Julien, Trek devient partenaire du team Vélo 101, on peut le dire maintenant. Ça fait 4 ans que tu nous en as parlé, c’est la preuve d’une belle continuité, pourquoi ?
J’ai toujours suivi le team Vélo 101, avant même de travailler chez Trek, et j’ai toujours adhéré à son concept, aux valeurs et à l’image qu’il renvoie. Être sérieux sans se prendre au sérieux, voilà bien une phrase qui résume le team et qui colle parfaitement à la définition du cyclosport. Partager les épreuves sous un même maillot avec un équipement commun, tout en restant dans une ambiance conviviale et sportive, c’est ça le cyclosport ! Associer Trek à une telle image permet à la marque de se montrer sous un autre visage que celui des courses Pro Tour où nous sommes présents depuis de nombreuses années.
Trek a l’équipe pro, et même la fondation Alberto Contador, qu’est ce qui vous intéresse sur le marché du cyclosport?
Si l’équipe professionnelle ou des ambassadeurs comme Alberto Contador, Fabian Cancellara, Jens Voigt sont une vitrine indispensable, la marque se doit d’être le plus proche possible de ses consommateurs. Les cyclosportifs sont une cible importante. Il est donc primordial pour nous d’avoir une visibilité nationale à travers des partenariats de ce type.
Trek est aussi partenaire majeur de l’étape du Tour, qu’est-ce qu’apporte ce type de partenariat « événements » vis-a-vis d’un team ou de cyclosportifs ?
L’Etape du Tour est l’épreuve cylosportive la plus prestigieuse du calendrier. Pouvoir y mettre en avant un team ou des coureurs que nous parrainons renforce encore un peu plus notre image. Il y a 2 ans, lorsque Jérémy Bescond l’a remportée à la Toussuire sur son Madone et avec le maillot Trek, imaginez ma satisfaction, et celle de John Burke, président de Trek, par ailleurs présent tous les ans à l’étape du Tour sur le vélo !
Le team Vélo 101 aura deux féminines en 2018, Muriel Reggiani, déjà là la saison dernière, et Manon Testou (bienvenue à elle), le marché féminin est-il une des voies de développement de Trek ?
Je suis ravi que le team compte deux féminines. Nous développons et améliorons en permanence nos produits, et la catégorie femme fait partie intégrante de cette stratégie. Nous avons une très large gamme de produits destinée aux dames, aussi bien au niveau des vélos que des accessoires Bontrager. Si le nombre de pratiquantes est moins important en France que dans les pays anglo-saxons, nous continuons à faire progresser ce segment.
On sait que l’épouse de John Burke est la présidente de Trek Travel, a-t-elle une influence sur l’évolution des gammes de vélo, et spécialement de celles féminines ?
Elle n’a pas forcément une influence directe dans le développement des produits, mais elle roule très régulièrement, et peut évidemment faire remonter des infos lors du lancement de nouveaux produits par exemple. Nous avons au sein de notre siège social, à Waterloo dans le Wisconsin (USA), un département WSD (Women Specific Design) qui s’occupe de la recherche et du développement de tous les produits féminins.
La plupart des coureurs rouleront en Emonda, profil grimpeur, c’est « la » valeur sûre ou le Madone tire-t-il son épingle du jeu cyclosportif ?
L’Emonda est le vélo le plus polyvalent de la gamme route Trek. Son faible poids en fait un atout majeur quand il s’agit de grimper, mais il sait aussi se montrer très réactif et efficace sur des profils moins vallonnés. De plus, nous le proposons aujourd’hui dans une version avec freins à disques (en plus de la version à patins). Le Madone est notre vélo aéro. Il peut aussi convenir à des cyclosportifs, mais sur des parcours davantage roulants. La dernière version du Madone est un véritable bijou technologique. Les cyclosportifs craquent aussi souvent pour ses lignes ultra modernes et son intégration aujourd’hui inégalée sur le marché.
Avec le concept Project One, le team aura des vélos à ses couleurs, quelle est la réalité de ce marché du « personnalisé » ?
La personnalisation s’adresse à une clientèle haut de gamme qui ne souhaite pas le vélo de Monsieur Tout le Monde, et il y a un réel marché sur ce segment. Qui ne songe pas à avoir un vélo unique ? Avec Project One, nous réalisons les rêves de nos clients. Nos revendeurs agréés sont aujourd’hui complètement impliqués dans ce programme.
Pensez-vous que vous auriez un tel retour sur des vélos « édition numérotée » ?
Ce n’est pas la même chose. Avoir un vélo numéroté, cela veut dire que, potentiellement, votre voisin ou copain peut avoir le même vélo, avec seulement un numéro de différence. Project One propose bien plus, avec, pour certaines périodes de l’année, des éditions limitées autour d’une course (Tour de France, Paris-Roubaix) ou d’un coureur (Replica Alberto Contador par exemple).
La marque Trek a choisi de développer Bontrager, côté selles, éclairages, chaussures, textile, casques… Qu’en est-il ?
Bontrager fait partie intégrante de la stratégie de développement du groupe. Chaque année, nous proposons une gamme de plus en plus qualitative, avec des produits parfaitement adaptés à la pratique moderne du cyclisme. Nous avons des produits exclusifs, sans aucune équivalence sur le marché. Je pense par exemple à l’éclairage de jour Flare R qui permet d’être visible à deux kilomètres en plein jour. Un élément de sécurité unique, aujourd’hui indispensable.
Trek, partenaire majeur de l’EDT, le team présent avec de nouvelles têtes (bienvenue aussi à Tony Mezure et Cédrick Dubois), vous attendez un podium, un top 10, ou, comme toujours, que chacun donne le meilleur de soi-même et une belle représentativité de ses partenaires ?
Il n’y a pas forcément besoin de gagner tous les dimanches pour faire la fierté d’un partenaire. Prenez exemple de Paris-Nice 2017. De quoi nous souvenons-nous le plus ? Du panache d’Alberto Contador sur la dernière étape qui tente le tout pour le tout pour remporter la victoire finale (comme sur le Tour de France ou le Tour d’Espagne par ailleurs) ou le premier du classement général final ? La réponse est toute trouvée.
Dans le cyclosport, c’est un peu pareil. Je serai bien évidemment ravi de voir les coureurs du team Vélo 101 remporter des épreuves ou monter sur les podiums, mais là n’est pas l’essentiel. Il faut être capable de donner le meilleur de soi-même, de véhiculer une image positive dans le peloton et sur les réseaux sociaux. Et, j’ai plutôt un bon pressentiment pour le team millésime 2018 !