C’est la dernière étape de la Haute Route Pyrénées. Pas beaucoup de cols au programme mais les cyclosportifs vont gravir pour la deuxième fois le col de Menté, après l’avoir franchi vendredi. Une fois passé Menté après 40 kilomètres de course, il restera 110 kilomètres de plaine. Pour descendre vers Toulouse, quelques petites côtes jonchent le parcours, mais pas de quoi créer des écarts importants. Cette 7ème étape marque surtout la fin d’une semaine chargée en efforts quotidiens. Malheureusement pour les cyclos, le temps n’était pas forcément au rendez-vous.
La pluie rythme la dernière étape
Ce samedi, la Haute Route Pyrénées attaque plus tôt. 7h30 ce matin contre 8h habituellement. Pas de quoi effrayer les participants. Ce qui, en revanche, est plus embêtant, c’est bien la météo, capricieuse dès le départ. «Les conditions étaient un peu compliquées. Il a plu jusqu’à la moitié de l’étape. Le départ était sous le crachin» décrit Camille Deligny, participante de la Haute Route. Les routes humides et la tension de cette dernière étape ont d’ailleurs été à l’origine d’une chute de 5 à 6 cyclos à l’avant de la course, après seulement une dizaine de kilomètres. «C’était un peu nerveux devant le peloton, à l’approche du col, avec la pluie. On savait qu’il fallait être bien placé avant Menté pour être dans le bon groupe. Il y en a un qui a touché une roue. Les leaders étaient un peu stressés par rapport au classement général». Parmi les hommes au sol, le deuxième du classement général, Cyril Tiné (FRA) ainsi que le troisième, Christian Bohnenkamp (ALL). Ce dernier a finalement abandonné.
Menté fait sa sélection
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Le moment de répit consécutif à la chute permet à certains de revenir dans le groupe avant le col de Menté. Mais lorsque la route s’est élevée, il n’y avait plus de raison de ne pas accélérer. Le russe Andrey Kotkov est le plus fort dans l’ascension du jour. Il laisse tous ses concurrents à sa poursuite. Chacun monte à son rythme derrière et aucun groupe de poursuivants ne se forme. Seul Gherardo Marcolin, 20 secondes derrière, rivalise avec le fuyard russe. Gretchen Miller (AUS) est la première femme à passer le col. Dans la descente, neutralisée en raison du brouillard, très présent au sommet, chacun garde ses positions. On ne prend pas de risque inutile qui pourrait être fatal en cas de chute. La route humide est bien appréhendée par l’ensemble des cyclos et la course dans la plaine peut débuter.
La plaine comme difficulté de la journée
Le long faux-plat descendant qui menait à Toulouse n’a pas été de tout repos si l’on en croit les propos de Camille Deligny. « On pourrait croire que cette dernière étape est facile parce qu’il y a moins de dénivelés sur le papier. Mais la réalité est tout autre. Il faut réussir à choper le bon groupe. C’était une étape rythmée, plus que les précédentes ». Le tempo est donné par Andrey Kotkov, dans un numéro de soliste. Derrière lui, les cyclos s’organisent pour rouler ensemble. Trois groupes de trente coureurs se suivent et tentent de revenir sur l’un sur l’autre. «Ca roulait très fort. C’est plutôt descendant pour aller vers Toulouse mais il y avait des petites côtes où il fallait remettre le petit plateau et résister à toutes les relances. Il fallait être concentré jusqu’au bout avec l’humidité».
Kotkov en solitaire
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Cette course à distance a favorisé le Russe, seul en tête, qui s’impose pour la première fois sur la Haute Route en 3h17’32“. Marcolin termine second à 3’40“. Du côté des féminines, Miller Gretchen s’impose elle aussi pour la première fois. Au classement général, Gherardo Marcolin conserve la première place du général et remporte cette cyclosportive. Cyril Tiné, deuxième et qui aurait pu espérer remporter la cyclo, a malheureusement chuté ce samedi. Laura Spencer, qui était toujours dans les premières places chaque jour, remporte quant à elle le général féminin devant Megan Scott.
Une course pas comme les autres
Globalement, les participants ont été gâtés par les conditions météos et par le paysage offert par les Pyrénées. Même si les efforts consentis étaient nombreux et rudes, ils en valaient la peine. «Au niveau de la météo, de la température, on ne pouvait pas avoir mieux. Même quand on a eu des nuages en haut des cols, c’était dégagé donc on avait toujours plus ou moins une superbe vue. Le matin aussi, chaque jour on voit le jour et le soleil se lever, c’est une heure où il n’y a pas de véhicule, on est assez seul. C’est une ambiance particulière. Le matin on se réveille quasiment sur le vélo. Emergé sur le vélo et voir le soleil qui tape les premiers sommets, c’est vraiment appréciable» conclut Camille Deligny à propos de cette cyclo pas comme les autres.
-Léo Labica