La deuxieme étape de la GNFY Provence avait un sérieux goût de Ventoux, histoire de contreblancer son kilométrage réduit et sa dénivélation moindre que l’étape initiale. En effet, 98km et 2190 D+ étaient proposés aux coureurs mais au passage le morceau de bravoure de ces 3 jours : Sa majesté le Ventoux était au programme d’abord par sa face la plus facile, ensuite par le coté le plus mythique avant de redescendre par le coté le plus vertigineux (le côté Nord, celui qui propose les passages les plus difficiles des trois montées confondues).
Départ 9h30 comme tous les jours. Direction Aurel pour une étape qui cette fois, était chronométrée d’un bout à l’autre, et c’est tant mieux. 11 km pour arriver à Sault et entamer les 26 km qui proposent un total de D+ de 1150m. Traversée des champs de lavande, ensuite la forêt domaniale avec des couleurs automnales tombées récemment avec à chaque virage de nouvelles palettes de couleurs qui font plaisir aux yeux même si les jambes piquent un peu. La face Sault (Est) est réputée la plus facile et ce n’est pas une vue de l’esprit, on confirme, et au chalet Reynard (Km 30) ils sont encore 30 a entamer la face royale, celle de Bedoin, 5 km relativement faciles surtout sans vent comme ce samedi avant le dernier kilomètre et demi et le col des tempêtes où là, ça pique vraiment et comme par hasard, c’est là que ça s’est décanté.
Ils sont 5 à basculer (les 5 premiers du classement général de la première étape, Paul-Emile Lorthioir en tête, l’ingénieur en chef, a inversé sa baterie E-Tap, ce qui explique le 52/28 debout sur les pédales). C’est dans la descente que le scénario va s’écrire. Bastien Froideveaux va créer l’avantage décisif qu’il va garder jusqu’à l’arrivée, soit 40 km dans les toboggans de la Combe de Veaux (Km 63) et la vallée du Toulourenc, le col de la Peyronniere au Km 79, pour finir avec 2 minutes, respect. Derrière, c’est le vainqueur de l’étape de la veille, Alexander Duncan, qui va fausser compagnie à ses 6 compagnons d’échappée, parmi lesquels Julien Pesce qui va devoir comprendre, lui et son père que les voitures suiveuses sont interdites qui plus est quand elles « aident » à recoller quand on s’est fait larguer dans la descente du Ventoux…
Encore une très belle étape avec ce final dans la vallée du Toulourenc, en Provençal Tout ou rien, en ce moment faute de pluie c’est plutot rien du tout concernant le débit aquatique. La course voisine de magnifiques villages comme Saint Léger du Ventoux, Brantes, le village des peintres, Savoillans, Reilhannes avant de fondre sur Montbrun les Bains, un des plus beaux villages de France, rien que ça !
Repas d’arrivée, ça va crescendo côté qualité, les protéines avaient mis un dossard aujourd’hui, ça promet pour dimanche. Au programme de ce dimanche 1er octobre une visite grandeur nature par de multiples cols des Barronies Provençales. Et surtout une étape ouverte à ceux qui veulent goûter à la GFNY Provence sur une journée avant, sans doute, de déguster entrée, plat, dessert soit les trois étapes. Plein de coureurs frais qui vont dynamiter la course pour ceux de devant, et, on l’espère, prendre un maximum de relais pour ceux et celles qui fatiguent un peu en ce début octobre.