Nice a tourné la page. Personne n’oublie, tout le monde se souvient mais personne ne s’arrête. Tout le monde repart de l’avant alors le cyclisme en fait de même. La Promenade des Anglais accueillait ce matin le Grand Départ de la Haute Route des Alpes. Dès 7h30, les premiers concurrents s’élancent à l’assaut de la première étape. Si la ville de Nice s’est vue retirer les Championnats d’Europe, – qui auront finalement lieu à Plumelec – les Européens n’ont pas boudé l’événement. Espagnols, Italiens, Finlandais, Anglais mais pas seulement. La superbe épreuve de cyclisme à Rio sur route a donné des idées aux Brésiliens qui viennent compléter le plateau international déjà bien fourni par les Américains, Australiens, Chinois ou encore Japonais.
Le départ se fait à des allures de promenade sur la célèbre allée du même nom. Pas de quoi faire monter les pulsations cardiaques avant de se lancer. Mais la course finit par reprendre ses droits. A grand train, les concurrents avalent les 4 kilomètres du col de Nice pour se diriger vers celui de Turini. La fraîcheur matinale est une alliée parfaite pour ce début d’épreuve et le vent a décidé d’en être un autre. Heureusement. Le pied du Turini affiche des pentes sévères avant de s’adoucir sur le haut. Mieux vaut donc connaître la montée pour mieux la gérer. La descente technique n’est pas du goût de tout le monde d’autant plus que la route, laissée ouverte, ne permet pas d’arrondir ses trajectoires. Regrettable mais le Col de Saint Martin se profile déjà.
Cette difficulté est le négatif de la précédente avec un sommet plus compliqué. Les kilomètres s’accumulent et la fatigue commence à se faire sentir. Les trois points ravitos sont donc les biens venus. Pourtant, les organisateurs ont oublié un point clé : les toilettes. Si ces messieurs n’ont sans doute aucun souci, nous, les femmes, sommes bien plus embêtées ! Une fois se problème réglé, il est temps de se diriger vers la montée finale d’Auron. La vallée qui la précède est un beau piège. Un long faux-plat montant avec une route qui rend mal complique la progression.
Le vent de dos compense tant bien que mal la fatigue avenante mais les watts développés baissent inexorablement… De 160 en moyenne à 130 dans la dernière ascension. Quoi de plus normal après 7h de selle. L’arrivée et le massage se profilent enfin ! Dans la tête, déjà de belles images avec quelques supporters sur le bord de la route. Certains nous ont même dépassés en e-bike avant de s’arrêter pour nous délivrer des messages d’encouragement. Les 136 premiers kilomètres bouclés, il faut déjà penser à demain avec d’autres ascensions au programme et non des moindres : La Bonette, le Col de Vars et la montée vers la station de Risoul.