450 participants sont venus défier ce qui est sans doute la cyclo où le rapport kilomètres/dénivellation est le plus marqué de la saison cyclo. En chiffres ça donne : 127 kilomètres pour le Chaussy et 4321 mètres de dénivelé positif, 101 kilomètres et 3086 mètres pour la Madeleine et 70 kilomètres pour 2297 mètres pour les Hurtières. La rando, elle, fait kilomètres pour 2265 mètres. Une balade, quoi !
Peut-être que l’explication du relatif faible nombre de participants vient de là. La Madeleine se mérite, on dira qu’elle se déguste intégralement mais les cols sont costauds, à commencer par la Madeleine, grimpée par la Chambre. Autre raison de la petite désaffection, le week-end chargé sur les routes qui démotive les plus passionnés, d’ailleurs, on retrouve pas mal d’étrangers qui ont tout compris et sont là pour une semaine ou plus.
Et pourtant, on a beau chercher le moindre point à améliorer, il n’y en a pas, du fléchage aux signaleurs, des motards aux personnes à l’accueil, du cadeau coureur (un Opinel !) au repas d’arrivée (du poulet grillé au barbecue avec du riz aux champignons, fruit, yaourt, tomme). Tout était parfait et on vous le confirme, c’est une cyclo à mettre à votre calendrier. Le seul bémol du jour vient d’un coureur, on n’a pas dit un gentleman, qui dès les premiers kilomètres se comporte comme un naze qui reproche à un collègue d’avoir fait un écart et ça se termine en insultes, coups, crachats, belle ambiance, gagner une cyclo ne donne pas tous les droits. Quand on voit ça, on se dit vivement que les femmes soient encore plus nombreuses sur les cyclos, ca enlèvera de la testostérone et ca fera pas de mal, carton jaune à ce pseudo coureur.
A part ca, on a passé une journée, un week-end même en Maurienne, sous le soleil. Et la dernière image qui nous revient est celle de la descente de la Madeleine avec tous les beaux cols alentours, les aiguilles de l’Arve, une splendeur, on est dans le plus grand domaine cyclable au monde et même l’équipe Espoirs US qui prépare le Tour de l’Avenir est là pour prendre le coup de pédale des grimpeurs, départ en Bretagne, mais arrivée en montagne, là ou ça se gagne. Avant ca, sur le 101, celui qu’on a fait au hasard, comme sur le 127 c’étaient des parcours parfaits. Entame relativement plate histoire de bien s’échauffer, sitôt sorti de la Chambre, lieu de départ de tous les parcours, et attaque du col de Champlaurent au km 35, 10 kilomètres à 8,2 % de moyenne, 810 mètres de D+, route assez étroite, peu de voitures, on est dans la forêt assez longtemps avant de déboucher sur les prairies où nos fidèles supportrices à cloche sonnante sont là autant pour nous encourager que pour chasser les mouches. Descente rapide, et attaque du col du Grand Cucheron sur 4 kilomètres à 7,6 %, rien de bien méchant, la montée se fait sur route gravillonnée, la descente, non, mieux vaut.
Redescente vers Saint-Rémy-de-Maurienne et c’est là que les parcours se scindent, grand parcours vers le col du Chaussy et les célèbres, incontournables lacets de Montvernier, 14 kilomètres à 7,5 % de moyenne, on a comme un grand parfum d’étapes du Tour ! Redescente par Montaimont et sa fête du 15 août puis attaque du morceau de bravoure que le 101 kilomètres a pris dès la Chambre. La Madeleine est de toutes façons un col dur, mais pris à la fin d’une cyclo comme ça, c’est encore plus ardu, pas salée la Madeleine mais pas loin. Les kilomètres sont bien indiqués, ceux qui redescendent des randos ou autres encouragent les autres, bon esprit et c’est le sommet et ses 1993 mètres. On dit que le parcours du Chaussy est le septième plus exigeant de France, ça se mérite, on confirme mais la satisfaction de l’avoir fait l’emporte largement.
En conclusion de ce beau week-end, bravo aux communes qui nous ont accueillis, Saint-François-Longchamp et La Chambre, bel esprit de convivialité, lié à la communauté de communes, à toutes les personnes de l’organisation et à tous les acteurs, moins un, de cette belle édition. Les organisateurs ont pris la peine de faire remplir un questionnaire de satisfaction, en français et en anglais, please ! On connaît le résultat, un immense bravo et vivement les 15 bougies sur le gâteau, ça vaudra le déplacement, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus !
Classement 127 km :
1. Ludovic Turpin en 4h24’38.28
2. Stefano Sala (ASD System Cars Asnaghi) en 4h24’59 »
3. Diego Piva en 4h29’04 »
4. Jérôme Phanon (Alpins Whell Tour) en 4h31’52 »
5. Simon Bellabouvier en 4h34’31 »
6. Marc Llobet (Team Pallares-Ixcor) en 4h34’49 »
7. Tim Alleman en 4h38’03 »
8. Guillaume Rostalski (GMC 38) en 4h40’31 »
9. Sylvain Coeffier en 4h40’56 »
10. Florent Breye en 4h42’58 »
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86 et 1ère Dame. Lisette Breur en 5h58’59 »
Classement 101 km :
1. Antoine Boudsocq (SMS La Toussuire) en 3h40’20 »
2. Julien Poquet (Val d’Isère/Oxsitis) en 3h42’48 »
3. Simon Alamone (Les chaud patates) en 3h45’39 »
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27 et 1ère Dame. Maëlle Grossetête (DN Biofrais) en 4h15’30 »
Classement 70 km :
1. Félix Delolme (CVAC) en 2h33’35 »
2. Pascal Manderon en 2h37’33 »
3. Gilles Lacrampe en 2h38’53 »
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26 et 1ère Dame. Erika Borg en 3h04’12 »