© Trilogie de la Maurienne
Si la rentrée scolaire se déroule en septembre, ce week-end du 1er Août a des allures de rentrée pour les concurrents présents au départ de la trilogie de la Maurienne. Année particulière, saison particulière. La pandémie du corona virus a considérablement réduit le calendrier 2020, bon nombre d’organisateurs se sont vus contraints d’annuler ou de déplacer la date de leur épreuve. Celle-ci, organisée par Ludovic Valentin, et faisant partie du challenge Rotor, a trouvé une place en ce début du mois d’Août, elle qui d’habitude a lieu le week-end du 14 juillet. Conséquence majeure de ce déplacement de date : la suppression d’une étape. En effet, n’ayant plus lieu lors d’un « long » week-end il a fallu amputer la course d’une étape. Si le nom reste inchangé, il ne s’agit plus d’une trilogie mais en réalité d’une « duologie » de la Maurienne. Mais peu importe le nombre, le but n’étant pas la quantité mais la qualité. Et c’est un plateau de très haute qualité qui se présente ce samedi 1er aout pour cette rentrée si particulière. Allons voir si chacun a bien fait ses devoirs pendant ces longues vacances imprévues. En selle pour quelques kilomètres et surtout quelques mètres de dénivelé dans des paysages majestueux offert par la Maurienne que l’on dit être « le plus grand domaine cyclable du monde ».
© Trilogie de la Maurienne
Samedi matin, chaque concurrent récupère son dossard à Albiez Montrond dans la joie et la bonne humeur, avec le sourire des bénévoles. Un sourire « masqué » car bien sur corona oblige, les épreuves sportives ont le droit de reprendre seulement dans le strict respect des règles sanitaires. Donc masque pour tout le monde dans les zones de rassemblements. Après un départ neutralisé en descente par vagues de 10 coureurs, un départ réel donné à Entraigues pour une montée chronométrée du col de la Croix de Fer. Parvenu au sommet un œil sur le paysage, quelques gorgées de boisson isotonique et demi -tour. En roue libre pour ceux qui le souhaitent car aujourd’hui seul le temps des montées est pris en compte. Celui établi dans la Croix de Fer donc et celui réalisé dans le col du Mollard, qui offre lui aussi des points de vue sur lesquels on ne crachera pas. 2 montées chrono pour une reprise sur les chapeaux de roue, de quoi mettre les jambes en appétit pour le lendemain. Mais avant place à la récupération, autour d’un repas simple mais roboratif, essentiel pour refaire le stock de glycogène pour le lendemain…qui n’est pas si loin que ça.
Les beaux paysages de la Maurienne | © Trilogie de la Maurienne
Nous voici déjà dimanche 2 Aout, les jambes encore lourdes, chargées de toxine pour ceux qui ont couru la veille. Car il faut préciser que le choix est donné aux participants de participer à l’une des deux étapes seulement. Et beaucoup ont opté pour la course du dimanche uniquement qui proposait 3 parcours de 80, 100 et 127km pour le plus long. Un long parcours pas si long en termes de kilomètres mais ô combien riche en dénivellation. Départ 8h de Albiez Montrond, en départ fictif jusqu’à la sortie de Saint Jean de Maurienne, et direction Saint Etienne de Cuines, pied du col du Glandon, premier gros morceau du jour. Dès ses premières pentes le peloton explose et les groupes de niveau se forment. En montagne on ne triche pas. La seule stratégie est dictée par les watts que nos jambes poussent sur les pédales. Donc les plus forts devant les autres derrières. Une règle immuable qui sera respectée sur la suite du parcours qui nous amène à la Toussuire pour finir par la montée du col du Mollard abordé cette fois par son autre versant (Villargondran). Une montée longue et régulière avec de belles épingles, le rêve du grimpeur ailé. L’oiseau rare de ce week-end, celui qui aura su déployer les plus grandes ailes se nomme GRANT Ruari du team granfondo France. Il devance Tim ALLEMAN et MOREL Bruno. Un beau podium de grands aigles. Chez les filles, c’est Aline MARGUET qui s’impose sur le 130km formule 2 jours, et Victoria ALPEN sur le 100 km formule 2 jours. Un grand bravo aussi à tous les autres oiseaux quelle que soit leur espèce, qui auront su voler de leurs propres ailes dans le ciel estival offert par la Maurienne.
Sécurité | © Trilogie de la Maurienne
Ainsi s’achève ce week-end de rentrée, autour d’une bonne tartiflette. Course à ambiance familiale, saveur locale, logique. Une épreuve dont l’organisation est très bien rodée et qui a su s’adapter aux conditions sanitaires particulières ces temps -ci. Si l’on doit trouver un défaut à cette épreuve, pour dire que nul n’est parfait, on pourrait mentionner le petit manque de signaleurs à certains carrefours en fin de parcours. Voilà la saison est lancée, le prochain rendez-vous aura également le goût de la cuisine savoyarde puisque nous irons trainer nos roues autour du Col de la Madeleine. Bonne préparation à tous ceux pour qui le virus du vélo est encore plus virulent que celui du covid. Et pour celui-ci le seul moyen de s’en vacciner est de pédaler. Un geste simple mais si beau, car le cyclisme va bien au-delà du sport.
Classement parcours 130km :
1. Ruari Grant (Granfondo France) en 4h42’29 »
2. Alleman Tim (BEL) en 4h44’45 »
3. Julien Berard (Chadam) en 4h46’15 »
4. Rodolphe Lourd (Team Vercors) en 4h48’01 »
5. Bruno Morel (Team Chris Net) en 4h50’09 »
6. Guillaume Rostalski (GMC 38) en 4h51’35 »
7. Pierre-André Anizan (Cournon d’Auvergne) en 4h52’45 »
8. Samuel Equy (Karpos) en 4h55’18 »
9. William Turnes (SMS La Toussuire) en 4h58’26 »
10. Cyril Gaillard (Team Vercors) en 4h59’18 »
Podium parcours 130km femmes :
1. Aline Marguet (Gières) en 6h02’32 »
2. Marie Lafleur (Excel) en 6h03’40 »
3. Corinne Favre (FRA) en 6h34’35 »
Podium parcours 100km hommes :
1. Léo Bergère (Saint Jean de Mont Triathlon) en 3h31’00 »
2. Bastien Flamier (FRA) en 3h31’04 »
3. Yoann Therisod (La Motte Servolex) en 3h32’44 »
1. Christelle Charvin (La Motte Servolex) l’emporte chez les féminines en 4h25’18 » sur le 100km