La 30ème Megève Mont Blanc et 16ème Time Megève Mont Blanc restera dans les annales par sa météo, disons très capricieuse, mais on positivera en soulignant qu’ils auront échappé à la neige. Pour le reste, sur la Colombière, c’était parti pour une galère et au sommet des Aravis, la seule éclaircie a ravi les coureurs qui en finissaient avec cette partie chrono, avant d’enclencher la descente neutralisée vers Flumet où leurs rêves de soleil se sont envolés en fumée.
A part ça, un immense bravo à tous les coureurs qui 1/ sont venus à Sallanches pour les départs donnés à partir de 8h30, 2/ ont pris le départ et 3/ en ont terminé des 3 parcours 135/101/ et 85 kilomètres ; soit les Gran, Médio et Picolo Fondo. Pendant qu’on y est, on associera les 150 bénévoles, les policiers municipaux et tous ceux et celles qui ont été douchés pratiquement toute la journée.
Le départ à Sallanches | © Vélo 101
Premier col du jour, la Colombière, descendue comme à la dernière étape du Tour et son passage au Grand-Bornand, la Grand Bo » comme quoi elle cachait bien son soleil, espérons que ça soit pour la fin Juin. Direction l’inédit col de Plan Bois, un col assez dur avec de gros pourcentages, surtout après s’être bien refroidis dans la descente de la Colombière. Un col à connaître, bucolique à souhait, au milieu des bois, à fréquenter par beau temps, ça doit être vraiment sympa. Beau mais dur, ça se mérite, un col comme ça. La descente est plus périlleuse, petites routes, des trous, il faut piloter et ne pas prendre de risques.
Les descentes du jour étaient toutes les mêmes, et les montées aussi d’ailleurs. Il avait tendance à faire plus beau lors des phases petit plateau, et le déluge revenait une fois les descentes attaquées. Celle du Plan Bois, comme les autres, réfrigérait les organismes et le retour au petit plateau était systématiquement raide. L’attaque du col de la Croix Fry se fait par le milieu, Manigod et son chef emblématique puis les 6 kilomètres les plus durs du col, histoire de bien continuer à cuisiner le peloton. Quel dommage que la météo n’ait pas été là car voilà encore un beau col, beau et dur. Le col des Aravis qui suit est abordé sous un angle facile, on a connu pire dans cette journée à ravir les quelques-uns que le froid ravit.
Fin de la partie chronométrée car la préfecture avait imposé aux organisateurs de neutraliser les 2 dernières descentes, celle des Aravis comme celle des Saisies. Pas bête du tout d’ailleurs, l’idée de mettre le ravitaillement au bas de la descente, soit à Flumet, histoire que personne ne prenne froid avant d’attaquer la longue descente. Longue et sinueuse, avec un tunnel méchant car pas éclairé et en courbe, mieux valait ne pas prendre de risques et pourtant certains ont fait des sorties de route. Si on positive, on dira que beaucoup ne lisent pas les règlements et que, encore plus certain, le briefing devra être fait en plusieurs langues pour éviter les méprises.
La remontée des Saisies était un pensum, d’autant plus que le passage à Flumet marquait la fin, proche de Megève, soit le Medio Fondo, mais le règlement c’est le règlement, si bifurcation, donc non-respect du parcours choisi au départ, pas de classement. Peu importe, comme l’ont souligné Antoine Berlin et Nicolas Roux, soit les 2 et 3èmes du parcours 135 km, « il faut féliciter tous ceux qui sont loin dans les classements pour leur courage et leur abnégation ». Heureusement que les coureurs n’avaient pas à monter jusqu’au sommet, le chrono s’arrêtait pour une descente de 10 km, passage à Notre Dame de Bellecombe et retour à Flumet, direction Megève et la délivrance.
Les trois premiers à l’arrivée | © Time Megève Mont-Blanc
Oui, on le souligne, on a eu chaud, pas de neige, et les douches étaient chaudes, comme le repas d’arrivée, poulet, légumes, pâtes, tarte aux pommes, fromage local, vin de Savoie ET café proposé par les jeunes de Megève. Un euro le café, histoire de payer le kérosène pour aller au Québec, en voyage de hockey. Très bonne idée et bravo les jeunes. Vous retrouverez tous les classements en bas de cette page, pour aller plus loin, regardez bien la 96ème place du parcours 135, bravo à Jean-Claude Laskowski, surnommé Lasko, un descendant Polonais, classé premier chez les jeunes de plus de 65 ans, et qui a le mérite, lui, d’avoir privé Luc Leblanc d’un titre de Champion du Limousin, alors qu’il aura été Champion du Monde et champion de France.
La Time Megève Mont Blanc laissera forcément de bons souvenirs à tous les participants. Elle marquera aussi l’histoire car on a vu Madame le Maire, première de sa catégorie sur le Picolo Fondo. Promis la prochaine fois il fera beau. Au fait, tous les participants auront reçu un superbe maillot Time, manches courtes, que certains ont porté sans rien d’autre, comme quoi !
Classement Grand Parcours :
- Fabert Perrissin en 4h08’33’’
- Antoine Berlin (Chadam Cycling Team) en 4h10’57’’
- Nicolas Roux (CS Megève) en 4h11’08’’
- Pierre Ruffaut (Ruffaut Cycling System) en 4h12’23’’
- Thomas Terrettaz (Chadam Cycling Team) en 4h16’15’’
- Arnaud Pfrimmer (Nogent sur Oise) en 4h18’26’’
- Raphaël Addy (Ciclissimo) en 4h19’24’’
- Cedric Richard (La Roue des Grand Bois) en 4h19’51’’
- Cyril Gaillard (Team Time ESF) en 4h19’53’’
- Hugo Dietlin (Team Time ESF) en 4h21’42’’
118. Marion Blondeau (Team Time ESF) en 5h38’16’’ (1ère Femmes)
124. Emilie Bottini en 5h43’22’’ (2ème Femmes)
147. Lucie Croissant (Trialp Moirans) en 6h01’07’’ (3ème Femmes)