La dernière étape de l’EC entre L’île Rousse et Bastia a été un festival de senteurs et de paysages tous plus beaux les uns que les autres. Elle a confirmé l’impression d’ensemble, cette première en appellera d’autres en Corse, six ports étant susceptibles d’accueillir un bateau tel que le Daniele Casanova où nous avons passé cinq jours sans galère ou presque ! Une gajeure car au plan logistique, c’est à un vaste chantier que s’est attaqué ASO avec ses partenaires et prestataires qu’il faut associer dans ce concert de louanges.
Six ports, des étapes en boucle, ça laisse plein de possibilités. La Corse nous a montré une partie de ses charmes, et on n’a pas vu Bonifaccio, ni Ajaccio et les Sanguinaires, largement de quoi faire rêver ceux qui y ont déja goûté et fantasmer ceux qui ont passé leur tour. 75% de Français, plus de 20 nationalités sur les 25% restants, un peu plus de 8% de filles, avec un format de cyclo qui est fait pour elles. En fait pour tous, à condition d’avoir un minimum d’entraînement. Le potentiel de développement d’un tel concept est immense, et espérons qu’ASO n’aie pas que la tentation d’une île. Du point de vue coureur, on en veut toujours plus forcément, surtout quand on passe un tel séjour.
107.9 kms, 1526 mètres de dénivelé positif par le désert des Agriates, Saint Florent, Patrimonio, le col de Téghime, et puis Bastia et sa place Saint Nicolas. Et la fierté d’en avoir fini, qui plus est sous le cagnard, à peine rafraichi dans le désert des Agriates, où beaucoup la jouaient « on est si bien dans les roues ». Quoi de plus normal, quand on a des capitaines de route aussi géniaux que ceux et celles de cette édition 2017. A chaud on dira que ces captains, c’est une des deux idées sublimes d’ASO. Ils ont tiré des bouts droits à n’en plus finir, donné des conseils de sécurité, de braquets, de placement. Ils sont nombreux et placés sous la responsabilité de Mathieu Delarozière, immense bravo a tous.
L’autre idée géniale c’est d’avoir confié la lanterne rouge à Jean-Claude Bagot, formidable d’humanité. Il nous a rappelé, par son implicaion, Alain Daniel sur le Tour. Beaucoup de psychologie, de motivation, de conseils, et bien plus que ça, quelquechose nous dit qu’il a trouvé son rôle. Son absence devra être sérieusement justifiée en tout cas !
La victoire finale est revenue à Nicolas Roux, quoi de plus normal, devant Paul Emile Lorthioir du Team Scott-Vélo 101 Risoul. Nous reviendrons demain sur le bilan de cette première à laquelle Vélo 101 est fier d’avoir cru dès le départ. Placa aux podiums, et à la fête, le capitaine organise son cocktail dinatoîre, la croisière assure.