Un critérium au départ duquel le directeur de course prévient les coureurs des risques liés aux traversées de dromadaires, ça ne peut pas être comme partout ! Bienvenue sur la mer Morte, entre Arad et Massada, des siècles d’histoire à rebondissements veillent sur les coureurs.
L’entrée en matière de la Gran Fondo Dead Sea, qui se disputait samedi en Israël, passait par un critérium en deux étapes. La première, un vrai cricri disputé sur un circuit de 1500 mètres à réaliser vingt-huit fois pour les pros, vingt fois pour les filles, les Cadets et les Masters. Des puces, des plaques de cadres et un double dossard pour tous, et c’est parti !
100 coureurs sur la course des pros dont les Espoirs de la Cycling Academy, 120 pour le second paquet avec pas mal de clubs et des étrangers venus d’Ukraine, des Etats-Unis, et une vingtaine de coureurs de… Thionville, en stage et en séminaire compétition, donc. Du rythme, de l’engagement, des chutes, et des arrivées au sprint, rien de bien significatif. Le meilleur est à venir.
L’après-midi, la photo-finish a beaucoup moins fonctionné : 20 kilomètres de montée entre Massada et Arad, en plein milieu des falaises lunaires de la mer Morte qui recule à raison d’un mètre par an… On est en plein espace minéral, d’où le peu d’animaux, si ce ne sont les dromadaires, les moutons et les chèvres d’une ferme. Les dromadaires ont traversé devant quelques coureurs, les commissaires n’ont rien voulu savoir…
A 16h00, le départ a été donné après une minute de silence en mémoire de Dmytro Grabovskyy, le coureur ukrainien (naturalisé israélien après avoir élu résidence à Arad) décédé le 23 janvie dernier. Cinq minutes plus tard, départ des Cadets, des féminines, etc. On retrouvait pas mal de vélos Trek et Jens Voigt était annoncé pour la cyclo du lendemain. Des Colnago et Bianchi aussi. Départ droit dans la pente, vent de face tout du long, le macadam est abîmé, ça rend moyen et il y aura pas mal de crevaisons. A part ça, on se régale : voitures d’assistance, touristes à dos de dromadaires et volontaires pour la sécurité qui assurent les encouragements. Tout va bien.
Devant, la hiérarchie est respectée : cinq gars de la Cycling Academy aux cinq premières places et Sjors Beukeboom, vainqueur d’une étape du Tour de Madagascar l’an dernier, qui fait 7ème. Côté féminines, on a retrouvé avec plaisir Paz comme équipière israéliene de Anna Kiesenhofer, la vainqueur du Ventoux sur le Tour cycliste féminin international de l’Ardèche 2016.