On aurait dû s’en douter, avec un organisateur comme Oman Sail, il allait y avoir du vent dans les voiles et aujourd’hui, 2 mars, on n’a pas été déçus. 146 kilomètres étaient au programme, 2300 mètres de D+, 1 bosse, le Jebel Haat qui culmine à 2000, à partir d’Al Hoota, à 655 mètres, donc 1345 mètres d’ascension, sur 23 kilomètres, avant ça 10 kms neutralisés où on nous dit dans l’oreillette de remonter à l’avant, car ça va bordurer.
© Haute Route Oman
5,4,3,2,1, c’est parti en faux plat montant, et ça ne manque pas, bordures pour les Francophones, échelons pour les Anglo-Saxons.
A part ça ? La HR Oman n’a rien à envier à celles qu’on connaît déjà. Le défi a été relevé. Départ 7h30, de l’hôtel Golden Tulip, où on est hébergés, là où tout se passe : massages, briefings, salle de presse, repas, …que demander de plus ?
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L’enthousiasme des Omanais, Omanaises et beaucoup des jeunes sur leurs VTT ou pas, fait plaisir à entendre, et tous les locaux de l’organisation sont souriants, disponibles, humbles devant nous venus des pays de vélo.
Des nouvelles du 101 ? Il se nomme Moosa, 31 ans, habite Muscat et découvrait aussi la Green Mountain hier, il connaît la France, la preuve, il a même monté l’Alpe d’Huez !
Sinon, le programme d’aujourd’hui, après autant en emporte le vent du désert, heureusement pas trop chargé de sable comme aux Emirats ces derniers jours, mais on a mangé de la poussière. Il n’est que de voir l’état des voitures, blanches pour beaucoup, normal vu la chaleur, très poussiéreuses, pour le moins.
La suite du programme a oscillé entre On a marché sur la lune et Voyage au centre de la terre, avec un décor à la Paramount, genre Monument Valley. C’était beau et dur pour grimper le Hoota summit, comme hier, route large mais deux voies seulement, des passages où les chiffres se croisent, moins de 10 la vitesse et deux chiffres pour les pourcentages, genre souvent 15%. Là encore, c’est après avoir fait demi-tour au sommet, ravitaillé et chrono neutralisé, qu’on s’en rend le mieux compte. Une splendeur, des milliers d’années s’exposent à nous, et on comprend le rapport au temps des Orientaux, bédoins du désert (qui sont encore 300 000 au total, dont la moitié sédentarisée, une tendance de plus en plus forte pour cause de scolarisation, santé, administration, …)
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C’était juste à apprécier comme il se doit et on se dit qu’on a bien de la chance de voir autant de belles œuvres du temps, admiration rimait avec attention car le vent soufflait aussi très fort, et avec le vertige de la descente, dur pour les jantes hautes.
Une anecdote sans conséquence, heureusement te toujours pour notre série Monsieur cinéma. Comme spectateurs, on a vu un âne paisible, des panneaux « attention aux traversées de dromadaires » (pas vus aux dernières nouvelles), aussi beaucoup de troupeaux de chèvres pour le lait, la viande et la laine, on ne sait pas si le coureur se prénomme Pierre ou Richard, mais il s’est fait trés peur quand une chèvre, sans dossard, a traversé la route juste devant lui, à la descente.© Haute Route Oman
Vous trouverez tous les classements, vidéos, photos, etc.…dans Pour aller plus loin, une chose est certaine cette 2ème étape a fait plus mal que la 1ère, pourtant redoutable. Chacun est allé au bout de lui-même et de son challenge. Demain place au clm à peine 10 kilomètres, une paille après tout ce qu’on a passé. Promis, après, la fête sera belle.