Bien avant le Tour de France auquel il emprunte une étape chaque année, quelques jours avant ou quelques jours après le passage des champions, l’Etape du Tour a mis fin à l’alternance Pyrénées-Alpes. Aussi s’installera-t-elle une fois encore dans le massif alpin l’été prochain, la quinzaine de milliers de cyclosportifs désireux de goûter à la magie du Tour l’espace d’une journée étant invitée à se rassembler le dimanche 10 juillet à Megève (Haute-Savoie). Treize jours avant les coureurs du Tour, les cyclos partiront à l’assaut des 146 kilomètres séparant Megève de Morzine qui seront proposés pour dernier acte du Tour de France vingt-quatre heures avant le défilé dans les rues de Paris.
Si une cinquantaine de kilomètres sépare les deux villes en liaison directe, les milliers de cyclistes attendus le 10 juillet prochain s’offriront un détour autrement plus corsé avec quatre escalades au programme et une vingtaine de kilomètres de plat environ pour souffler entre les ascensions au cours de cette journée d’été à cocher sur les agendas.
Le défi débutera sur les rampes du col des Aravis, après une petite quinzaine de kilomètres seulement de mise en jambes. Ce sera alors parti pour une montée de 6,7 kilomètres à 7 %, côté savoyard, sur des routes escarpées à moyenne altitude, 1487 mètres au sommet. De là, on plongera sur le Grand-Bornand pour bifurquer aussitôt sur l’ascension du col de la Colombière (11,7 km à 5,8 %), bien connu des cyclos de la Time Megève Mont Blanc et de la Grand Bo’. Escaladé par son versant sud, il emmènera les concurrents à travers les alpages jusqu’à faire face à d’imposantes barres rocheuses pour rejoindre les chalets indicateurs du sommet et basculer dans la vallée du Reposoir.
De Scionzier à Mieussy, au bas de la descente, chacun pourra bénéficier d’une quinzaine de kilomètres de récupération avant d’attaquer la seconde partie de cette Etape du Tour 2016. Place au col de la Ramaz (13,9 km à 7,1 %), dont l’ascension en 2010 avait arrêté Lance Armstrong dans ses rêves de reconquête du Tour de France, lui infligeant une véritable défaillance tout près du col de Joux Plane, où il avait semblé marquer le pas dans le Tour 2000. Et c’est précisément ce col long de 11,6 kilomètres à 8,5 % qu’il s’agira d’escalader en dernier lieu jusqu’à 1691 mètres d’altitude, ce qui en fera le point culminant de l’Etape 2016.
Il restera encore à descendre jusqu’à la station de Morzine par une belle descente technique de 12 kilomètres puisque cette 24ème Etape du Tour aura la particularité de ne pas s’achever au sommet, ce qui avait déjà été fait entre Pau et Bagnères-de-Luchon en 2012.