Une 7ème étape qui se voulait avant tout une parade dans la ville avec une incursion dans ce qui est la merveille géologique du coin : The garden of the gods, rien que ça, le jardin des dieux. Comme si la Haute Route avait voulu remercier la providence de nous avoir concocté une météo incroyable, du beau ou du trés beau, selon, même ce vendredi, 60% de chances qu’il pleuve, et… la poussière sur les parties en dirt. Cette fin de juin est généralement favorable sur le Colorado, alors que le week-end de fête de l’indépendance, le 4 juillet, est généralement pluvieux. On l’a donc échappé belle d’un bout à l’autre, tant pis pour les bagages en trop, mais pour la réussite actuelle et future de l’événement, c’est un énorme plus.
Le garden of the gods est une casse déserte à l’échelle US, une cascade de falaises où les escaladeurs s’en donnent à coeur joie, avec des cheminées en ocre typiques et façonnées par des millions d’années. Une splendeur qui vient se rajouter au portfolio qu’on vous invite à découvrir sur tous les supports vidéos, photos, textes à votre disposition, bonne lecture, vous allez vous régaler.
La soirée a été festive et animée, comme il se doit, avec la fatigue inhérante à 7 jours intenses, à une journée commencée à Crested Butte, prolongée par un transfert en bus vers Colorado Springs sur 4 bonnes heures et avant que chacun des participants (51 nations présentes) ne mette le cap sur Denver.
Soirée marquée par le geste tout en symbole d’Emma Pooley, timide et réservée dans la vie et tout le contraire sur le vélo, qui a offet sa montre Tag Heur gagnée lors du chrono, à la fondation team typec1 qui vise à lever des fonds pour la recherche contre le diabète, notamment en Afrique. Résultat ? Des enchères à l’Américaine, qui ont atteint les 4000 euros, de quoi soigner plus de 100 enfants sur une année.
En conclusion de cette plus belle semaine de vélo qu’il nous ait été donné de vivre, il faut féliciter tous les acteurs de cette réussite Européo-Américaine. Des marshalls qui nous ont accompagnés tout du long aux signaleurs, en passant par l’équipe dirigeante et tous les coureurs, dont certains ont souffert dans leur chair, mais ont tenu à être de la fête finale. Comment faire encore mieux ? Simple et difficile à la fois, les ingrédients sont excellents : le Colorado et toute sa diversité qu’on a, à peine touchée, les dirigeants qui se sont démenés comme des chefs, la date qui est parfaite, bref des détails qui vont mettre encore un peu plus haut la barre du succès. Tout le monde a un peu plus partagé son monde à lui cette semaine, les Français ont tous progressé en Anglais et les Américains adorent toujours autant répondre « il n’y a pas de quoi » quand on joue à leur dire « merci beaucoup ». Par les temps qui courent le sport et le vélo rapprochent le monde, c’est toujours ça de pris. Demain, dernier rendez-vous Rockies où nous reviendrons sur les points majeurs de cette édition superbe de la HR Colorado, sous forme d’abécédaire.