Si l’on compare avec la première manche de coupe du monde de cross-country Eaulympique ! à Albstadt et avec le 2ème contre-la-montre du Giro à San Marineau ! disputées sous des déluges, les Boucles du Verdon s’en sont bien tirées car, à part des ultimes classés du grand parcours, personne ou presque n’aura pris l’eau, si ce n’est quelques gouttes, mais rien de grave côté pluviométrie.
© Boucles du Verdon
Pour les inscrits de dernière minute, en revanche, les organisateurs ont dû composer avec les absents pour cause d’appli météo à 70/80% de malchance de pluie sur la matinée, « pas de bras, pas de chocolat » pou le cinéma, pour le vélo c’est « pluie le matin, inscriptions, chagrin ». C’est la seule fausse note d’une journée où on s’est régalés, et on ne dit pas ça, uniquement, par le jeu de la rencontre entre les anciens du team Scott-Vélo 101 revenus plus gaillards que jamais (salut à Bruno et Hervé qui se reconnaitront) et les nouveaux qui ont mis le bleu au plus haut, comme ça va bien.
Bravo à toute l’équipe d’organisation, réunie autour de Joëlle et Claude Nard, « des purs » des comme on en voit de moins en moins, on veut dire par là, des passionnés qui font leur maximum, de 6 heures du mat’ jusque tard le soir depuis pas mal de jours pour que tout soit bien le jour J, on vous rassure, ça l’était et dommage que seulement à peine 600 coureurs aient vécu ça.
Les Boucles du Verdon, ça devient très simple, soit c’est maillot de bain, comme en 2018 où le chocolat (évoqué plus haut) proposé au ravito d’arrivée fondait littéralement, soit c’est crachin comme pour cette édition 2019. Au passage, doubles félicitations aux derniers arrivants qui auront mis près de 6 heures pour le 150 km et qui auront pris une bonne saucée. Heureusement, le repas d’arrivée était bien chaud et le café offert tout aussi « caliente » donc ça et le réconfort des proches feront de ces 22èmes Boucles un bon souvenir.
© Boucles du Verdon
8h30, départ du 150 km, vu les prévisions pas mal de coureurs ont basculé sur le 98 km qui part 15′ plus tard, suivi de la rando avec pas mal de vélos électriques, départ 9 heures. 170 coureurs sur le grand, 300 sur le moyen, départs neutralisés sur 2 km, où certains trouvent le moyen de chuter, victimes du stress et sans doute, les mauvaises habitudes de « vouloir remonter devant » comme si en 100 ou 150 km, il n’allait rien se passer !
Comparativement aux années passées, les parcours ont changé, direction plutôt Sainte Croix, plutôt qu’Esparron côté lacs, l’autre désavantage du crachin, c’est qu’on a manqué les vues sur les eaux turquoises de ce lac alimenté par le Verdon et ses gorges qu’on n’aura pas à arpenter cette année. Pas plus mal, vu le vertige des descentes ; les routes humides du jour et les silex sur la route auront fait assez de dégâts comme ça. Ceux et celles qui sont en tubeless auront apprécié que le préventif fasse son effet et leur permette de rallier l’arrivée sans trop de mal.
Si vous ne connaissez pas les Alpes de Haute Provence, téléchargez les parcours des Boucles du Verdon, c’est à découvrir et à faire, les parcours oscillent avec le Var, et que ce soit en VTT, comme en Trail, il y a beaucoup à faire en matière de balades, comme quoi Gréoux ce n’est pas que le thermalisme et le casino. Côté course et petit parcours, celle sur qui on peut miser à chaque fois, c’est Magda De Saint Jean, vainqueur en 2h53’15 », soit la 39ème place au général à 33,9 km/h. Seul hic, et malgré les demandes réitérées du speaker, personne au podium pour les remises de prix ! les organisateurs des prochaines seraient bien avisés de donner son prix à Magda au départ.
Côté grand parcours, ça aura roulé fort de bout en bout également, les Boucles ce n’est jamais plat, les bosses jamais hautes, heureusement pour les frileux, mais le tarmac ne rend pas vraiment et avec des routes parfois presque sèches, souvent humides, il valait mieux être toujours en alerte. Le bon coup du jour est parti à 8 qui se sont ensuite progressivement désintégrés et c’est le coureur de l’AC Bollène : Loïc Gouasdoue qui gagne en 4h08’17 ». Il devance Pierre Ruffaut de 1’05 » et Mickaël Plantureux de 1’09 ». A signaler, la 10ème place de Thomas Becarud, du team Trek-Vélo 101, souvent narrateur de ces compte-rendus, qui a bien fait de préférer le cyclo de Gréoux à la fête du fromage à Banon, lui l’amateur de fromages ! et de rap qu’il préfère au rock fort.
Chez les féminines, 6 sur 6, comme ses victoires au scratch en 2019, pour Emilie Rochedy qu’il faut prononcer Roch’dy « à l’Ardéchoise » 45ème au scratch en 4h35’52 », et merci à ses chevaliers-servant du jour : Guillaume, Joan, Jean-Christophe, Franck et Stéphane, car elle commençait sérieusement à manquer d’air, surtout sur la roue arrière ! Sa dauphine est Morgane Toullec, moins de 2′ derrière et la 3ème est Delphine Reinert en un peu plus de 5 heures.
© Vélo 101
Encore une fois, bravo à toutes et à tous d’avoir défié les applications météo et d’avoir honoré le rendez-vous de Gréoux, félicitations à tous les membres de l’organisation, mention spéciale aux agents municipaux de Gréoux qui nous ont permis d’emprunter le sens interdit final, mais surtout qui ont pris l’eau jusqu’au dernier, et à la fin, ça tombait dur. C’est promis, à Mormoiron, pour la GF Luberon, samedi 25 mai, il fait toujours bon.