Après trois années de négociations et de préparation, le Middle East Peace Tour est en passe de voir le jour. Sa première édition doit se tenir du 9 au 15 mars à travers trois pays riches d’Histoire mais hélas frappés en plein cœur par les conflits israélo-arabes. C’est précisément un symbole de paix que visent à promouvoir l’organisation à l’initiative d’un tel rendez-vous en ralliant Amman (Jordanie) à Jérusalem (Israël) via Taba (Egypte). Sept étapes pour 681 kilomètres de routes pratiquement vierges de coureurs cyclistes. Sept jours de course à travers des paysages à couper le souffle qu’il nous a été donné de découvrir en avant-première à l’occasion d’un pré-événement.
C’est à Amman, la capitale jordanienne, que s’élancera l’épreuve depuis l’ancien amphithéâtre, la première étape ayant la forme d’un critérium au cœur de la ville, ce qui ne devrait pas trop peser sur le classement général.
La deuxième étape marquera vraiment le début du Middle East Peace Tour. Il conviendra de se méfier des bordures au cours d’une première partie exposée au vent sur des routes assez larges. Ce sont toutefois les 20 derniers kilomètres qui seront les plus intéressants mais aussi les plus beaux. Après une côte présentant des pourcentages importants, vous vous retrouvez au-dessus de la magnifique vallée de Pétra. Un décor à couper le souffle ! En effet, Pétra est une cité nabatéenne reconnue dans le monde entier par ses nombreux bâtiments, dont les façades monumentales ont été directement taillées dans la roche. Cet ensemble unique est inscrit depuis le 6 décembre 1985 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Citons la Khazneh, le plus célèbre des monuments de Pétra. Mais méfiez-vous de ce beau panorama car la descente sera des plus techniques avec des virages piégeux. Quant aux derniers kilomètres avec de sévères pourcentages, il faudra sortir une roue libre digne d’étapes alpestres !
La troisième étape entre Pétra et Aqaba, la dernière sur le sol jordanien, sera marquée par un départ montagneux. Dès la sortie de Pétra, vous êtes sur la chaîne de montagne d’Édom. Les routes sont très belles sur la première partie de l’étape avec toujours de magnifiques paysages. Attention toutefois à prévoir une roue libre en conséquence. Un minimum de 36×25 voire 28 ! Pour notre reconnaissance, le vent s’était invité et, après ces côtes, ce sont de longs bouts droits très propices aux bordures ! Une équipe venue jouer le général aura vite fait de faire plier le classement en s’organisant sur une bascule. D’autant plus qu’une fois qu’on la reprend, la route principale commence par une descente sur une 4 voies à forts pourcentages. La route en très mauvais état accusera certainement des crevaisons ou des chutes ! Il faudra étudier le roadbook et être attentif sur cette portion ! Le final jusqu’à Aqaba ne présente pas de difficulté majeure. Hormis un vent toujours présent tantôt de face tantôt de trois quarts.