La 2ème édition de la cyclosportive du Tour de l’Avenir s’est déroulée samedi 27 août entre St Michel de Maurienne et le sommet de la Croix de Fer, 2067 mètres. Une croix de fer baignée de soleil, où les seuls nuages étaient les parapentes qui devaient eux-aussi en prendre plein les mirettes, les veinards. Une fois n’est pas coutume, si on finit en général, par remercier les bénévoles, on va les féliciter dès à présent. Double ration de remerciements car ce sont eux-aussi qui ont génialement assuré sur les quatre étapes du Tour de l’Ain cyclo, organisé également par Alpes-Vélo. Les bénévoles de St Michel de Maurienne sont habitués aux passages d’événements vélo, ils sont rodés. Ça se sent, certains signalent même le magasin de vélo juste à côté, bonne initiative, ça a sauvé un concurrent avec un Cannondale qui se reconnaîtra, son pneu avant déformé n’allait sûrement pas aimer les hautes vitesses de la descente de la Toussuire.
9h30, c’est parti pour le peloton de 200 coureurs environ, soit le même total qu’en 2015. Pas de progression, dommage, la faute à quoi ? A une communication bonne mais trop tardive, à un ratio kilomètres chronos: sur la montée de La Toussuire et celle de la Croix de fer, à partir du pont où démarre le Mollard, et prix proposé: 35 euros au départ, trop peu attrayant, le cyclo veut en avoir pour son argent. Ça passe par un kilométrage qui va être aux alentours de 125 et une dénivellation circonscrite à 2500/3000 mètres, et le tour est joué! La Maurienne est le plus grand domaine cyclable du monde, elle est partenaire des équipes de France. David Gaudu et ses super potes de l’équipe de France en tête, ont d’ailleurs bien mis en valeur le partenariat tissé depuis une olympiade maintenant. Il se prépare de très beaux projets sur la Maurienne, tant mieux, raison de plus pour garder la cyclo du Tour de l’Avenir, surtout dans un contexte comme samedi, et avec un team majeur du paysage cyclo comme le team La Toussuire, soutenu de manière discrète mais efficace entre autres par les taxis Roux, Pascal Roux, le cyclo qui en emmène pas mal sur son porte-bagage!!!
15 kilomètres menés tempo pour atteindre St Jean de Maurienne, son carrefour avec l’opinel, et c’est parti pour la montée de La Toussuire en chrono, sous un très chaud soleil. Dès la fin du premier km, le sort en est jeté, ils sont quatre à s’être fait la belle, Simon Negrignat de St Michel sport qui est sur son terrain, monté en 53’49 », Rémi Gueydan d’Annecy en 54’13 », Lucas Lago de Gap en 56’52 » et Paul Emile Lorthioir, victime d’un coup de chaud en 56’54 ». Quatre jeunes de moins de 30 ans, capables de mettre en route dès le déclenchement du chrono, et qui tiennent la cadence. La Croix de Fer va confirmer la tendance du jour.
Arrivés au sommet, la voiture de tête va assurer un rythme très lent : 30/35 à l’heure pour permettre à un groupe d’environ vingt coureurs de se former et de rejoindre en convoi bien gardé le pied de la Croix de Fer. Les jeunes espoirs étant partis à 12H30, la barrière horaire est largement respectée pour que les deux courses ne se gênent pas. Les premiers à arriver sont là vers 13 heures, au hasard, on retrouve les quatre mêmes que précédemment, dans un ordre différent ce qui bouleverse un peu les classement du top 4.
Le 4ème en haut Rémi Gueydan met 42’53 » (coup de chaud à son tour ?), en tous cas, il a eu chaud pour sa seconde place qu’il conserve pour 20″. 3ème là-haut, Lucas Lago en 41’15 » finira 4ème au général. Deux coureurs franchissent la ligne main dans la main, le 3ème au général final Paul Emile Lorthioir et le vainqueur du jour Simon Negrignat. Les deux ont mis 40’31 ». C’est dans et après Saint Sorlin d’Arves que ça s’est joué, accélération de PE Lorthioir, et seul S Negrignat a suivi, les deux ne se sont pas lâchés, un peu comme Gaudu et son adversaire Italien, à seulement 20″, qui auront suffi au bonheur du Breton et encore plus à ses parents! Chez les femmes c’est Nicoletta « classe à l’Italienne » Giannechini qui gagne en 2h24’40 » ce qui la classe 50ème au scratch.
Au sommet, les cyclos vont pouvoir bénéficier de l’infrastructure de la course des espoirs avec podium, barrières, sono, etc.. mais surtout douches « récupératrices par ce temps » et repas servi gentiment là-aussi par les bénévoles, penne, crudités, gâteau, et fromage qu’on aurait aimé être du Beaufort, les vaches sont les spectatrices locales jusqu’au dernier kilomètre. Bonne prestation, rien à dire, donc pour l’année prochaine, au menu : un peu plus de kilomètres, de dénivellation et c’est parti pour un record de participation parce que « jamais 2 sans 3 », c’est bon, mais c’est déjà vu et revu !!!