La Lucien Aimar | © KMS
La Lucien Aimar :
La Londe les Maures dimanche 1er septembre, nous voici dans la dernière ligne droite de la saison 2019, le dernier mois, un mois qui s’annonce sportivement chargé. Si la haute montagne est désormais derrière nous, les épreuves qui s’offrent aux roues des coureurs dont la motivation et la forme après un été caniculaire sont toujours présentes, ne manquent pas de charmes, et ont plein d’atouts dans leur jeu pour en séduire quelques uns, à l’instar de la Lucien Aimar. En tout environ 150 coureurs sont sur la ligne de départ (répartis sur les deux parcours) en la présence du vainqueur du tour 1966, venu en personne abaisser le drapeau. 8H30 précise c’est parti pour les concurrents du grand parcours (135km).
Un départ en direction de bormes les mimosas, sur des routes plutôt étroites et sinueuses où « vigilance » sera le maitre mot. Il faut faire attention à ces routes en milieu urbain où les pièges pour les cyclistes sont nombreux, et accentuent le risque de chute. Heureusement aucun accident majeur n’est à déplorer avant borme les mimosas, théâtre des premières escarmouches. En effet c’est dans cette première difficulté que le peloton éclate. Une bosse de 5km décante la course. Les plus forts devant, les autres derrière. Les groupes se forment ainsi et les positions se figent assez rapidement. Une fois le sommet de cette difficulté franchi, quelques kilomètres de descente où l’on doit pédaler malgré tout avant d’attaquer le col du Babaou. Un col mythique du massif des Maures souvent emprunté par les coureurs de la grandfondo golfe Saint Tropez en Avril, où l’on ne découvre pas d’un fil. Un proverbe que l’on ne peut pas utiliser en cette fin d’été car le thermomètre va une nouvelle fois dépasser allégrement les 30 degrés. Il fait chaud, les maillots sont couverts de sels, et les gorges sont sèches. Heureusement de nombreux ravitaillements permettent aux concurrents de ne pas rester sur leur soif, ni leur faim d’ailleurs si ceux là avaient un petit creux et un besoin accru d’énergie pour accomplir tous ces efforts dans les petits cols (pas très long mais nombreux) des Maures.
Le principal d’entre eux , la montée de notre dame des anges est un petit coin de paradis qui pour certains sera vécu comme un enfer. Déjà 90km dans les jambes, la chaleur qui s’intensifie, une route au mauvais revêtement viendra user encore un peu plus les organismes. Une montée où il faut souvent relancer pour ne pas voir la vitesse de son compteur passer à un seul chiffre. Une dizaine de kilomètres d’effort soutenu et, ouf ça bascule. Mais pas de répit pour autant, la descente technique nécessite d’être encore très lucide et réactif en sortie de virage. Mains en bas du guidon crispées sur les leviers de freins, dos courbé, relance après chaque épingle, on se reposera plus tard. En bas de la descente il reste alors une trentaine de kilomètres plutôt roulants sans difficultés majeures mise à part une chaleur qui devient étouffante. Une chaleur qui n’aura pas freiné Mickaël Plantureux de L’AVC Aix vainqueur en un peu moins de 4h devant Hugo Viort. Tolmau Vincent vient compléter ce podium de cadors.
Ainsi s’achève cette belle journée de sport autour d’un repas savoureux et convivial, autour de nombreux anciens coureurs. Cette cyclosportive est un peu le rendez vous de pas mal de coureurs ayants écumés les pelotons professionnels des années 60/70. Les points forts de cette épreuve sont la beauté de son parcours, somptueux et sportif, ainsi que l’ambiance qui y règne. Une ambiance familiale que l’on apprécie, qui donne une taille humaine à cette course. Concernant les points négatifs, il faudrait peut être insister plus sur la sécurité avec un peu plus de motards pour ouvrir la route et de signaleurs aux différents carrefours. Une épreuve qui mérite de grandir. Ses quelques petits défauts ne masquent aucunement ses grandes qualités, alors petits et grands, rdv est prit pour 2020.
L’affiche de l’Azur et Or 2019 | © VS Hyerois
L’Azur et Or :
250 participants au total, les organisateurs s’interrogent de savoir s’il faut décaler la date ou non. Même si les mois de juillet et août ont vu moins de touristes sur la Méditerranée, septembre c’est tout l’inverse et la descente des cols était scabreuse avec le trafic. Autre point, la concurrence de la Lucien Aimar, 2 semaines plus tôt, sur des parcours en partie identiques, enlève au moins 50 participants pas forcément enclins à doubler les plaisirs certes mais les budgets aussi, pour les mêmes routes!
La vitesse de croisière de l’Azur et Or se situe entre 400 et 500 participants, ni trop, ni trop peu. Certainement qu’une date après le Roc d’Azur, vers le 20 octobre donc pourrait mettre tout le monde d’accord et permettre aux mordus d’accrocher encore un dossard sans aller forcément courir la belle Martinique, le 11 novembre. Décision à suivre,
Sur le grand parcours, ça a roulé très, très vite 41.14 km/h pour les 3 de devant, dans l’ordre Issioka Cissé, puis Florent Gardella et Raphaël Verini. A noter que sur les 69 arrivants, aucune féminine. Il faut aller les chercher sur le petit parcours où Louhanna Duplouy gagne devant Sandra Carmouse et Elisa Payet.
Par Nathan Malo