la bonne qualité. Un choix de deux entrées, du riz avec du poulet, du fromage et un far-breton pour finir. On a senti les organisateurs embêté par rapport à l’étape précédente. Ils n’étaient pas déstabilisés mais ils avaient à cœur de bien faire. Ca fait deux ans que je fais cette course et ça a toujours été très bien organisé. Hier, il y a eu un petit couac mais ils aujourd’hui, ils étaient dans le coup et ils ne se sont pas ratés.
-Léo Labica