Après Boulder, c’est Avon qui double le plaisir des concurrents en nous acceillant deux jours de suite, si on y met les deux nuits qui vont avec, c’est un choix heureux de l’organisateur OC Sport, une logistique facilitée et que chacun, de l’équipe d’organisation, prise au sens extra large, à tous les coureurs, apprécie à sa juste valeur. Pas de sac à faire et défaire, on prend vite ses repères : village partenaires, assistance Mavic, magasins locaux qui accompagnent la caravane et qui dépannent bien quand les cales Look vont rendre l’âme, parc à vélos très bien gardé, espace pour les briefings journaliers. Vous en voulez encore ? Au mitan de la course, l’organisation propose le blanchissage du linge, facile, un sac à linge, comme les pros, et la mère Denis US vous met tout ça au propre.
Boulder, Winter Park, Avon, l’occasion pour nous de souligner l’implication de ces collectivités, pionnières, elles aussi, on voit que le sens de l’accueil est dans leurs gènes et elles, et toutes leurs équipes, ont plaisir à nous recevoir, ça se voit spontanément. Félicitations à elles également car inscrire à son calendrier un événement qui naît, ça implique forcément une part de risques. Bravo à ces cités et on s’attend à aussi bien pour la seconde mi-temps.
On parlait hier des Mondiaux, cinq au total pour Vail-Beaver Creek, Avon maintenant. Par ordre d’apparition à l’antenne : ski alpin 1989, VTT 1994, ski de nouveau en 1999, VTT en septembre 2001, le seul événement organisé ce week-end-là, celui de l’après 11 et enfin 2015 avec le festival JB Grange. D’ailleurs, hier sur la belle étape qui nous menait à Avon, en longeant Edwards, on avait vue sur la Bird of Prey, la descente infernale tracée par le champion suisse Bernhard Russi.
Des champions, il y en a devant sur cette Haute Route Rockies, à commencer par Matthew Busche, ex pro chez Trek et champion des Etats-Unis en 2011 et 2015. La moyenne du jour est de 28 km/h, tout ça sur 17 kilomètres, avec 650 mètres de D+, pour une arrivée à Wildridge à 2610 mètres, mais ces altitudes là, ça ne nous fait presque plus rien !
400 concurrents qui partent d’une vraie rampe de lancement, comme samedi à Düsseldorf, toutes les 20 secondes à compter de 9h30 et ce jusque midi et plus. On vous montre les premiers du jour, un jour à l’honneur. Le speaker donne quelques conseils : partir souple, décontracté si possible et bien penser à boire, bon esprit. Ceux qui craignent peuvent partir au niveau zéro, pas de souci, on est aux Etats-Unis.
La sortie de ville est ultra bien sécurisée, des cônes pour délimiter les voies car la circulation n’est pas fermée, des marshalls qui se mettent au vélo, à force de nous suivre, barres énergétiques au menu et encouragements bien sentis, ça le fait. On n’oublie pas les signaleurs, tee-shirt rouge, drapeau orange fluo, ils indiquent bien le sens de la marche, certains ont même les mains PMU, c’est le rêve français aux Etats-Unis, bob Skoda vu également.
Belle montée que tout le monde va gérer en dedans soit disant, mais ça c’est avant, une fois lancé, le dossard bien accroché, on enclenche, d’autant plus qu’il y a de quoi se faire plaisir : vent de dos, de face, plat, pentes plus ou moins accentuées : 7,5 % maxi, et puis une belle descente, rapide, sans risque, de la balle tout ça.
Demain mercredi, déjà, c’est l’étape marathon : Avon-Snowmass village, 164 kilomètres, trois petits (!) cols entre 2500 et 3687 mètres pour Independance Pass, masques à oxygène en option. Départ 6h30, faudra pas traîner.