Comme en 2017, nous allons essayer de vous faire vivre les cyclos au coeur du peloton.
Le vrai début de saison arrive, sans mésestimer les courses de février qui sont des mises en jambes, et qui s’apparentent plus à des courses FFC pures et dures.
Deux rendez-vous majeurs ce dimanche 4 mars, la Jacques Gouin, en Essonne, bien humide, et le Raid des Alpilles dans les Bouches du Rhône, avec du vent, pas mal de vent même, mais pas de pluie… 102 kilomètres, 1150 mètres de dénivellation positive, 375 partants. 5/4/3/2/1, go pour la saison 2018 !
Une fois n’est pas coutume, on va se projeter sur ce qu’on a aimé particulièrement, puis sur ce qu’on a moins apprécié dans un second temps. A tout seigneur, tout honneur, près de 40 filles au départ, facile à calculer, environ 10%, ça part fort pour cette saison. Peut-être que ces dames et demoiselles ont été marquées par les Strade Bianche hier où, dans des conditions météo exécrables, elles ont été 76 à finir sur 131 partantes, alors que les gars n’ont été seulement que 53 à terminer sur 146 au départ, guerriers, guerrières, bravo et respect.
Dans les Alpilles, elles sont parties avec les plus de 60 ans dans un premier sas à 9h30, soit 5/10′ devant les autres catégories. Est-ce la raison de cet engouement qui mérite confirmation ? Mais toujours est-il que ça fait plaisir, même si le vélo n’est pas encore la course à pied.
En plus du nombre, il y avait le niveau, à commencer par la lauréate, Sophie Evrard, qui termine 29ème à 7′ du vainqueur, pas besoin de 4 heures pour calculer son temps sur le vélo, bravo. Derrière, c’est Danièle Troesch, une spécialiste du vtt et des cyclos, à 7’04 », ensuite Ludivine Duparq une triathlète d’Avignon Le Pontet à 10′, puis Manon Testou qui nous a fait l’honneur du premier podium pour le team Trek-Vélo 101.
Enorme deuxième bon point au fléchage et aux signaleurs qui nous ont permis d’enquiller les stops, les carrefours, les croisements sans trop toucher les freins, et en indiquant bien à l’avance la direction, même le sifflet toujours super efficace était de sortie, rien à dire, ils ont été au top d’un bout à l’autre des un peu plus de 101 kilomètres du parcours. Dans cet environnement favorable côté parcours, les policiers municipaux ont aussi été efficaces, comme les motards qui encadraient les paquets, surtout devant, mais c’est plus normal.
Troisième bon côté de ce Raid des Alpilles, les Alpilles tout simplement, qu’on goûte à travers des produits régionaux, dont de l’huile d’olive « première pression à froid »! L’environnement est vraiment original, des champs d’oliviers à perte de vue, des pré-Alpes avec de la roche blanche qui marque vraiment les Alpilles, et réellement originale.
A cela s’ajoute quelques villages comme les Baux de Provence qui raisonnent vacances en Provence, tout ça sur des routes peu encombrées de voitures. C’est simple, et on va y revenir, on reprendrait bien un peu plus d’Alpilles. A tout ça, s’ajoute l’accueil, le repas d’arrivée avec une paella, histoire de favoriser les circuits locaux à commence par le riz.
On le disait, un peu plus d’Alpilles, pourquoi pas ? Le circuit était annoncé à 120 kilomètres, il en manque 20. La, les raisons ? Des autorisations qui se transforment en refus, des routes, notamment en descente qui devaient être refaites, et qui ne le sont pas encore, rendant scabreuses les descentes. Bref, le lot de tous les organisateurs (ceux qui jettent encore des emballages, pensez-y, vous n’aidez pas les organisations à obtenir les autorisations l’année d’après), mais quand on connaît les villages « classés » qui environnent Saint Rémy de Provence, on trouve dommage de passer et repasser au même endroit sur une cyclo de 100 bornes, quand il y aurait tant à voir, même par grand vent.
Dans le même ordre d’idée, il est naturel que des départs par handicap supposent des regroupements, des paquets assez importants, livrés à eux-mêmes sur des petites routes. On revient au plus d’Alpilles, c’est certain qu’une vraie bosse dans le final (du type de celles de la première partie) aurait permis d’écrémer un peu les groupes, et éviter une arrivée un peu banzaï avec des paquets de 30/40 coureurs.
Bilan du match et conclusion, les points positifs l’emportent largement, et c’est tant mieux, tout ça à mettre au crédit de l’organisation. A 14h30, les remises de prix commençaient, tout le monde a pu rentrer très vite et apprécier le final de Paris-Nice, décidemment la saison cyclo démarre bien. Rendez-vous dans la Drôme pour la Corima Drôme Provençale, les 17/18 mars, c’est bon, on a eu notre dose de vent pour 2018 !
Classement homme :
1- Raphael Taieb en 2h37’11’’
2- Alexandre Boulle (UC Gessienne) en 2h37’17’’
3- Laurent Gonzales (Team Top Cycles Antibes) en 2h37’21’’
4- Bruno Dena en 2h37’39’’
5- Jean-Luc Chavanon (Team Vercors) en 2h37’39’’
Classement femme :
1- Sophie Evrard (Green Cycling) en 2h44’00’’
2- Daniele Troesch (VCSCP) en 2h44’04’’
3- Ludivine Duparcq (Avignon Le Pontet Triathlon) en 2h47’28’’
4- Manon Testou (Team Trek Vélo 101) en 2h47’29’’
5- Stephanie Gros (VC Vincennes) en 2h47’31’’