Rares étaient les épreuves ce week-end à se frotter à la concurrence de l’Etape du Tour. Pour sa 19ème et avant-dernière édition, la Serre Che Luc Alphand n’a pas vraiment eu le choix, ayant fixé sa date avant l’officialisation du lieu du grand rendez-vous d’ASO. Un poil plus au sud de Megève, à la veille du grand rassemblant cyclosportif annuel, certains avaient tout de même doublé les deux épreuves et choisi de s’offrir une longue escapade alpestre (205 kilomètres), à cheval sur les territoires français et italien.
Stefano Sala lui se sera offert un autre doublé. Deuxième le samedi sur le 205 kilomètres derrière David De Vecchi, vainqueur en 6h40’16 », il était encore 2ème du moyen le lendemain derrière Arnold Reifler lauréat en 3h02’41 ». Car les adeptes des petits et moyens parcours étaient eux attendus le dimanche sur deux parcours de 108 et 85 kilomètres par l’Izoard pour le premier, par la montée de Montgenèvre et le col de l’Echelle pour le deuxième.
Ce dernier était également emprunté par le parcours royal, la montée de Montgenèvre étant mobilisée par un trail. Le col de l’Echelle n’a cependant pas l’effet escompté. Il faut attendre les deux derniers kilomètres d’ascension pour voir le groupe de tête visser. Sans doute pressé de retrouver son Italie, Stefano Sala tente d’accélérer une première fois dans la descente, mais le regroupement à 15 intervient au pied de la deuxième difficulté : le col du Mont Cenis abordé par Suse.
Le rythme s’accélère alors sous l’impulsion de Jérémy Defaye, le 1ère catégorie du SCO Dijon. Le peloton s’éparpille sur cette montée régulière et seuls les plus costauds demeurent à l’avant. En aucun cas ceux-là n’auront le loisir d’admirer les paysages magnifiques qui s’offrent à eux dans ce col. En particulier au moment de passer au lac du Mont Cenis où les sommets en partie enneigés se reflètent dans cette grande étendue bleue qui se mêle au vert des prairies immaculées. Des décors qui sont sublimés par une météo parfaite. Le soleil brille haut dans le ciel italien comme français même si les participants se seront montrés prudents et ont bien pris le soin d’enfiler une veste. Elle est d’ailleurs très utile dans les premiers kilomètres où les températures sont encore fraîches.
Deux cols sont déjà escaladés, et pourtant, les cyclos n’ont pas attaqué le plat de résistance. Après une longue portion de vallée de près de 50 kilomètres qui mène les coureurs de Lanslebourg à Saint-Michel-de-Maurienne, les premières pentes du Télégraphe se présentent. Il faudra bien sûr monter jusqu’à 2642 mètres pour se hisser dans la foulée au sommet du Galibier sur des routes en excellent état. Le géant des Alpes est pour ainsi dire le terminus de l’épreuve puisqu’au sommet, une longue descente de 20 kilomètres ramène sur Saint-Chaffrey.
Après dix-neuf éditions, l’organisation de la Serre Che Luc Alphand sait toujours autant allier professionnalisme et convivialité. Attention toutefois à un fléchage parfois un peu léger, notamment à l’entrée de Modane où la connaissance des lieux est un plus. On pourra féliciter en revanche l’abandon de la dotation en argent et non en lot au vainqueur qui faussait le jeu et qui avantageait les cyclistes les plus assidus au détriment des cyclosportifs moyens. La Serre Che n’a donc rien perdu de son bon esprit et devrait réserver une belle fête l’an prochain pour sa vingtième et dernière édition.
Classement 205 km :
1. David De Vecchi en 6h40’16 »
2. Stefano Sala en 6h45’09 »
3. Fabien Muzette en 6h46’23 »
4. Marco Canella en 7h01’09 »
5. Stefano Pilo en 7h06’31 »
6. Davide Tugnoli en 7h12’03 »
7. Luc Javos en 7h18’04 »
8. Thibaut Garrivier en 7h21’52 »
9. Alexis Romeder en 7h29’20 »
10. Jérémy Arnaud en 7h32’03 »
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17 et 1ère Dame. Stéphanie Raymond
Classement 108 km :
1. Arnold Reifler en 3h02’41 »
2. Stefano Sala en 3h02’43 »
3. Roberto Napolitano en 3h06’56 »
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21 et 1ère Dame. Charlotte Morel en 3h28’15 »
Classement 85 km :
1. Pascal Manderon en 2h18’37 »
2. Lorenzo Balducci en 2h20’51 »
3. Remy Bessone en 2h20’55 »
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46 et 1ère Dame. Nathalie Gallen en 2h43’46 »