Grand Fondo UCI 2018 Varese | © http://www.trevallivaresine.com/
Le ciel gris et pluvieux de la veille a laissé place à un beau ciel bleu en ce dimanche 2 septembre. Le contraste laisse présager un bel arc-en-ciel..Quoi de plus logique en ce jour de championnat du monde. Arc-en-ciel, à l’image du peloton gigantesque, très coloré et cosmopolite. Sur la ligne de départ on recense en effet des coureurs venus de tous les continents, arborant fièrement les couleurs de leur pays. Voilà une occasion unique de se mesurer à ce qui se fait de mieux en matière de cyclosport, et surtout de se comparer à des coureurs de son âge ou presque .
Chaque catégorie regroupe les coureurs par tranche d’âge de 5 ans, ce qui reste une fourchette raisonnable et surtout équitable, hormis pour les plus jeunes où il s’agissait plus d’un râteau (que d’une fourchette) avec des concurrents ayant entre 19 et 34 ans, qui sont les premiers à s’élancer à 7h30. Chaque départ est espacé de 7min, idéal pour éviter les bouchons sur la route et avoir une meilleure lecture de la course, notamment pour les premiers, même si l’on peut allègrement différencier les catégories à la simple couleur du dossard.
C’est parti pour 130km (100km pour les plus de 60ans) sur les routes vallonnées de la Lombardie, fermées à la circulation pour l’évènement.Le drapeau à peine baissé on comprend vite l’ampleur de la course. Il faut être tout de suite dans le tempo, le rythme supersonique ne laisse aucune place à l’échauffement. Une quinzaine de kilomètres plutôt plat en entrée, où il faut redoubler de prudence pour éviter la chute et éviter les cassures avant de tourner à droite sur une petite route, un long et fin ruban gris incliné qui serpente pendant 5km. Cette première difficulté a eu pour effet d’écrémer les nombreux pelotons et ainsi de rendre un peu moins dangereuses les descentes par moments très sinueuses. En effet pour atteindre le Graal, être champion du monde, il fallait être bon grimpeur mais peut-être aussi, et surtout, excellent descendeur. Notons au passage la présence de signaleurs à chaque carrefour, parfois même à l’entrée de virages très délicats.. On ne rigole pas avec la sécurité. Cela n’a malgré tout pas pu empêcher quelques chutes plus ou moins graves dont ont été victimes certains coureurs, qui se sont sans doute laissés grisés par la vitesse et par l’ampleur de l’évènement.
2558 riders from 60 different countries battle for UCI Gran Fondo World Titles https://t.co/r3TGc5QkiO
— UCI GF World Series (@UCI_GFWS) 3 septembre 2018
Les paysages traversés sont à couper le souffle, rappelant ceux que l’on peut voir au célèbre tour de Lombardie et autre classique ou semi classique italienne de fin de saison. Si beaucoup prennent le temps de lever la tête du guidon, rapidement la course reprend ses droits, le parcours n’offre que peu de temps mort, ce n’est qu’une fois l’arrivée franchie, après un ultime coup de rein dans une montée de 2 kilomètres menant les coureurs sous la flamme rouge, et un dernier kilomètre avalé au sprint pour ceux à qui il reste encore un peu de force, que les concurrents ont pu se détendre autour d’un repas très italien. Pâtes al dente ou ravioli, rien de tel pour refaire le stock de glycogène après 3h30 de course pour les premiers et un peu plus de 4h pour les moins aguerris.
Varese 2018 | © UCI
Une très belle épreuve, riche en couleur, à l’organisation bien rodée, digne d’appartenir au label UCI… Contrôle antidopage et contrôle du poids des vélos (soumis à la règle du poids minimal de 6.8kg) à l’arrivée pour les vainqueurs de chaque catégorie, entre autres, sont de rigueur. Place à la récupération avec pour beaucoup dans un coin de la tête déjà, le rendez-vous mondial de 2019 qui aura lieu en Pologne. Pour cela il faudra d’abord passer les qualifications, pour espérer devenir le calife.
Résultats chez les hommes:
- 19-34 ans: 1er – Tommaso Elettrico, Italie, 3h24’36’’
- 35-39 ans: 1er -Jurgen Van Goolen, Belgique, 3h30’23’’
- 40-44 ans: 1er – Alfonso D’Errico, Italie, 3h27’30’’
- 45-44 ans: 1er – Raul Portillo Saldamando, Espagne, 3h27’00’’
- 50-54 ans: 1er – Bruce Bird, Canada, 3h29’00’’
- 55-59 ans: 1er – Patrick Cocquyt, Belgique, 3h37’01’’
- 60-64 ans: 1er – Marco Previde Massara, Italie, 2h52’24’’
- 65-69 ans: 1er – Roger Cull, Austalie, 2h53’13’’
- 70 ans: 1er – Gerhard Hrinkow, Autriche, 3h00’20’’
Résultats chez les femmes:
- 19-34 ans: 1ere – Jessica Leonardi, Italie, 4h04’13’’
- 35-39 ans: 1ere – Marie Dessart, Belgique, 4h04’13’’
- 40-44 ans: 1ere – Billi Barbara, Italie, 4h06’18’’
- 50-54 ans: 1ere – Cristina Prati Maria, Italie, 3h08’06’’
- 55-59 ans: 1ere – Olga Cappiello, Italie, 3h08’06’’
- 60-64 ans: 1ere – Jeannie Longo, France, 3h06’38’’
- 65 ans: 1ere – Lena Lundstrom, Suède, 3h19’28’’