C’est l’été, le ciel est bleu azur les températures plus que jamais estivales et pourtant cette édition de l’Ariègeoise a été marquée par un accident. Un concurrent de 53 ans a trouvé la mort suite à un malaise sans doute lié à la chaleur. Toute l’équipe de rédaction de vélo101 souhaite ses sincères condoléances à la famille en deuil. Chaleur est le maître mot de ce samedi 29 juin, en effet depuis plusieurs jours la France est sous alerte canicule, et l’Ariège, terre d’accueil de quelques 5000 cyclistes ce week-end n’a pas été épargnée. Une alerte canicule qui incite les organisateurs, désireux de prendre soin de la santé des concurrents, de supprimer les deux plus grands parcours. Pour tous les participants à l’Ariégeoise ce sera un seul et même parcours de 130 km, annulation des deux parcours XXL, long de 170km pour l’un et 120km pour l’autre.
Ariègeoise 2019 © Ladepeche.fr
A 8h du matin le départ est lancé. Les bidons sont remplis à ras bord les maillots déjà ouverts. Il fait chaud dans le sas de départ à Tarascon sur Ariège, où règne bonne humeur et chaleur humaine justement.
Les 20 premiers kilomètres du parcours plutôt plat permettent à chacun de se mettre en jambe, de monter en température à une heure où le mercure demeure encore raisonnable. Un départ plutôt tranquille, sauf pour 6 concurrents qui choisissent de prendre la poudre d’escampette avant les premières pentes. Une première difficulté plutôt roulante mais longue qui mène les coureurs au sommet du col de Péguère permet de faire éclater ce peloton massif.
Comme de coutume en montagne chacun prend son rythme de croisière, et les groupes de niveau se forment rapidement. Au sommet le premier ravitaillement riche en boissons fraiches est le bienvenu. Notons au passage la qualité et surtout la quantité de ces ravitos qui aujourd’hui plus encore que d’habitude auront un franc succès et seront perçus comme une oasis dans un désert. Sur cette épreuve, malgré la chaleur, impossible d’avoir soif.
Après une descente très sinueuse, c’est une longue partie de vallée très verdoyante qui attend les coureurs. Qu’ils en profitent ce sera la dernière avant l’enchainement du typhique : col de Latrape, d’Agnès et du Port de Lers.
© L’Ariègeoise
Des cols pas très long mais aux pourcentages parfois à 2 chiffres, notamment le col d’Agnes qui, arrivé en fin de parcours va peser lourd dans les jambes de beaucoup. L’Aborder à une heure où le soleil commence à chauffer et sur une route dénuée d’ombre va rendre la tâche encore un peu plus compliquée. Au sommet du col Agnès, quelques kilomètres de descente avant de rejoindre les concurrents de la Mountagnole (un parcours intermédiaire de 83km) et d’aborder les 4 derniers kilomètres du parcours. Car les concurrents ne le savent pas encore mais suite à de nombreux incidents et accidents sur tout le parcours les organisateurs ont décidé de stopper le chronomètre au sommet du col du port de Lers. La dernière descente menant à l’arrivée ne sera pas chronométrée.
Ariègeoise 2019 © France 3
C’est donc à son propre rythme que chacun regagne l’arrivée, pour pensons-nous encore, profiter des festivités avec notamment une remise des prix. Mais les nombreux accidents et notamment le malaise d’un concurrent a endeuillé cette édition. Pas de classement aujourd’hui pas de remise des récompenses, simplement un repas post effort qui permettra de donner de l’énergie pour regagner sa voiture 15km plus loin. Cela n’a guère d’importance à côté de ce qui s’est passé sur les routes aujourd’hui. Tout le monde malgré tout a pris du plaisir dans les cols de l’Ariège en participant à cette épreuve à l’organisation sans faille. Le seul bémol (puisqu’il en faut toujours un) aura été la météo. Mais peut-on le reprocher aux l’organisateurs ??? Non. Nous ne sommes pas refroidit et sommes déjà chaud pour revenir en 2020.