En 2019, vous fêterez vos 30 ans de stages à Rosas, le temple du vélo, pays de Dali, c’était comment le vélo à Rosas en 1989 ?
Dans la communauté cycliste, pratiquement personne ne connaissait ROSAS. En 1987, je suis descendu un week-end depuis LIMOGES en repérage et surtout à la recherche d’un hôtel. Depuis, je ne voudrais pas jouer les prétentieux, mais ce sont des milliers de cyclistes qui sous mon impulsion sont venus ou viennent faire du vélo dans ce merveilleux endroit dont je suis tombé sous le charme. Le Maire de ROSAS m’avait dit un jour » Monsieur LALOI, vous méritez la médaille de la ville » mais il ne me l’a jamais donnée (rires). Sportour2-Rosas | © Sportour-JR Laloi 2018
Comment a évolué la pratique vélo sur ces 30 années ? de plus en plus de cyclistes ? d’équipes pros ou non ? Plus d’organismes de stages ? ….
Absolument, le vélo a pris un élan considérable avec une connotation tournée vers la pratique cyclosportive et cyclotouristique. Paradoxalement, le cyclisme de villages avec ses milliers de courses rurales des années 80/90 s’est évaporé. Heureusement, le haut niveau est toujours bien en place et a su se structurer.
Les stagiaires ont évolué selon quel profil à votre avis de spécialiste ? plus branchés capteurs de puissances, données physiques : cardios, …., plus groupes, plus individuels, hommes-femmes, …?
Il y a deux catégories de pratiquants. La première réunit les gens tournés vers la technique à la recherche du meilleur matériel et des bons plans d’entrainement. La seconde regroupe ceux pour qui le vélo est un dérivatif synonyme d’évasion et de bonne santé.
Vous allez intégrer l’option vélo assistance électrique, c’est une vraie étape vers l’intégration des conjoints à rejoindre les groupes cyclistes ?
Effectivement, on assiste depuis trois/quatre ans à une éclosion des VAE sur nos programmes. Les conjointes sont assez attirées par cette formule avec pour seule motivation la randonnée découverte sur de jolis parcours touristiques. C’est surtout le cas à ROSAS où nous allons fêter en 2019 le trentième anniversaire de nos stages par une promotion spéciale.
Vous avez créé des stages à compter de 1988, comment évolue votre public, est-il plus ou moins compétition ? fait-il des randos, des cyclos ? est-il Français surtout, Francophone ?
Je vous le disais préalablement, nous avons deux grandes catégories de clients partagées entre le sport et le tourisme tout en profitant de bons moments. « SPORTOUR » a une clientèle principalement française, suisse, belge et canadienne avec quelques américains de temps à autres notamment lorsqu’il s’agit d’escalader des cols de légende.
Selon vous, pourquoi l’Espagne est-elle si forte sur cet accueil de groupes et pourquoi la France ne rentre-t-elle pas dans ce débat d’accueil des stages ?
C’est une question de soleil, d’ambiance de vie et de tarifs. La péninsule Ibérique dispose sur ses côtes d’un parc hôtelier d’une exceptionnelle qualité avec un rapport qualité/prix unique au monde. J’ai été l’un des premiers dans mon métier à faire comprendre à des hôteliers de la Costa-Brava qu’ils avaient tout à gagner en créant des équipements et des services dédiés à l’accueil des cyclistes. L’exemple a été copié désormais dans tout le pays mais aussi en Italie, en Autriche, au Portugal… La France est encore en retard de ce point de vue et nos hôteliers sont pénalisés par de trop lourdes charges de personnel et de fonctionnement pour lutter à armes égales. C’est bien dommage !Sportour1 | © Sportour-JR Laloi 2018
Vous proposez un séjour dans le Sud Maroc du 10 au 20 mars, comment est ce pays pour rouler ? une cyclo l’étape du Tour Morocco aura lieu en octobre, votre sentiment ?
Après des années bien sombres, le Maroc retrouve son lustre et les cyclistes reviennent pédaler dans ce beau pays plein d’hospitalité et d’atouts. Je pense qu’un événement cyclosportif peut plaire en fin de saison à condition qu’une bonne promotion soit faite.
Inédit pour vous, le Dubaï Cyclotour en novembre, c’est une demande particulière ou sentez-vous une réelle demande d’exotisme à vélo ?
Après le QATAR et OMAN, j’ai tenu à proposer DUBAI à une période de transition pour les cyclistes, histoire de profiter du soleil et des atouts de ce surprenant petit paradis. Plusieurs pratiquants aiment ce genre de dépaysement en fin de saison de manière à ne pas trop perdre en condition tout en se faisant plaisir.
Quelle sera la relation avec le Tour d’Oman en février ?
Avec A.S.O., nous avons eu l’idée de proposer aux plus mordus de suivre de l’intérieur cet événement de début de saison professionnelle à bord de voitures spécialement détachées pour cela. Ce sera une belle opportunité à saisir pour les passionnés afin de passer de grands moments au cœur du dispositif course dans un décor exceptionnel.