Ce jeudi de l’ascension n’aura jamais porté aussi bien son nom et les jours ne sont pas fériés pour tout le monde. Au départ de la Tour-de-Salvagny dans la banlieue lyonnaise, 860 ‘’barjos’’ étaient présents pour vivre une expérience exceptionnelle sur les deux parcours proposés. Sur le 138 kilomètres ou le 99 , de nombreux cols se sont élevés sous les pédales des cyclosportifs. Au programme, la Croix Perrière ou le col de la Luère pour les amateurs de sensations fortes. Et surtout, plus de 2600 mètres de dénivelés positifs pour la grande boucle, digne d’une étape professionnelle.
La sécurité au rendez-vous
La cyclosportive des Trois Cols attire toujours de nombreux amateurs de sensations fortes. Tant par son profil au caractère ardent que par son organisation, réglé comme du papier à musique par le TAC Cyclo 69. Avec ses 140 bénévoles placés tout au long du parcours, une voiture ouvreuse et quelques motards, les cyclosportifs ont pu admirer la beauté du paysage sans se concentrer sur le parcours à suivre. « Les croisements et rond point étaient sécurisés par les bénévoles. Au niveau signalétique, c’était très bien marqué, il n’y avait aucun problème dessus » affirme Paul Emile, présent sur le parcours 138 kilomètres des Trois Cols.
Dès le départ, les participants ont été gâtés. Un VTT a été offert au cyclosportif tiré au sort pour le grand parcours, une paire de roues Mavic à gagner pour le 99 kilomètres. Une bonne nouvelle que cela soit réalisé avant le départ pour Paul Emile. « C’est sympa que l’organisation prévoit le tirage au sort dès le départ. D’habitude, cela se fait à l’arrivée, lorsque tout le monde est déjà parti. »
Pas tout de suite dans le vif du sujet
Sur les coups de 8h45, dans la fraicheur du pays lyonnais, sous un temps menaçant, et aux côtés du VTTiste français Jordan Sarrou ou de cyclosportifs confirmés, les 860 participants se sont élancés. Neutralisés sur les premiers kilomètres, « histoire de sortir de la ville », le peloton a temporisé, sans nervosité, roulant groupé pour se mettre en jambe. « Quelques personnes essayaient de remonter pour essayer de passer en tête et faire la descente tranquille. Les routes étaient très larges, avec des doubles voies pour le premier col et presque pas d’automobiliste en face. S’il y en avait, ils jouaient le jeu et se mettaient sur le bas côté » détaille le cyclosportif. Pour la première difficulté du jour dans le Col de Luère, le peloton a monté au train. Une cinquantaine de cyclosportifs a dompté en groupe les 5% de moyenne sur une dizaine de kilomètres.
Les hostilités ont pu démarrer un peu plus loin, dans la côte de Chateauvieux. Et c’est la star de ce peloton qui a dynamité ces Trois Cols. « Jordan Sarrou a attaqué et a durci la course. Nous n’étions plus de 20 à 25 en haut » détaille le 10ème de la cyclo. La sélection s’est réellement opérée dans le Col de la Croix Perrière sous l’impulsion d’homme forts comme Benjamin Buchelet, Sarrou ou Cédric Richard. Sur la ligne d’arrivée, dans le faux-plat montant des derniers kilomètres, Benjamin Buchelet était le premier à passer la ligne en solitaire, après 3h58 d’effort. « Les 6 premiers se sont attaqués dans le final pour se jouer la victoire. Dans mon groupe, on a laissé le plus méritant passé en premier, celui qui avait fait le gros du travail » a expliqué Paul Emile.
La traditionnelle collation à l’arrivée
Pour reprendre des forces après plus de 138 ou 99 kilomètres d’efforts où les participants ont enchainé les cols, l’organisation a, une nouvelle fois, chouchouté ses cyclosportifs. Table de massage, collation dans un grand gymnase, et surtout, bonne ambiance entre tous les participants. « On a mangé un rôti de porc, avec du riz et une sauce tomate. Je ne pense pas que ce soit des produits locaux mais c’était quand même sympa. Ca change des autres cyclos où c’est souvent des pâtes. On a profité d’une ambiance conviviale. En plus, il n’y avait pas d’attente. Dès l’arrivée, on pouvait prendre notre repas. De même pour la remise des prix et les podiums où tout s’est fait très rapidement. »
-Léo Labica