Vous êtes l’un des organisateurs du Tour de l’Ain Cyclo, selon vous, la formule par étapes avait-elle vécu ?
Non, c’est un type d’épreuve qui intéresse une frange de cyclo. La preuve est que d’autres organisations de ce type ont été créées. L’inconvénient pour le participant est la logistique. Ce problème peut-être résolu par le pack, mais cette fois, c’est le coût, même si nous avions fait le choix de proposer un tarif abordable, et somme toute, guère supérieur au coût d’une organisation individuelle.
On savait cette cyclo très souvent remise en cause, avez-vous eu peur qu’elle disparaisse avec le changement de date de l’épreuve pro ?
Peur non, mais nous nous sommes posés la question sur le maintien d’une épreuve sur 3 étapes ou le retour à une seule. Le fait que la première étape soit un vendredi, donc un jour travaillé, au milieu d’un mois entrecoupé de jours fériés et de ponts, nous a décidé à revenir sur une seule étape.
Qu’est ce qui faisait, selon vos informations, qu’elle ne décollait pas, ou disons même, qu’elle baissait en participation chaque année ?
Le Tour de l’Ain Cyclo avait la réputation d’être une épreuve difficile de par son parcours, et de par le niveau des participants. Les moyennes ont toujours été élevées, parfois supérieures à celles des pros sur les étapes de plat. L’enchaînement des événements (course cadet, caravane publicitaire, course professionnelle) nous obligeait à fixer des délais assez courts pour qu’il n’y ait pas de chevauchement. L’ensemble de ces éléments était un frein au développement de notre cyclo. Globalement, le niveau devenait plus homogène avec les années au détriment du nombre.
La présence de teams belges et néerlandais venus disputer la cyclo comme une course surtout sur les étapes plates, était-elle un moins sur l’épreuve ?
Compte tenu de l’évolution de la typologie des participants, non, parce que les inscrits recherchaient une course par étape, donc la présence des belges ou hollandais n’était pas un frein. C’était peut-être même un challenge pour certains.
Le débat, cyclo par étapes ou cyclo à étapes ne va plus exister! Là-aussi, pensez-vous que cette formule ouverte à ceux qui font quelques étapes et ceux qui font tout ne créait pas une confusion?
Pour nous, cela a été une question les premières années. Et puis, avec le temps, nous nous sommes rendus compte que ceux qui faisaient la course étaient les inscrits à toutes les étapes. Rares sont les étapes gagnées par des inscrits à la journée. Et puis, quand bien même un inscrit à la journée était devant, cela ne gênait en rien la course pour le classement général. La seule fois ou je me suis inquiété, c’est en 2011, ou une équipe de DN2 est venue sur une étape et a fait une course d’équipe à l’avant, en emmenant un participant à l’ensemble des étapes. Ce concurrent ne serait pas tombé dans une descente, le classement général aurait pu être faussé par le déroulement de l’étape, encore que les leaders du classement ont fait un rapproché impressionnant sur les échappés en fin d’étape.
Place à 2018, vous organisez le samedi 19 mai, pourquoi le samedi et pas le dimanche ?
Nous avons regardé le calendrier de ces dernières années, et le samedi nous a paru plus opportun. A ce jour, si on se réfère au calendrier Vélo 101, nous sommes la seule cyclo organisée le 19 mai. De plus, le dimanche, nous avons crée une épreuve féminine qui se déroulera sur le même parcours final que les professionnels. Nous aurions eu un problème de timing avec quatre épreuves le même jour.
Quelles seront les moments clé de cette édition 2018 ?
Le parcours a été dévoilé lors de la présentation officielle du Tour de l’Ain. Il est en ligne sur le site. Nous avons légèrement modifié le début de l’étape par rapport aux professionnels afin de faciliter la logistique pour les participants. Les sites de départ et d’arrivée étant distants de 80 kilomètres pour les professionnels, nous avons préféré organiser le départ de la cyclo depuis le site d’arrivée de façon à faire une boucle. Le circuit retrouve le parcours officiel après 33 kilomètres, et les participants pourront profiter du parcours des pros sur les 103 restants. Les deux secteurs clés seront les ascensions du Vieux Cerdon au km 71 et le col du Berthiand au km 88. Cependant, avec 2512 m de dénivellation globale, et les nombreuses difficultés réparties tout au long du parcours, les occasions de faire des différences seront nombreuses pour les premiers. Pour les autres, ce sera l’occasion de découvrir les routes de l’Ain à une autre saison ou la végétation est en pleine croissance.
On imagine que ça va vous faciliter la vie, côté hébergement, logistique, « cohabitation » avec l’épreuve des pros ?
C’est certain que pour l’organisation, cela va être beaucoup plus facile. Les contraintes par rapport à l’ensemble de l’organisation restent les mêmes, mais c’était la répétition qui était usante.
Date plus favorable au calendrier, car avant l’étape du Tour, vous tablez sur combien de participants ?
Je pense que cette étape du Tour de l’Ain est bien placée dans la saison, car elle arrive avant les grands rendez-vous montagnards de l’été, et encaisser 2500 à 3000 m de dénivelé sera une très bonne préparation pour les futurs objectifs. 400 participants serait une bonne première année.
Quelles sont les principales novations sur cette formule nouvelle ?
Il n’y a pas de nouveauté par rapport aux années précédentes. Les prestations resteront équivalentes avec le café d’accueil aux inscriptions, et le repas après l’arrivée. Les participants continueront de bénéficier des infrastructures mises en place pour les professionnels
A quel moment, envisagez-vous de lancer les inscriptions ?
Les inscriptions seront ouvertes en début d’année, et seront accessibles directement sur les sites www.tourdelain.com et www.velo101.com
Un mot sur le Tour de l’Ain cadets, il existera toujours ?
Après quelques hésitations, il a été maintenu et se déroulera sur trois étapes, comme les pros. Il y aura un contre la montre par équipe le vendredi, et 2 étapes en ligne. Les parcours sont également visibles sur le site www.tourdelain.com