Ça y est, c’est la dernière. Depuis une semaine, les participants écument les cols alpins, mais depuis hier, c’en est terminé. Le peloton d’environ 600 participants est arrivé à Nice pour la fin du périple entamé dimanche dernier à Genève. Cette dernière journée sera courte, mais matinale ! Le départ est donné à 6h45, car il faut arriver à Nice avant 13 heures, décision préfectorale oblige. Une alerte orange a été lancée pour la Côte d’Azur. Là où la météo s’était montrée clémente toute la semaine, voilà que l’on prévoit des trombes d’eau ! Les participants fileront cependant entre les gouttes, mais la pluie commence à tomber vers 15 heures, preuve que la préfecture ne s’était pas trompée.
L’alerte oblige également les organisateurs à tronquer l’étape. Il n’y aura finalement que 42 kilomètres chronométrés pour 138 kilomètres au total, et pas de col Saint-Martin qui devait être la dernière difficulté de cette Haute Route 3ème édition. Au départ d’Auron, on descend en direction de la Vallée de la Tinée que l’on empruntera dans son intégralité jusqu’à Plan-du-Var. Dans la vallée, le soleil se lève tard, et les deux premières heures se disputent dans le froid, au petit matin. Les pauses sont donc nombreuses et il faut être sûr de pouvoir rejoindre le bon groupe auquel on a été affecté.
La course démarre enfin à Plan-du-Vars. Ça part dès le coup de sifflet ! Plus que le col de Vence, c’est l’approche du col qui va faire mal. Les cadors se font la guerre dès ce faux plat. Peter Pouly, qui a déjà course gagnée, part en compagnie du Suisse Bastien Froidevaux, professionnel dans les années 90. Mais une erreur d’aiguillage donne lieu à un beau bazar. Pas de panique pour ceux-là qui se verront crédités d’un avantage de six minutes. Grâce à ces bonifications, le Suisse remporte cette étape, comme il l’avait déjà fait la veille dans des circonstances particulières là aussi.
Au final, un petit regroupement s’opère, et le sprint est favorable aux représentants du team Scott-Vélo 101-Risoul qui se classent 7ème, 11ème et 16ème de l’étape. Grâce à cette performance, ils remportent l’étape au classement par équipes et se classent 5ème du général final. Une performance qui mettra un peu de baume au cœur à notre quatrième larron dont la Haute Route s’est arrêtée dans la descente de Joux Plane lors de la première étape.
Au moment de dresser le bilan de cette Haute Route, on dira qu’elle permet à des cyclos de se prendre pour des professionnels le temps d’une semaine. Cette épreuve itinérante, s’apparente à un petit Tour de France, dont elle emprunte certains mythes comme l’Iseran, l’Izoard ou la Cime de la Bonette. On dira même que le final de la Promenade des Anglais a un goût de Champs-Élysées pour tous les concurrents qui pourront fièrement arborer leur polo finisher. Le point fort de cette épreuve, c’est la convivialité, et l’atmosphère qui règne. Même si la taille acquise par l’épreuve ne permet pas de discuter avec tout le monde. En revanche, on se retrouve à table, le soir, entre participants du même niveau pour refaire la course et préparer la tactique du lendemain.
Évidemment, on ne peut partir sans mentionner le travail de l’organisation. Un grand bravo, car gérer 600 participants, pendant toute une semaine, demande énormément de travail. La mission est accomplie et bien accomplie même. La dernière étape a montré à quel point ils pouvaient être réactifs, même si cela a un peu cafouillé. Malgré le nombre de participants, les prestations restent de grande qualité. Pas étonnant que de nombreux étrangers fassent maintenant le déplacement. On parle surtout anglais maintenant sur la Haute Route, même si les Français et les Suisses (rappelons que l’on partait de Genève) restent nombreux. En revanche, on sent que les Anglo-Saxons n’ont pas tous la culture du cyclisme, mais c’est ce qui est intéressant.
Cerise sur le gâteau, cette troisième édition s’est déroulée sous un grand ciel bleu, mis à part la dernière étape avec une cérémonie de clôture sous la pluie. On notera cependant quelques problèmes dans les hébergements. Le nombre de participants oblige parfois l’organisation à loger certains concurrents loin du départ ou de l’arrivée. C’est peut-être à ce niveau que la Haute Route a atteint sa limite. Mais en trois éditions, l’évènement s’est déjà implanté comme une référence dans le monde, certes limité des cyclo par étapes.
Classement 7ème étape :
1. Bastien Froidevaux en 1h11’44 »
2. Peter Pouly à 1 sec.
3. Espen Hoglund à 3’21 »
4. Rolan Ballerstedt m.t.
5. Jurgen Pansy m.t.
6. Antonio Garnero à 4’28 »
7. Jean-Pascal Roux à 4’32 »
8. David Polveroni à 4’39 »
9. Juan-Pedro Badt m.t.
10. Nicholas McKinley à 4’40 »
Classement général final :
1. Peter Pouly en 22h07’12 »
2. Ariya Pounsavath à 29’55 »
3. David Polveroni à 50’45 »
4. Jurgen Pansy à 52’49 »
5. Bastien Froidevaux à 1h02’16 »
6. Rolan Ballerstedt à 1h02’40 »
7. Krzysztof Skupke à 1h12’05 »
8. Sylvain Garde à à 1h28’44 »
9. Antonio Garnero à 1h29’49 »
10. Stanislas Richard à 1h55’37 »
Classement par équipes final :
1. Life and Living Bikenet en 68h20’15 »
2. Uphill Only en 70h37’26 »
3. Team Radsport Greiner en 73h47’48 »
4. Team FX en 75h31’39 »
5. Team Scott-Vélo 101-Risoul en 75h34’13 »
Classement féminines final :
1. Tatjana Ruf en 27h06’51 »
2. Amélie Laurendon à 1h40’27 »
3. Marg Fedyna à 1h54’50 »
4. Teresa Madlener à 2h25’24 »
5. Anita Serafini à 3h35’43 »