Annecy, pour la seconde fois la ville et son lac accueillaient le village départ. On confirme: sans doute le plus beau village de toutes les étapes du Tour. Tout y est: la proximité du lac, la vieille ville, l’espace, l’atmosphère et la facilité d’accés, une fois qu’on avait trouvé à se garer!
Bénévoles, 1000 volontaires ont répondu présents sur l’ensemble de cette 26ème étape du Tour. Merci et félicitations à toutes et tous. Ils ont été impeccables, efficaces, souriants, accueillants, de vrais ambassadeurs de leur terroir, en plus leurs tee-shirts étaient très classe.
Chaleur, l’étape était avancée à 6h30, 8h20 pour le dernier sas. Autant dire que les premiers n’ont pas eu le temps d’avoir chaud, pour les derniers en revanche….
PHOTO : AURELIEN VIALATTE / @WORLD
Dénivellation, on annonçait un peu plus de 4000 mètres, la plupart des compteurs tournaient autour de 3900 à l’arrivée. Il en manque un peu mais personne ne s’en ait plaint. Annecy-le Grand Bornand était une étape dure, deux difficultés en première partie, une transition de 40 kms et Romme pour remettre sur le bon chemin, les premiers kilomètres étaient sévères.
Edwige Pitel, elle s’habitue à la plus haute marche chez les féminines. 72ème au général, super performance. 4ème victoire consécutive, en 5h47’46 », elle devance Laure Le Pabic de 20′ et Marion Sicot de 22′.
Femmes, vous étiez 6% selon l’organisation. Les spectateurs et surtout spectatrices vous ont largement encouragés, plus que nous les hommes. Pas de jaloux, un immense bravo à tous les spectateurs avec ou sans cloches ou clochettes, l’ambiance sur l’Etape du Tour est à nulle autre pareille, rien que ça vaut le détour.
Gigantisme, évidemment les pisse-vinaigre crient contre l’étape du Tour et sa démesure. Qu’ils y soient ou pas, elle reste la seule épreuve à proposer un parcours entièrement privatisé, ceux et celles qui découvrent sont toujours bluffés, même habitués, c’est toujours un luxe qui mérite qu’on y soit.
Héros, comme les 11 734 finishers sur près de 13 000 partants et 15 000 engagés. Tout ce petit monde a bien mérité la médaille de finisher et le droit de repartir pour un Tour, mais devant la télé, le 17 par exemple pour l’étape des pros.
Isolé, difficile de se retrouver seul sur l’étape du Tour, sauf peut-être Victor Lafay sur le final. C’est toujours mieux ainsi, surtout pour la transition entre la côte des Fleuries et le pied du col de Romme, 40 kilomètres et des bout-droits à n’en plus finir, mieux vaut rouler accompagné.
Jeunes, 18 ans c’est l’âge minimum pour participer, à l’autre bout, 85 ans c’est l’âge du concurrent le plus âgé. L’âge moyen du participant est de 44 ans.
KO debout, à part peut-être dans les 1000 premiers, certains ont du mettre pied à terre, victimes de coups de chaud ou ayant présumé de leurs forces. Détail marrant, on voit surtout des hommes, vous êtes plus prévoyantes, c’est certain.
La nation la plus représentée parmi le tiers des inscrits qui viennent de l’étranger est le Royaume-Uni avec 20% des engagés. Beaucoup ne connaissent pas l’existence de Tom Simpson, ils sont des nouveaux arrivants sur le vélo dans les roues de Sky et les succés sur le Tour de France.
Mavic, plus de 100 coureurs au départ pour montrer que le cercle de passionnés est toujours bien présent surtout quand l’étape part à quelques kilomètres du siège. Le service des hommes en jaune est toujours efficace, l’espace technique à la sortie du passage en gravel, géré avec Hutchinson, n’a pas eu trop à gérer les crevaisons. Preuve en est que cette section gravel de tous les fantasmes n’était pas si redoutable que ça.
Nicolas Roux, déja vainqueur de l’Etape du Tour au Semnoz en 2013, l’ambassadeur Mavic était très motivé mais il est tombé sur plus fort que lui, 5ème au final. La passe de trois en 2019, allez Nico!
Ombre, dans le col de Romme, elle était particulièrement bienvenue. Si on parle d’ombre au tableau, voir à Z.
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Plateau des Glières, avant d’y accéder l’inédit col des Glières a fait son oeuvre, 6 kilomètres vraiment très raides, disons de 10 à 14%, qui ont pesé dans les jambes. C’est là que le bon coup est parti diamnche, pour les pros, même topo, pas question de traîner derrière. Et encore, le bitume a été refait. Au sommet, le mémorial, le sport rend hommage à l’histoire, dans un paysage magnifique, tout est dit.
Quarante kilomètres, c’est la distance que certains ont rajouté en « décrassage » pour rentrer sur Annecy. Décrassage, façon de parler, reflexion entendue « ils sont oublié que le chrono est arrêté », pas faux du tout.
Ravitaillements, 9 au total, la plupart au pied et au sommet des cols. En retrait de la route, avec pas mal d’espace à chaque fois et puis très bien fournis. Fromages locaux, salé, sucré, tout y était, au pied du col de Romme, des bénévoles ramassaient les emballages que certains coureurs balancent, respect. Le ravito du Grand Bornand et sa tomme de Savoie, double plaisir!
Stress, les 10 premiers kilomètres étaient quelque peu stressants par la nervosité des coureurs mais surtout par trop de mobilier urbain: haricots, rond-points, dégagements, ….15 sas de 1000 coureurs environ. Il fallait bien ça pour digérer le flot et surtout éviter que les coureurs n’aient à gérer les embouteillages dans les Glières que, visiblemnt, beaucoup redoutaient. Tout s’est bien passé.
Tovar Rivera son nom, Oscar Edoardo, son prénom, le Colombien a déja gagné l’étape by le Tour en Amérique du sud. Arrivée à deux, avec Cédrick Dubois du team Trek-Vélo 101, les deux hommes sont à 3’15 de V Lafay.
United colors of vélo! 67 nations étaient représentées sur cette édition 2018 de l’étape du Tour, quand on dit que c’est l’événement dont rêve le monde entier, celui du cyclisme amateur en tout cas, on est proches de la réalité.
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Victor Lafay, il sera pro chez Cofidis à compter du 1er août. Première victoire de Cofidis depuis 2008 sur le Tour de France, espérons que ça préfigure un ou des succés pour les hommes de Cédric Vasseur. V Lafay gagne en 5h15’53 ».
Water please! (facile) plus de 82 000 litres de Vittel consommés sur les différents points de la course. Tout ça avec 12 000 litres de Perrier et 11 000 de boisson énergétique Isostar, des chiffres qui montrent la démesure de l’événement.
X comme le vainqueur de l’étape chez les pros? Si la descente finale était technique comme celle des Glières, on aurait misé sur V Nibali. Les paris sont ouverts.
Yves Lampaert (Quickstep Floors) le nouveau champion de Belgique, sûrement pas le vainqueur mais il fallait bien un Y!! L’occasion de dire « que le meilleur gagne » pour la demi-finale de la coupe du monde.
Zéro déchet, c’est l’objectif d’ASO sur l’étape du Tour. Au vu des 2000 premiers, c’était pas mal du tout, panneaux au pied de chaque col pour rappeler le respect, sacs postés sur le bord de la route, etc…à la lecture de ceux qui sont passés bien après, c’était pas terrible. Dommage, si vous portez vos dosettes pleines, vous pouvez les transporter vides! C’est pas parceque vous roulez sur le parcours des pros qu’il faut se comporter comme tel.
Résultas:
1: Victor Lafay – 5h15min52s
2: Oscar Eduardo Tovar Rivera – 5h19min06s
3: Cedrick Dubois – 5h19min08s
4: Jeremy Bescond – 5h20min35s
5: Nicolas Roux – 5h20min42s
6: Jean-Francis Pessey – 5h21min51s
7: Jean Lou Paiani – 5h22min29s
8: Liam Holohan – 5h22min46s
9: Jeremy Brunello – 5h24min09s
10: Antoine Berlin – 5h29min19s
72: Edwige Pitel – 5h47min45s (1ère féminine)
252: Lore Le Pabic – 6h07min29s (2ème féminine)
273: Mario Sicot – 6h09min17s (3ème féminine)
288: Camila Cortes – 6h11min23s (4ème féminine)
458: Estel Schleret – 6h21min53s (5ème féminine)