Cette année, la cyclosportive « La Grand BO » s’est déroulée le 30 juin. Pour la première fois, l’organisation propose pour la 21e édition trois parcours différents. Le grand Circuit d’une longueur de 110 km. Le petit circuit d’une longueur de 63km et pour la première fois une randonnée de 77km.
La Grand bo 2019 | © Vélo-Club du Grand-Bornand
Cette épreuve avait cette année une saveur particulière du fait que le parcours était quasi identique à une partie de l’Étape du Tour version cyclosportive. Celui qui va témoigner de la difficulté de l’épreuve a choisi le parcours le plus long. Il s’agit de Stéphane Cheylan, membre du Team Trek-Vélo 101 et également sapeur-pompier Professionnel à Carpentras. Il intervient souvent sur le Mont Ventoux. Les concurrents partaient du Grand-Bornand pour passer par la mythique route des Glières (plateau des Glières), puis enchaînaient avec le Col des Fleuries, ensuite le Mont Saxonnex, le col de Romme, poursuivaient par le Reposoir et le fameux Col de la Colombière avant de redescendre sur le village du Grand-Bornand. Les organisateurs avaient décidé d’escamoter l’ascension du col de Romme.
De ce fait, le kilométrage a été abaissé à 110 km. Il y avait environ 300 participants sur les deux plus grands circuits. La difficulté de l’épreuve c’est le dénivelé même si le kilométrage n’est pas excessif. En résumé soit ça monte soit ça descend. Sur le Plateau de Glières, le gravat était en moins bonne qualité que l’année dernière. Cette année, les grosses chaleurs accentuaient la difficulté. Personne dans le public comme aux Championnats de France, n’avait prévu de l’eau pour arroser les participants. En tant que Sapeur-Pompier, Le membre du Team Trek Velo 101 a rappelé l’importance lors de l’ascension du Ventoux de bien s’hydrater et de s’arroser, d’être assez entraîné pour escalader les cols et de reporter la sortie quand il y a de fortes chaleurs. Depuis le début de la saison, il a déjà dénombré bon nombre de malaises de personnes autour du Ventoux, et qui ont été pour certains malheureusement fatals.
La Grand BO © Vélo-Club du Grand-Bornand
Sur la cyclosportive, les organisateurs avaient prévu des ravitaillements pour que tous les participants s’hydratent et surtout de raccourcir le parcours. On peut alors se demander s’il ne serait pas possible d’inclure dans le règlement, la possibilité d’avancer les horaires de départ en cas de fortes chaleurs à la place de supprimer une partie du parcours étant donné que ça arrivera de plus en plus souvent. Cependant, comme le rappelle Stéphane Cheylan, pour les derniers ça sera identique.
Il n’y a pas de différence entre être sous la canicule à 11h ou à 14h. D’après lui, la solution pourrait être de multiplier les ravitaillements surtout liquides. Cette année, c’est Nicolas Roux, membre du club de Megève, qui a remporté le Grand Bo chez les hommes. Il sera sans aucun doute l’un des outsiders de l’Etape du Tour 2019. Du côté des femmes, c’est Florence le Gallic, membre du CVC Carcassonne qui a coupé la première la ligne d’arrivée.
La Grand BO © Vélo-Club du Grand-Bornand
À noter que la voiture balai de l’organisation a laissé les quelques participants qui étaient hors délais et les ont lâché en haut de la Colombière pour descendre tranquillement vers le Grand Bornand. Quant à notre Sapeur-pompier, il finit 32e du classement. Il y avait forcément moins de spectateurs qu’à l’Étape du Tour de l’an dernier. La Grand Bo est une belle épreuve familiale, bien placée dans le calendrier et gérée par des bénévoles. C’était convivial.
À l’arrivée, le repas était composé d’excellentes lasagnes et de crudités rafraîchissantes. L’organisation a offert un reblochon fermier à tous les participants. C’est une épreuve à dimension humaine et il faut que ça dure.