Le col de la Madeleine, arrivée de la cyclosportive portant le même nom | © La Madeleine
Si au mois d’aout petit à petit la durée des jours décline, quelques 300 coureurs n’ont pas décliné l’invitation de « La Madeleine », une cyclosportive dont la déclivité fait peur à certains qui, en cette fin de saison, se voient déjà un peu sur le déclin.
Le soleil lui est à son zénith, la journée s’annonce belle et chaude, et les paysages traversés singuliers, conjuguant à merveille montées et descentes. En effet avec près de 4000m sur 125km pour le grand parcours, il n’y a pas beaucoup de plat.
Le départ est lancé à 8h30 dans la petite commune de Lachambre pour les parcours de 125 et 100km et quelques 260 lions enragés libérés sur les routes de la Maurienne. Le départ est rapide, sur des routes assez sinueuses mais dépourvues de difficultés majeures jusqu’au pied du premier col au km 35, le col de Champlaurent, où chacun pris son propre rythme. Les groupes de niveaux se dessinèrent ainsi. Dix kilomètres de montée sur une pente avoisinant souvent les 8% ont permis de créer une première vraie sélection. S’en suivit une descente assez torteurse, sur une route avec quelques gravillons et de jolies épingles. Malheureusement certains en ont fait les frais, se sont retrouvés à terre sans doute emportés par la vitesse de la course. On notera deux chutes dans cette descente. Souhaitons un prompt rétablissement aux coureurs ayant gouté le bitume.
Une petite remontée de 3km et nous voici au col du Cucheron. Une montée qui n’aura guère d’incidence sur le déroulement de la course. Au bas de la descente, quelques kilomètres de vallée à avaler en guise d’amuse-gueule (ou amuse jambes plutôt) et nous entrons dans le vif du sujet. Si les concurrents du 100km prirent la direction de la Madeleine pour se disputer l’arrivée au sommet, les plus courageux s’attaquèrent aux lacets de Montvernier suivi du col du Chaussy, montée rendue célèbre par le tour de France, qui y est passé déjà à plusieurs reprises. Tout le monde se souvient de l’échappée victorieuse de Romain Bardet en 2015 qui s’était imposé à Saint Jean de Maurienne, après avoir franchi en tête le sommet de cette montée de Montvernier.
Le ravitaillement de Saint François Longchamp | © La Madeleine
Les organismes commencent alors à fatiguer, le coup de pédale devient heurté et lourd, et la chaleur (raisonnable malgré tout) fit son apparition. Au sommet du col du Chaussy, le ravitaillement fut salvateur pour beaucoup dont les bidons commençaient à être à sec. Remercions au passage tous les bénévoles présents aux nombreux points de ravitaillements, tous plus fourni les uns que les autres. Les coureurs étaient à l’abri de l’hypoglycémie et de la déshydratation. A « la madeleine » on n’a pas le droit d’avoir faim ni d’avoir soif, pour reprendre un slogan célèbre.
Il ne reste plus que la longue montée de la Madeleine. Une ascension à la pente assez irrégulière, notamment dans sa première partie mais qui offre à tous les concurrents un point de vue mélodieux, particulièrement dans sa partie finale, après la station de Saint Francois Longchamps où se déroulent les festivités post course.
C’est autour d’un repas simple mais rassasiant, du poulet accompagné de riz, que l’on célèbrera les différents vainqueurs. Sur le grand parcours c’est un habitué des cyclo de montagne qui s’est imposé. Jean francis pessey devance son second Stefano Sala, autre habitué des cyclosportives, de près de 4min. Piva Diego vient compléter ce podium de spécialistes. La première féminine, Schakenbos Maaike occupe la 77éme place au scratch. Sur le 100km Leclainche Gwen s’est imposé devant Feodoroff Arnaud. Notons la belle prestation de Coton Morgane, première féminine qui entre dans le top 10 avec une magnifique 7éme place au scratch.
Pour finir sur le petit parcours de 70km, dont le départ avait était donné en marge des deux parcours principaux, Laubal Lucas s’est imposé après 2h30 de course.
Ainsi s’achève une belle journée de vélo, où tous les participants en ont pris plein les yeux, et les jambes. Une belle cyclo, organisée par le Comité de Savoie FFC, à taille humaine qui laissera des bons souvenirs à chacun, et à qui on a déjà tous donné rendez-vous en 2019.