Mardi, la 3ème étape du Tour Transalp conduisait les participants de Naturns à Bormio en Italie, soit près de 98 kilomètres pour plus de 3 000 mètres de dénivelé, autant dire un sacré morceau avec le Stelvio, plus haut col routier des Alpes italiennes (2 758 m), en guise de dessert.
Le départ s’est effectué sous un ciel bien chargé, puis à l’amorce du premier col, une pluie fine a commencé à tomber, avec en prime, l’arrosage des champs de pommiers que l’on aperçoit à perte de vue dans la vallée de Naturns. 5 kilomètres en ligne quasi droite à travers ces étendues de vergers ou la pente est terrible avec des passages à 12%. La descente étroite et sinueuse était détrempée, la vigilance était donc de mise car le risque de partir à la faute était présent à tous les instants. Puis, la transition s’est effectuée toujours sous la pluie pour atteindre Prato et le pied du Stelvio. Ravito, et c’était parti pour le monument de 22 kilomètres, ses lacets si caractéristiques et ses 47 virages. La pente est régulière mais les effets de l’altitude se font vite sentir. A 7 kilomètres du but, on aperçoit le sommet entre deux nuages et les nombreux « vire vire » à flanc de montagne, impressionnant ! Le brouillard a accompagné les coureurs au sommet. La descente était sèche, ce fut donc un régal d’enchaîner les lacets très serrés et de passer sous les nombreux tunnels. Quel panorama ! Certainement le plus beau col alpin. Arrivée à Bormio, douche, massage, ravito et pasta party attendaient les participants.
En ce qui concerne notre équipe Scott-Vélo 101-Risoul, ça ne c’est pas bien passé : « On a perdu beaucoup de temps. Michel était vraiment dans le dur. C’est fini pour la gagne et bien compromis pour le podium. Dommage… Mais c’est ça aussi l’esprit d’équipe, on doit rester soudé dans les bons comme dans les mauvais moments. »
Le lendemain, la 4ème journée, qui devait être l’étape reine (Bormio-Livigno) avec 4 cols et 135 kilomètres au programme, a été un flop ! En effet, la météo en avait décidé autrement… Départ sous une pluie battante avec, d’entrée, à froid, le Stelvio pour rejoindre son côté suisse. Les coureurs, emmitouflés dans des vestes et des surchaussures, se dirigeaient vers le sommet pour, ensuite, entamer une descente sinueuse et étroite, de surcroit, mouillée à outrance. Danger ! Steph et Michel, habillés chaudement (on ne va pas leur faire deux fois !), évoluaient aux avants postes mais, somme toute, prudemment. Malheureusement, arrivés à Santa Maria, les organisateurs ont décidé de stopper la course et, c’est sous des tonnerres et des éclairs que les concurrents ont cherché, tant bien que mal, des abris de fortune.
A noter la gentillesse des habitants et propriétaires d’hôtels qui ont joué le jeu de la solidarité en leur proposant des couvertures de survie et, parfois, des douches chaudes. Ce fut un peu la confusion quand même ! Tout ce petit monde sera finalement évacué en bus, on soulignera à ce propos, la réactivité du staff organisateur. Une question demeure cependant : « Pourquoi ne pas avoir purement et simplement annulé l’étape d’entrée de jeu au vu des conditions météos ? »
Pour le duo Scott-Vélo 101-Risoul, c’était surréaliste : « on avait distancé une partie de nos adversaires et nous pensons, compte tenu du froid, de la pluie, des difficultés, et le pari que nous avions fait de nous suréquiper, que l’on pouvait faire un bon coup… Mais, au lieu de ça, nous nous sommes retrouvés avec d’autres cyclistes danois, allemands et italiens, dans la chaufferie d’un hôtel, en tenue d’Adam ! Un grand moment de rigolades qui restera gravé dans nos mémoires. En tout cas, ça forge l’amitié ! »
Ce jeudi, la 5ème étape a été, cette fois-ci, annulée pour cause de mauvaise météo.