Dimanche 20 Septembre quoi faire pour occuper sa journée ? Une journée d’Automne que l’on souhaiterait tout sauf monotone. Quelques 400 passionnés de la petite reine se sont dit : « et si on se retrouvait tous à Die pour se tirer la bourre sur les routes de la Drôme ? Je vous emmène dans l’arrière-pays drômois, au pays de la clairette. Si ça vous « Die » prenez la roue, ivresse garantie.
A 9 heures ce matin le ciel est couvert, à l’image des visages des coureurs, toujours masqués. Fort heureusement il ne pleut pas sur la ligne de départ, même si certains ont sorti leur sac de pluie prenant le pari que le ciel se transformerait vite en éponge. Un pari qui n’en est pas vraiment un tant la couleur du ciel annule tout suspens. Il est gris (comme Paris), il pleuvra sur la route de la course ça ne fait aucun doute, mais quand ? Nul ne le sait, tôt ou tard mais certainement pas après le déluge. Fermons la parenthèse météo, cessons de parler de la pluie et du beau temps, même si à vélo on se sent sur son petit nuage.
Un départ humide | © La Dromoise
Recentrons nous sur l’essentiel , c’est à dire la course, ce pourquoi ce matin la lueur de nos phares a percé un épais brouillard (oups encore cette fichue météo) pour se rendre au départ de celle qui sera pour beaucoup la der des der de cette saison infectée, mais pas infecte pour autant, et surtout affectée. Départ donc sous un ciel maussade mais au sommet de la première difficulté du jour, le col des Pennes, tout s’éclairci. Les plus forts devant les autres derrière. Sur ces routes sinueuses et souvent inclinées, impossible de tricher sur sa forme physique surtout quand la pluie (décidemment encore un bulletin météo) s’en mêle et glace les muscles des coureurs après 40km. A cet instant, sous l’averse diluvienne, beaucoup initialement partis pour faire le grand parcours commencent à songer à un changement de programme de dernière minute. En effet, cette météo capricieuse met en péril la volonté de bon nombre de concurrents. Ils sont nombreux à se rabattre sur le parcours de 119km, étant donné que le choix leur est donné. On compte environ 250 classés sur le 119km contre seulement un petit 150 sur le 147Km. Un grand bravo aux plus courageux, qui sont allés au bout d’eux même, en vrai passionnés de cyclo sport et de son état d’esprit qui veut que le cyclo sport demeure une pratique de grande endurance, où le parcours à lui seul constitue un objectif de taille.
Le premier à venir à bout de ces 147km est Raphaël ADDY qui devance Vincent ARNAUD et Fredéric OSTIAN, un autre habitué des podiums de cyclo sportive, dont l’état d’esprit et la sportivité ne sont plus à démontrer. Un vrai passionné qui depuis quelques années prend plaisir à partager sa passion à travers l’entrainement. N’hésitez pas à venir parler de « watts » avec lui, vous verrez qu’il vous apprendra à éclairer une ville entière avec votre seule bicyclette.
Cyril Bourdon vainqueur du 119km | © La Dromoise
Et voilà, on a encore mouillé le maillot, en ce premier jour d’Automne, on commençait tout juste à prendre le rythme de la compétition que la saison est déjà fini ou presque. Réjouissons-nous malgré tout d’avoir pu faire « mumuse » avec nos vélos, sur quelques belles épreuves, à l’instar de celle-ci qui se finit comme chaque année dans la joie et la bonne humeur des bénévoles. On a fait mumuse mais quand on pédale on est pas là pour amuser la galerie, alors on va déjà se préparer à la saison 2021 où l’on aura une revanche à prendre sur cette année miroir qui nous a rien fait miroiter de très bon. Rêvons que 2021 soit victime d’une énorme pandémie, que le virus du vélo nous atteigne plus que jamais et que le seul vaccin possible soit d’avaler des kilomètres sur notre deux roues favoris. Petit vélo, tu es l’anagramme de love alors on t’aime de toutes nos jambes, et l’amour donne le sentiment d’exister, d’être et pas seulement d’avoir été. Pour exister il faut un maximum d’intensité, alors on a déjà un œil sur le calendrier de l’année à venir, et un stylo dans la main droite pour cocher les dates clés. De l’amour, de l’intensité tous les ingrédients du bonheur sont réunis. Le vélo est la recette miracle. Rendez l’an prochain où « avide de vie et d’intensité, fuyons le vide et son immensité » et faisons une saison pleine.
Classement grand parcours :
- Raphael Addy (FRA) en 4h01’15’’
- Vincent Arnaud (Bourg Ain Cyclisme) en 4h05’54’’
- Frederic Ostian (Watt’s Up GMC 38) en 4h15’17’’
- Guillaume Rostalski (GPC 38) en 4h14’34’’
- Johann De Oliveira (Jallet auto) en 4h15’35’’
- Mayeul Bertmer en 4h18’47’’
- Andrea Costa (Cube Shimano CC) en 4h19’14’’
- Florent Jannin en 4h19’15’’
- Gilles Foucault (GMC 38) en 4h19’22’’
- Dylan Vasnier (UCMV Montmeyran Valence) en 4h25’09’’
Chez les femmes :
- Camille Udny (UC Montmeyran Valence) en 4h49’38’’
- Emilie Bottini (FRA) en 4h49’40’’
- Daniele Claret (Chamonix) en 5h35’30’’
Classement parcours 119km :
- Cyril Bourdon en 3h20’11’’
- John Thomas (ASC Macot la Plagne) en 3h26’59’’
- Julien Pesce (Istres) en 3h27’01’’