Comment vit-on l’Etape du Tour sur le vélo ?
C’était une superbe expérience, la première fois que je la faisais. J’ai réussi à partir bien placé sur la ligne, car je suis arrivé tôt, à 5h30 au départ. La course est partie assez doucement le long du lac. On est resté assez groupé, ça frottait beaucoup. Il fallait bien se placer. Par la suite, il y a eu une petite sélection dans le col de la Croix Fry. On devait être une cinquantaine encore à basculer ensemble. Mais le plus gros morceau de la journée, c’était les Glières. En haut, le groupe a explosé de partout et on se retrouvait à une dizaine au sommet.
Dans Romme et la Colombière, tout le monde était très fatigué. Les Glières ont laissé des traces. Dans le col de Romme, on est parti a trois avec Cedrick (Dubois) et le colombien (Oscar Eduardo Tovar Rivera). On a réussi à le distancer dans la descente. Dans la dernière ascension, Cédrick m’a dit de partir. Lorsque j’ai réussi à basculer avec plus d’une minute d’avance, j’ai su que c’était bon. J’ai assuré la descente pour ne pas tomber.
Quatre ascensions et pas des moindres, celà s’est-il fait ressentir dans les jambes ?
J’ai de la chance car j’étais bien en forme. J’ai bien récupéré de mon stage avec l’équipe de France de la semaine dernière. Sur la fin, c’était vraiment dur. Les jambes étaient lourdes. On avait du mal à tenir le même rythme que celui qui était le notre tout au long de la course. C’est peut-être le mental qui fait le plus la différence, il faut arriver à se faire mal.
Pour la plupart des participants, je pense que ça été dur. L’enchainement Romme-Colombière après le plateau des Glières n’était pas facile. Je pense que les Glières ont fatigué vraiment tout le monde et l’enchainement derrière, c’est quelque chose de difficile à gérer.
Arrivée du vainqueur Victor Lafay de @letapedutour.
BRAVO ????????????????????#etapedutour pic.twitter.com/Y5d1vlGoxC— Le Grand-Bornand (@mongrandbo) 8 juillet 2018
Cette victoire a-t-elle la même saveur qu’un succès sur une course amateur ou même une 2.2 ?
Gagner une cyclosportive ou une course amateur, ça reste pratiquement la même chose. Il y a toujours des coureurs qui viennent sur les cyclos pour faire la course à fond. Et puis sur l’Etape du Tour, il y avait un gros plateau. Ce sont des mecs qui ne font que du vélo toute l’année. Ca a forcement la meme saveur. Peut-être moins que ma victoire sur le Tour de Savoie parce qu’on se bat avec des professionnels. Par contre, l’évenement est tout aussi incroyable, au niveau du public. La course reste moins relevée mais gagner l’étape du Tour, quand on sait qu’il y a quand meme 13000 participants, c’est quelque chose d’incroyable. Tout le monde rêve de la gagner.
Bientôt chez la Cofidis. Vous attendiez ce passage en pro avec impatience ?
Ca me donne envie, parce que je pense que ça va être quelque chose qui va m’apporter et me faire progresser. J’ai hâte que ça commence. Après ça va être dur. Lors des premières courses, j’aurai un rôle d’équipier, le rôle d’aider l’équipe. Je pense que c’est le mieux car cela permet de découvrir le monde pro ainsi que de progresser au fil des jours. Je vais surtout pouvoir savoir où j’en suis au niveau professionnel.
Connaisez-vous déjà votre programme avec la Cofidis?
Je sais que je serai sur la Polynormande et sur le Tour du Limousin. Pour le reste, rien n’est encore défini. Mais le but est de faire des courses assez dures, difficiles pour me préparer au mieux pour les championnats du monde. J’ai réalisé la première partie de saison avec Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. Le but était de me préparer au mieux pour le mois d’août, pour arriver en forme. Et ça se passe plutôt bien puisque je retrouve la forme que j’ai eu en mai dernier.
-Propos recueillis par LL