La Mercan’Tour Madone-Peille continue de grandir

La deuxième édition de la Mercan’Tour Madone – Peille s’est déroulé le week-end dernier et a rassemblé plus de 300 participants, venus arpenter les routes

02 octobre 2018

Mis à jour le 14 mars 2022

Maxime

Mercan’Tour Madone – Peille 2018 | © Mercan’Tour Madone

C’est l’automne, les feuilles mortes font peu à peu leur apparition sur le bord des routes, les forêts virent à l’orange mais tous les voyants étaient au vert ce dimanche 30 septembre pour se mettre dans le rouge, probablement une dernière fois pour cette saison. En effet quelques 300 cyclistes s’étaient donné rendez-vous dans le petit village de Peille pour la Mercan’Tour Madone. Une cyclo qui vient clôturer le challenge Mercan’Tour regroupant la Mercan’Tour Turini, la Mercan’Tour Bonette et l’épreuve de ce week-end. Trois cyclosportives à taille humaine, faisant découvrir aux participants ce magnifique terroir propice à la pratique du vélo.

A 9h est donné le départ des 2 parcours proposés aux concurrents. Une petite dizaine de kilomètres en fictif, avec des départs échelonnés, par grappe d’environ 50 coureurs pour éviter une quelconque mésaventure dans cette descente plutôt sinueuse. Choix judicieux de l’organisateur. Ainsi c’est un peloton fort d’environ 300 unités qui s’élance. C’est parti pour une belle partie de manivelles dans l’arrière-pays nicois, une boucle de 111km ou de 80km selon le choix de chacun. Départ commun jusqu’au village de l’Escarène, où les plus courageux entameront le col Saint-Roch. Cette première réelle difficulté a permis au peloton, encore compact, d’éclater. Les groupes de niveaux se forment naturellement au gré de la pente. Notons la présence d’un coureur professionnel, en la personne d’Amaël Moinard, venu en voisin. Il n’aura pas eu d’influence sur le déroulement de la course, soulignons-le.

Au sommet certains prirent le temps d’admirer la vue plongeante sur la Méditerranée, mais rapidement la course reprend ses droits, la descente sinueuse sur Lucéram n’offre guère de place à la contemplation. Non, il faut rester concentré sur ses trajectoires et ainsi éviter l’histoire du virage qui tourne mal… A peine la descente terminée on remonte, c’est le principe de cette course, monter, descendre et éviter autant que possible les vallées. C’est reparti, on inverse les rapports, on se dresse sur les pédales pour avaler le plus rapidement possible le col de Braus, relativement pentu dans sa première partie. Sur le papier cela semble facile, mais quand on est au cœur de l’action le ressenti est tout autre, les toxines commencent à polluer les jambes des coureurs qui, bouches grandes ouvertes pour la plupart, cherchent désespéramment de l’air.

Mercan’Tour Madone – Peille 2018 (2) | © Mercan’Tour Madone

Une fois de plus, au sommet, une vue imprenable donnera à beaucoup un second souffle. Juste de quoi rembourser la dette d’oxygène, avant l’entame de la dernière difficulté du jour avec la montée du col de la Madone par le village de Saint-Agnès. Dix kilomètres de montée plutôt régulière sur un long serpent gris pour finir d’achever les organismes, déjà bien entamés, et permettre aux meilleurs de se départager. Sur un tel parcours, c’est le meilleur qui gagne pas de place pour le bluff, c’est à la pédale que ca se joue. Et c’est Castelnovo Paolo qui lèvera les bras en V, V comme Vainqueur, sur la ligne. Luca Zanasca et Plantureux Michaël viendront compléter ce podium de cadors. Notons la belle performance de Madgalena de Saint Jean, une habituée du cyclosport, qui finit 27 éme au scratch et première féminine. Il manque un nom à cette liste, celui du leader du challenge 06 avant cette manche ultime, Cédrick Dubois a malheureusement chuté, terminé malgré tout à la 7ème place, mais avec une fracture de la clavicule décelée le jour d’après. Fin de saison prématurée, pas de Roc d’Azur, bon rétablissement Cédrick. Sur le petit parcours Carvalho Marcelo s’impose devant Gilles Lacrampe et Audo Raphaël.

Une belle journée de sport s’achève ainsi dans un décor idyllique autour d’un repas aussi épicé que le parcours. Poulet au curry avec des pâtes, al dente s’il vous plait (l’Italie n’est pas loin), dans la bonne humeur des concurrents, à peine un peu agacés par les quelques erreurs de classement. Mais tout est très vite rentré dans l’ordre et chacun a pu voir à quelle place il se situait. Une cyclosportive qui n’en est qu’à sa deuxième édition et qui grandira au fil des années, sans aucun doute. Place au repos maintenant, cette cyclo viendra pour bon nombre sonner le glas de la saison 2018, avec déjà en tête 2019, et quelques croix cochées dans le calendrier aux dates clés, comme par exemple à celles des Mercan’Tour Grandfondo.

Classement Hommes 111 kms: