Épreuve de contre-la-montre ce jeudi sur la Haute Route des Pyrénées. Entre Bagnères-de-Luchon et Superbagnères, les cyclosportifs ont affronté une pente de 18 kilomètres à 6,3% de moyenne. Les plus forts pourcentages ne dépassent pas les 10%. De bonne augure pour souffler un petit peu et ne pas passer sa journée sur le vélo.
Comme les pros
Comme à la manière d’un contre-la-montre dans le circuit professionnel, les moins bien classés au général partent les premiers. En plus de ça, l’organisation a mis les petits plats dans les grands. « On est parti sur une jolie rampe de lancement, comme les pros à la télé » affirme Camille Deligny, triathlète participant à cette cyclosportive. Le départ des coureurs à Bagnères-de-Luchon s’est enchainé en 20 secondes d’écart afin de ne pas faire attendre les tous premiers jusqu’à 16 heures. Une étape qui a aussi permis à Camille Deligny de profiter de sa matinée. « Ce matin, le réveil à sonner un peu plus tard, ca permet de faire une grasse matinée. Et puis avec le beau temps, on peut profiter des alentours, récupérer de nos efforts des étapes précédentes ».
Certains ont simplement tourné les jambes
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— HauteRoute (@Haute_Route) 17 août 2017
Même si ce contre-la-montre est court, il n’est pas pour autant si facile. Ces 18 kilomètres d’ascension peuvent s’avouer casse-patte, surtout après 4 étapes de haute montagne. Mais l’effort individuel aura permis de laisser chacun choisir son rythme. Certains qui courent pour le classement général n’ont pas chaumé. D’autres comme la triathlète ont profité de cette étape pour simplement faire tourner les jambes. « Certains faisaient le chrono à fond et d’autres comme moi ont monté ce col plus tranquillement et on l’a pris comme une étape de récupération ». Du coup cette montée ne s’est pas avérée « très difficile. Il y a quelques portions raides dans le début et le dernier kilomètre est difficile. Mais globalement, c’était bien moins dur que d’autres cols. Surtout que la difficulté, on la met dans l’intensité ».
Le temps est au rendez-vous
Dans les routes pyrénéennes, le paysage prédomine comme bien souvent. Surtout à Superbagnères qui offre un cadre unique pour les participants de la Haute Route. Les cyclos ont en plus la météo avec eux ce jeudi. Tout est réuni pour profiter un peu après l’effort. « En haut, on voit toute la forêt. Il y a le paysage qui s’ouvre avec toutes les montagnes à 360° autour. On a eu un magnifique temps avec du soleil et une petite brise en haut. Ni trop froid, ni trop chaud, c’était juste idéal ». Profiter du cadre dans un premier temps et profiter de la collation collective. Chaque jour, les écarts entre les premiers et les derniers sont trop importants pour qu’un regroupement général s’opère dans le village d’arrivée de la Haute Route. Ce jeudi, c’était différent. « C’était assez sympa parce qu’il y avait pas mal de monde et on était réuni. Les derniers du classement qui mettent en général le plus de temps pour monter partaient très tôt ce matin donc au final on s’est retrouvé tous dans la même fourchette à l’arrivée. On était tous à peu près en même temps au repas, au massage donc c’est assez sympa ».
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— HauteRoute (@Haute_Route) 17 août 2017
Marcolin réalise la meilleure montée
Côté sport, ceux qui ont bataillé pour la victoire d’étape et pour le classement général, auront effectué cette étape en moins d’une heure. Le premier est un certain Gherardo Marcolin (ITA) qui termine ce CLM en 54’04“. Il remporte ainsi sa deuxième victoire d’étape. Chez les femmes, Sharon Bird (IRL) remporte sa première étape sur la Haute Route Pyrénées, elle qui en termine en 1h08’06“. Au classement général, pas de changement chez les féminines. Laura Spencer (USA) conserve la première place. Pas de changement, non, plus chez les hommes, mais Marcolin effectue un beau rapproché. Il talonne le leader Cyril Tiné de 6 secondes. -Léo Labica