A Lagueglia, charmante ville de la riviera Italienne, on n’a pas l’occasion de voir passer le Milan-San Remo du mois prochain, mais pendant deux week-ends consécutifs de février, le vélo est à l’honneur. Dimanche 17 février, c’était les pros sur le Trophée Lagueglia et le Triplé Italien, une semaine plus tard, ce sont les Cyclosportifs, 2000 quand même qui se mesurent sur un des premiers rendez-vous de sortie d’hiver, sur la Gran Fondo Lagueglia, Gran Fondo de 110 kilomètres, on est en février !
© GF Lagueglia
Alors, est-ce que ça vaut la peine de se déplacer deux pas plus loin que Vintimille et à peine 3 plus loin que Nice, pour participer à ce dernier rendez-vous de février ? La réponse est oui, sans ambages et sans fioritures. Les cyclos en Italie et « à l’Italienne » ont un charme incommensurable et on l’a encore vécu de 24 février. Les scories pour passer très vite au positif : une zone de départs prioritaires « à géométrie variable » pas loin de 1000 coureurs, autant dire que partir en prio, vers la fin du sas c’est peine perdue pour revoir la tête. Expérience vécue pour le 167ème du jour ! Ensuite, la surprise du chef ! un tarif normal : 40 euros, mais obligation d’acheter le chip : 10 euros, RAS sauf que à l’arrivée, votre billet a été dévalué de 50% ou comment payer et faire payer 45 euros sans en avoir l’air !
© Vélo 101
A part ça ? Tout était super, comme la météo, même si les gilets et même les cagoules ! étaient de sortie, mais vite rangées car 20 kilomètres à 40/50 à l’heure, ça vous égrène le peloton, ça réchauffe et ça ne permet pas de remonter sur la tête quand on a lambiné au sas. 20 kilomètres d’urbain, de ronds-points, …mais ça passe, ça crie, mais tout le monde trace sa route vers les paysages typiques de la région de Gênes. El pesto al Génovese, ça vous parle, et bien c’est ici qu’il se produit, sur les cultures souvent en balcon, sur les cappi ou sous serres, c’est beau, ça sent bon et on va déguster jusqu’à l’arrivée et même après, dans l’assiette. Paysages d’oliviers, d’agriculture de moyenne montagne, des petites routes, escarpées comme il faut, des bosses de 3/4/5 kilomètres, pas très méchantes mais qui font la sélection. D’autant plus que les descentes sont sinueuses, pas larges non plus, et que, quelquefois, ça bouchonne, bons descendeurs Italiens ou pas.
© Vélo 101Le panino Italien est entrecoupé de parties planes où les groupes peuvent se constituer ou se reconstituer, l’idée c’est de tout donner, vu qu’il n’y a de toutes le façons « que » 110 kilomètres, donc plutôt medio fondo que Gran Fondo, peu importe. L’organisation est à l’Italienne, on l’a dit, 2 motos assistance roues, dont une a travaillé dès le départ donné, pauvre dossard 544, il s’en souviendra et espérons qu’il a accumulé en une fois sa part de malchance ! 4 voitures assistance vélos, roues, etc… Rien à dire, bravo, surtout sur un seul parcours. Des douches à l’arrivée, « un pacco gara » diversifié et très bien doté avec chaussettes, gants, diététique, crème, bonbons, …
© Vélo 101
puis repas d’arrivée à l’Italienne : pâtes sauce tomate ET au pesto, des pennes en plus, du veau, clémentine, petits pois, eau minérale plate ou gazeuse, que demander de mieux ? peut-être Segafredo et son café, à part ça ?
Tout va bien, d’autant plus qu’un village exposants accueille tout le monde dès la veille: Ale, FSA-Vision, Selle SMP, Canyon, In Bici un magazine engagé Cyclosport, Lacomed: une marque de cosmétique, diététique, basée sur le lac de Côme, qu’on vous invite à découvrir sur www.lacomedswiss.com où le meilleur de la Suisse, de l’Italie et de la France, si on rajoute le N de Lancôme! Bref, un village pas ultra fourni, ni ultra haut de gamme mais qui mérite le détour d’Italie, le Giro.
Un vainqueur du Giro au départ de cette Gran Fondo, dossard 1, Damiano Cunego est appelé au parloir. Toujours affûté, super abordable avec tous les coureurs, il a mangé son plateau-repas comme nous tous et a mangé du vent sur tout le parcours, comme tous les participants. Il pilote un superbe vélo, de la marque Exept à laquelle, il apporte son concours, vélo carbone fait sur mesure, comme à partir des versions acier, équipé du nouveau groupe Sram, des roues carbone DT Swiss et des boyaux P Zero Pirelli, marqué aux victoires du petit prince, et juste superbe, à découvrir en vidéo et en version disques, sur notre compte Instagram. A noter que Daminao Cunego travaille désormais au développement de programmes d’entraînements destinés aux jeunes et met également au point des stages, en juillet, il sera en Utah, avec un groupe de cyclistes Italiens.
Autre star au départ de la GF Lagueglia, Niccolo Bonifazzio, revenu d’Afrique et du Gabon, couvert de lauriers, et venu en voisin, faire 80 kilomètres, avec les cyclos, et se mettre en jambes pour les objectifs proches, qui devront le conduire à Bruxelles début juillet.
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Côté course, comme chez les pros, les Italiens et les teams sont omniprésents, et surtout devant, bravo à Tommaso Ellettrico pour être resté branché tout au long des 3h02’23 » d’effort, soit 37.18 km/h, il a mis près d’une minute à Paolo Castelnovo, 3h03’22 » et près de 22 à Olga Cpiello, première féminine et 216ème au scratch, en 3h25’19 ». Bravii à tutti.
En conclusion de ce beau dimanche ensoleillé et au bord des embruns, on ne saurait que vous conseiller de cocher les prochains rendez-vous sur la riviera, les coureurs du Cavigal de Nice y étaient très présentes, ceux du nouveau team des Alpilles Luberon, aussi, on les rejoint et on vous encourage à jeter un regard sur le début de saison côté sud. Côté français, on a appris que le Tour Nice métropole est annulé pour 2019, tout sauf une surprise, place à la Gran Fondo Nice matin.
Bonne saison à tous, retrouvez le commentaire du Tour de l’Hortus dès demain, attention mars attaque : J.Goin, Raid des Alpilles, ladies Gran Fondo Vaucluse, Poli sud sainte Baume en vue !!!