Quelles sont les remarques faites par les coureurs sur la première édition que vous avez prises en compte pour celle de 2018 ?
La Schleck Granfondo est né de la passion que j’ai pour le vélo depuis 25 ans avec 15 années chez les pros. Aujourd’hui, cette passion m’anime toujours et j’adore la partager. Avec ma femme, nous avons eu l’idée de cette course pour faire découvrir les routes du Luxembourg. On a eu de très bons échos des 2 000 partants l’an dernier : Parcours merveilleux, sécurité avec de nombreux signaleurs pour gérer la fluidité de la course, un village expo très beau avec près de 25 stands, un bike park sécurisé, douches, vestiaires, massages, beaucoup d’animations… C’était réussi. Bien sûr, il manque des cols au Luxembourg, mais les concurrents issus de toute l’Europe viennent pour faire nos côtes !
Avec 2 000 inscrits pour une première, on peut dire que ce fut un succès, d’où vient-il ?
Une organisation bien ficelée, la position du Luxembourg qui est au centre de l’Europe, le nom Schleck, et le fait que je partage cette expérience avec les participants.
Sur combien de coureurs tables-tu pour 2018 ?
C’est difficile à dire, mais avec le succès de l’an passé, je pense qu’on peut espérer plus de 2 500 personnes. Beaucoup de gens vont revenir parce qu’on fait parti de la Série Mondiale Gran Fondo UCI, et que ce sera là une occasion pour se qualifier aux Championnats du Monde. Vu qu’il n’y a pas de manche aux alentours (Allemagne, Belgique, Hollande), les coureurs pourront venir essayer de gagner leur ticket au Luxembourg.
Est ce que les parcours vont changer ?
Il y aura le gran fondo de 150 km (2 400m D+) et le medio fondo de 90 km (1 400m D+) dont les grandes directions resteront les mêmes, car l’idée d’origine était que les gens retrouvent mes routes d’entrainement de la belle région de la Moselle luxembougeoise, avec ses coteaux et vignobles pentus. Mais, il y aura quelques changements au niveau des côtes. Par contre, le profil altimétrique restera quasi identique.
Au niveau du village exposant, quelles sont les perspectives ?
Honnêtement, il faut être raisonnable, car au niveau de la place, on est un peu limité, et je ne veux pas le séparer de la course. Ce sera un petit peu plus grand avec un espace VIP rajouté, mais sinon concernant les stands, tous les exposants vont revenir. Le soir, nous allons avoir un concert avec des DJ et un barbecue sur place, ou tout le monde sera invité à participer, et à passer un moment festif.
Quels sont les principaux pays représentés au niveau des coureurs ?
Beaucoup de Luxembougeois bien sûr, mais aussi des Belges, Hollandais, Allemands, et Français. Un public que j’espère toucher encore plus cette année, moi qui ai fait plusieurs fois le Tour de France et qui suis ambassadeur Mavic, marque d’origine française, partenaire officiel de notre épreuve.
Quel sera le cadeau coureur pour la Gran Fondo Schleck 2018 ?
Il y aura un sac à dos avec des produits de nos partenaires et sponsors, mais qui ne sont pas encore définis. Par contre, il y aura de nouveaux maillots et cuissards qui seront à la vente, tout comme, si la date de sortie est respectée, un livre autobiographique que les participants pourront se procurer. Je serai bien sûr présent avec d’autres grands noms du cyclisme international dans le village, et nous serons heureux de partager un moment convivial avec les gens.
Y a-t-il encore des pays et territoires que tu souhaiterais découvrir malgré tous ceux que tu as vu dans ta carrière ?
Je découvre un peu le monde maintenant car, en étant ambassadeur Mavic, j’ai la chance de pouvoir faire du vélo avec des passionnés comme moi dans beaucoup de pays différents, et j’apprécie beaucoup plus les paysages aujourd’hui, les grands cols, que quand j’étais pro. Il y a des lieux magnifiques, pas besoin d’aller très loin. Je félicite encore ASO pour son Explore Corsica qui était extraordinaire, et très bien organisée. Les Hautes Routes aussi sont superbes. Les manifestations de masse sont très bien, car j’ai le temps de partager et parler avec les gens en route, je les affectionne particulièrement.
Andy et toi étiez des coureurs très typés Liège-Bastogne-Liège, penses-tu qu’il y ait un déterminisme entre le terroir dans lequel on grandit et le type de coureur que l’on devient ?
Je crois qu’on a eu la génétique d’être plus grimpeur que sprinteur ou puncheur. Au Luxemboug, il y a des bosses comme sur Liège-Bastogne-Liège, des « up et down », et pourtant on s’est retrouvé dans des longs cols en étant très à l’aise. L’un n’empêche pas l’autre. On se faisait plaisir aussi bien sur les classiques que sur les grands tours, et c’est une chance de pouvoir faire les deux. Pas besoin de vivre au pied d’un grand col pour affectionner la montée, on peut appréhender cet effort en stage, en s’entrainant, ou en reconnaissant des étapes.