La deuxième étape du Tour de l’Ain cyclosportif Parc des Oiseaux (Villars-les-Dombes) Trévoux a confirmé les impressions laissées hier sur la première étape. Le Tour de l’Ain cyclo est non seulement la première expérience des cyclosportives par étapes en France et elle augure bien d’un avenir forcément favorable pour ce type d’épreuves. Si la première étape avait été marquée par la traversée de multiples villages avec une moyenne de trois dos-d’ânes par village, cette deuxième étape a mis en valeur le terroir du département . En matière d’oiseaux si le parc des oiseaux regorge de multiples espèces sans frontières, le parcours proposé aujourd’hui a été marqué par ce volatile, non seulement parce qu’il y avait de drôles d’oiseaux, on pense particulièrement aux deux tandems Bigmat Aubervilliers champions de France et qui vise le mondial au Canada du 19 au 21 août, mais aussi au tandem Cofidis Granjean/Hervio, tous les deux ultras sympas et venus ici pour se faire plaisir sur les deux premières étapes uniquement tout en faisant la course malgré tout. Mais aussi à travers les multiples variétés d’oiseaux que l’on a pu apercevoir tout au long des 139 bornes du parcours. D’abord les cygnes du lac de Versailleux dont on ne se lasse pas même après deux visites en deux jours. Mais aussi, et beaucoup plus exotiques, les cigognes qui arpentent les champs de labour juste derrière les tracteurs qui viennent de remuer la terre.
Le départ a été donné à 10h pour les 170 coureurs soit une centaine sur le général des quatre étapes placés dans le premier sas, et environ 70 qui avaient choisi de découvrir l’Ain côté étangs. Un kilomètre huit cent neutralisés pour ensuite partir lancés comme les pros, chose suffisamment rare pour être soulignée. La première heure a été parcourue à bien plus de 40 km/h de moyenne, bien plus qu’un rythme soutenu, tout ça sans pratiquement un seul coup de frein. Bref, avec la présence de Jean-Eudes Demaret (Cofidis), on se serait presque cru dans le peloton des professionnels, la seule différence notoire étant qu’au premier sprint intermédiaire (km 32) la tête de course a plutôt ralenti au lieu d’accélérer. Chacun sa place.
A la différence de la première étape, la seule difficulté du jour (côte de Saint Martin-du-Mont, km 39) était placée très tôt ce qui a permis aux groupes de se former par niveau et d’accomplir la petite centaine de bornes restantes en paquets homogènes. Ce qui est tout de même moins stressant et beaucoup plus agréable. Autre côté positif de cette deuxième étape, la beauté des paysages, alternance d’étangs, de champs de maïs et de propriétés dont on n’a pas forcément besoin d’arroser les jardins régulièrement tant le vert est à l’honneur dans ce département.
Côté course, un premier groupe de dix coureurs (dont Jean-Eudes Demaret) est parti après la première difficulté et s’ils ont fini à 17 c’est tout simplement par le concours des deux tandems qui ont ramené pour l’un quatre coureurs, et l’autre un coureur. Il est vrai que sur des routes plates, comme celles que nous avons traversées ces deux premiers jours, la force de deux bonhommes fait forcément la différence, comparativement à celle d’un seul cycliste. Le seul qui a réussi à rester devant ces deux premiers jours prend logiquement ce soir le maillot de leader, Benoit Paris (Evian Vélo) après avoir fini troisième de l’étape du jour remportée par Arnaud Brémont. Chez les femmes, Sylvie Quittot (SCO Dijon) confirme son leadership. Elle s’est longtemps accrochée dans le paquet des meilleurs avant de légitimement craquer dans les dernières difficultés du jour.
Demain, troisième étape entre Montmerle et Arbent (165km) sur un parcours très escarpé en fin de course.
Classement deuxième étape.